Après des années de mise en œuvre, le projet Soutien à l’Enseignement Secondaire (SEnS) est arrivé à son terme. Jeudi 25 septembre 2025, face à la presse à Cotonou, les parties prenantes ont célébré les résultats obtenus.
680 salles de classe construites, 340 blocs de latrines à 4 cabines, 160 modules de 4 salles de classe, le tout avec équipement. Voilà les résultats du projet Soutien à l’Enseignement Secondaire (SEnS) dans les 6 départements pilotes que sont Borgou-Alibori, Ouémé-Plateau et Zou-Collines. Piloté par le Ministère des enseignements secondaires, technique et de la formation professionnelle (Mestfp) avec l’appui financier de l’Agence française de développement (Afd), le projet SEnS vise à contribuer à l’amélioration de l’accès et de la rétention des élèves dans les collèges à travers un programme de construction d’infrastructures scolaires modernes et résilientes. Lors d’un panel, les parties prenantes ont présenté les mérites du projet et ses particularités. Aux dires du coordonnateur par intérim du projet SEnS, Marino Gomez, le projet repose sur trois composantes que sont : la construction d’infrastructures scolaires, des partenariats locaux et la plateforme EducMaster. Ce sont donc des entreprises locales qui ont exécuté la quasi-totalité du marché avec l’expertise de l’Acise. Résultat, des salles de classe bien aérées, bien éclairées, des rampes d’accès pour les personnes avec un handicap, des airs de jeu réhabilités, des vestiaires construits dans des collèges de 6 départements. Une première au Bénin.
Aux dires du Directeur départemental des enseignements secondaires de l’Ouémé, Mahougnon Séverin Mèhouénou, ce sont des salles spacieuses qui répondent aux normes, avec des arbres autour. Dans ces établissements, le problème de salles roulantes trouve ainsi une solution. Représentant l’Acise, Prudence Cakpossè, a souligné que les modules ont été renforcés pour être plus durables et donc plus économiques. A ses dires, les salles de classe construites ont une garantie de 10 ans au moins et peuvent aller au-delà si elles sont bien entretenues. Le représentant de l’Agence française du développement, Roméo Ayéna, a souligné que le projet a coûté 16 millions d’Euro et a permis à 14 entreprises béninoises de faire leur preuve. Prochaine étape, l’Afd, chef de file des Ptfs dans le secteur de l’éducation envisage, avec un autre projet, renforcer les acquis, accompagner la dynamisation du secteur de l’enseignement secondaire, questionner l’efficacité du secteur. Le DSI Victorin Sagbo Aza-Gnandji a énuméré les prouesses de EducMaster dans le système éducatif. Grâce à cette plateforme, tout apprenant est immatriculé, le parent peut suivre son enfant, s’il est au cours ou absent.
Dans une vidéo, apprenants, enseignants, autorités locales ont salué les mérites du projet Sens. Une satisfaction également reconnue par le Directeur de cabinet Ayouba Garba et le Conseiller technique chargé du suivi des réformes et des projets au Mestfp, Mathias Affomaï.
Bertrand HOUANHO
