Depuis la désignation du candidat de la Mouvance au pouvoir à la Présidentielle de 2026, il y avait un silence sur celui ou celle qui sera le second ticket. Mais dans les faits, tout pointait du doigt l’actuelle vice-présidente, Mariam Chabi Talata. De façon plus officielle, le parti Bloc Républicain l’a confirmé. Au détour d’une réflexion stratégique, mardi 16 septembre 2025, le BR a levé le voile sur l’identité de la colistière. Et sans surprise, elle a nom Mariam Chabi Talata.
Les arguments ne manquent pas. « Le Bloc républicain trouve en elle des qualités de femme de convictions et d’actions, engagée avec constance dans le service public. Elle incarne à la fois la rigueur, la proximité avec les populations et le sens élevé de l’État. Son parcours illustre un engagement continu en faveur du développement du Bénin et de l’émergence de la femme dans la sphère publique » soutient le parti du cheval cabré » lit-on dans le communiqué rendu public à cet effet. Sauf, qu’il y a un hic qui saute aux yeux. Mariam Chabi Talata, actuelle vice-présidente, pour avoir été en 2021 colistière de Patrice Talon, est un éminent membre du parti Union progressiste Le Renouveau (UP-R). Du coup, des questions se posent. Est-ce qu’il n’y a personne au sein du BR pour occuper le poste ? Les Béninois ne comprennent pas que le BR, pour compléter le ticket, n’ait trouvé personne en son propre sein à proposer comme colistier ou colistière et qu’il soit obligé d’aller chercher du côté de l’UP-R. Même si ces deux partis sont des frères siamois, est-ce cela la réforme du système partisan dont on chante les bienfaits à se rompre le pharynx ?
En effet, depuis la mise en œuvre de cette réforme, il n’y pas d’élection où elle ne soit mise à rudes épreuves. Quand c’est l’Opposition qui en est victime, on a tendance à la diaboliser, à dire qu’elle est victime de sa propre turpitude, ne voulant pas respecter les nouvelles lois électorales. Quand on fait ce reproche, on devrait soi-même montrer l’exemple de meilleurs élèves du système partisan. C’est la moindre chose. Mais que constate-t-on ? A chaque élection, la réforme est piétinée par ses défenseurs les plus acharnés. 2019, Parlement monocolore. 2021 et 2026, les partis s’entendent pour désigner des gens qui ne sont pas des militants, à une exception près. N’est-il pas temps de reconnaitre qu’il y a quelque chose qui ne va pas?
M.M
