L’acteur politique de la mouvance présidentielle tape sans la fourmilière dans la huitième circonscription électorale. Dans un contexte politique marqué, selon lui, par la lassitude des électeurs et la reconduction systématique des mêmes figures, Ibrahima Fara, acteur politique émergent de la huitième circonscription, lance un appel sans détour : il est temps de renouveler la classe politique.
Depuis deux décennies, dit-il, les mêmes visages monopolisent les têtes de liste, les postes de suppléants ou les fonctions décisionnelles. « Depuis 20 ans, sinon plus, c’est la même personne qu’on retrouve. Soit tête de liste, soit suppléant, soit deuxième. Les populations sont fatiguées », martèle-t-il.
Un appel à la rupture
Dans un discours incisif, Fara plaide pour un profond renouvellement politique : « Il faut carrément du sang neuf dans le positionnement », insiste-t-il. Pour lui, cette transformation est indispensable si l’on veut donner un nouveau souffle à la mouvance présidentielle dans la région.
Interrogé sur la possibilité de « balayer » les anciens pour faire place à de nouveaux visages, il ne recule pas : « S’il le faut, pourquoi pas ? », persiste-t-il. Ibrahima Fara rejette aussi l’argument selon lequel les jeunes ou les nouveaux venus manqueraient d’expérience : « C’est un inexpérimenté qui devient expérimenté, sinon quand vont-ils apprendre» affirme t-il. Il n’en veut pour exemple que la parti Les Démocrates dont les députés s’en sortent bien à l’Assemblée nationale bien qu’ils soient constitués pour la plupart d’inexpérimentés.
Une critique interne… mais assumée
Bien qu’il soutienne officiellement la candidature de Romuald Wadagni, actuel ministre de l’Économie et des Finances, Ibrahima Fara ne ménage pas certains cadres de son propre camp.
Il affirme ne pas chercher à s’imposer à tout prix : « Je ne demande à personne de prendre sa retraite politique. On peut faire de la politique sans être député, maire ou tête de liste. On peut rester en arrière-plan et accompagner les autres. »
Le modèle Wadagni
Ibrahima Fara dit voir en Romuald Wadagni un exemple de leadership moderne et efficace : « Il incarne une nouvelle forme de gouvernance », estime-t-il. Depuis son entrée au gouvernement en 2016, le ministre a, selon lui, impulsé de nombreuses réformes : digitalisation, assainissement des finances publiques, amélioration de la mobilisation fiscale, et surtout, un regain de crédibilité économique pour le pays.
Une voix qui monte
La parole libre d’Ibrahima Fara semble vouloir bousculer l’ordre établi. Son ambition : offrir une alternative politique, rafraîchie et connectée aux attentes d’une jeunesse qui ne veut plus rester spectatrice.
Th.A.
