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Symbole de continuité et d’efficacité: Malick Gomina défend la candidature de Romuald Wadagni

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La majorité présidentielle a tranché. Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des Finances, est officiellement désigné comme son candidat à la présidentielle de 2026. Il formera un ticket avec Mariam Chabi Talata, vice-présidente de la République, reconduite comme colistière. Ce duo incarne la continuité du régime Talon, à l’heure où celui-ci s’apprête à quitter le pouvoir après deux mandats. L’annonce a été confirmée sur Canal 3 Bénin, dans l’émission « En route pour 2026 », où Malick Gomina, député du Bloc Républicain (BR), a défendu ce choix, le qualifiant de « compromis patriotique ». Selon lui, la candidature de Wadagni s’inscrit dans une logique de stabilité, mais aussi d’ambition.

Pilier de la politique économique depuis 2016, Romuald Wadagni est présenté par Malick Gomina comme l’artisan des grandes réformes : digitalisation de la fiscalité, assainissement des finances publiques, financement des infrastructures… Autant d’éléments mis en avant par Gomina pour justifier son choix.

« Il a montré ce dont il est capable en cuisine (les finances), il fera encore mieux à la vitrine (la présidence) », affirme-t-il.

Ce choix, non partisan, tranche avec les logiques habituelles. Wadagni ne milite ni à l’Upr ni au Br, les deux grandes forces de la mouvance. Pourtant, il bénéficie de leur soutien unanime. Un profil technocratique assumé par l’invité, censé rassurer aussi bien les Béninois que les partenaires internationaux.

Un ticket équilibré malgré quelques tensions internes

La reconduction de Mariam Chabi Talata, membre de l’Upr, vise à maintenir l’équilibre au sein de la majorité. Ce choix a permis d’éviter des divisions, notamment au sein du Br, où certaines figures espéraient être choisies. « Tout le monde ne peut pas être content, mais une fois la décision prise, l’esprit militant demande qu’on s’aligne », souligne Gomina.

Le duo incarne une continuité politique, mais aussi une transition vers une nouvelle génération, dit-il.

Une majorité qui s’élargit, une opposition encore silencieuse

L’ouverture de la majorité à d’anciens opposants, notamment la FCBE, interroge. Certains dénoncent un opportunisme politique, d’autres y voient une reconnaissance de la gouvernance actuelle. « Ils ont compris qu’on ne peut pas rester dix ans dans l’opposition. Ils veulent faire partie de la solution », déclare Gomina.

En face, l’opposition tarde à désigner son candidat. Pour la majorité, ce retard traduit une désorganisation. « Ils pensaient que notre choix allait nous diviser. C’est l’inverse », ironise Gomina.

Des citoyens sceptiques, des attentes sociales élevées

Durant l’émission, plusieurs citoyens ont exprimé leurs préoccupations : cherté de la vie, réforme du code du travail, traitement des retraités, inclusion des personnes handicapées.

Gomina a tenté de rassurer : contre le chômage, « Les zones économiques spéciales créent de l’emploi. » ;  pour les agriculteurs : « Nous protégeons la transformation locale contre les acheteurs étrangers. » ; pour l’inclusion sociale : « Celui qui vous a donné une cuisse de lapin vous donnera plus quand il tuera un bœuf. », a-t-il répondu.

Thomas AZANMASSO

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