Ken da Cruz à l’état civil, Manhoumiho est un jeune artiste musicien béninois au talent très prometteur. C’est à Porto-Novo qu’il a fait ses premiers pas dans la musique. Une entrée au studio réussie en 2013 alors qu’il était en classe de 3e. Depuis, Manhoumiho a plusieurs singles à son actif.

 « Ma musique, elle est d’abord culturelle. C’est une musique qui transmet l’amour. Pas l’amour au sens d’un homme et une femme, mais l’amour universel. C’est une musique qui parle beaucoup de la culture béninoise à travers nos langues. Je me suis toujours dit, je ne peux pas conquérir le monde en essayant de chanter comme les artistes d’autres pays. Pour conquérir le cœur des Béninois, je dois parler les langues d’ici. Donc je parle fon, je parle adja, je parle minan, je parle français, et je parle surtout anglais. Parce que l’un de mes plus grandes idoles dans la musique, c’est Angélique Kidjo » laisse entendre Manhoumiho. A ses dires, sa musique est dansante mais aussi amène à réfléchir. « Ma musique sort de l’âme. Ça aide à se sentir mieux. Parce que quand je chante, je veille d’abord à ce que moi-même ça me donne des frissons » soutient Manhoumiho. Il en veut pour preuve les titres comme Atin qui enseigne que seuls les arbres ne se rencontrent pas. Les humains se rencontrent. Une manière pour lui, d’inviter les gens à poser des actes qu’ils ne regretteront pas dans le futur. Avec le titre Dream, l’artiste parle de son rêve et du soutien qu’il reçoit dans l’accomplissement de ce rêve, le soutien de sa tendre mère. Il a aussi d’autres titres comme 69 Raisons, Akalaïbo.

Des difficultés…

Comme la plupart des artistes, le premier problème dans ce milieu, c’est les sponsors. Manhoumiho a commencé à se produire lui-même, avec seul sponsor, sa génitrice. Après, il a fait quelques rencontres qui ont changé sa perception des choses. Du rap, il est venu à la musique afro, et la soul musique. Une période qui correspond aussi avec le changement de son nom d’artiste. « J’ai enregistré déjà une vingtaine de sons. Quand j’ai commencé, j’ai été remarqué d’abord par un producteur qui est à Porto-Novo, qui s’appelle NAG B Musique. En studio, je travaillais avec First King. En ce temps-là, il rappait aussi. Après j’ai eu le bac et je suis venu à Cotonou. J’ai commencé une formation en audiovisuel à l’Isma où j’ai fait l’ingénierie son cinéma. Là, j’ai rencontré un ami qui faisait du rap. Il m’a présenté à un monsieur qui s’appelle Mériadec. J’ai sorti un son avec lui qui s’appelle Dream. J’ai tourné un clip en 2021. Mais ce clip, certainement à cause des coups de la vie, je ne l’ai reçu que trois ans après. Donc le clip, je l’ai sorti cette année en 2025 » laisse entendre Manhoumio. L’artiste tend la main à toutes les bonnes volontés capables de le positionner sur les grands festivals. Sa musique, jouée déjà sur plusieurs radios de la place, parle pour lui. Il réside à Cocotomey, von Soneb et est joignable au 01 96 33 22 72.

 

Bertrand HOUANHO

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