Pour ses fans comme pour ses détracteurs, l’ancien président Boni Yayi surprend. Dans la gestion du processus de désignation du duo candidat du parti Les Démocrates, il adopte une posture radicalement différente de celle qu’on lui connaît. D’ordinaire, assurent ses proches comme ses adversaires, « Yayi et son entourage ne brillent guère par la retenue ni par la discrétion ». Or cette fois-ci, silence radio.
Ce silence prolongé étouffe et éprouve tout le monde : les prétendants à l’investiture et leurs bataillons de soutiens, qui rongent leur frein dans l’attente d’un verdict, autant que le camp d’en face, exaspéré, qui faute de signaux tangibles, s’emploie à faire circuler rumeurs et hypothèses.
Suspense intenable ou stratégie savamment orchestrée ? Dans tous les cas, la retenue de Yayi s’impose comme une arme politique à part entière.
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