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Bénin/Cantine scolaire dans les écoles maternelles et primaires publiques: Le gouvernement pour une couverture totale (Le Pam salue le leadership des pays africains)

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Lancé en 2017, le Bénin a fait des progrès importants avec son programme de cantines scolaires. L’objectif du Gouvernement Patrice Talon c’était une couverture de 100% des écoles primaires publiques d’ici 2026…

En Conseil des Ministres mercredi 10 septembre 2025, sous la présidence du Président de la République, Chef de l’État, cet objectif amorce son effectivité. En soumettant à la représentation nationale le projet de loi de finances pour la gestion 2026, qui s’élève à 3 783,984 F Cfa, le gouvernement entend poursuivre et renforcer les efforts d’investissements en cours dans les domaines entre autres, de la nutrition notamment par la couverture totale des écoles maternelles et primaires publiques en cantines scolaires. Ce programme, faut-il le rappeler, offre un repas chaud par jour aux écoliers, améliorant leur assiduité et leur rétention scolaire.

Le Pam solidaire

D’après la dernière édition du rapport biennal phare du Programme alimentaire mondial (Pam) intitulé L’État de l’alimentation scolaire dans le monde, et publié le 10 septembre dernier, près de 80 millions d’enfants  supplémentaires bénéficient désormais de repas scolaires dans le cadre de programmes gouvernementaux. Soit une augmentation de 20 % par rapport à 2020, portant le total mondial à au moins 466 millions d’enfants. «Des progrès sont réalisés là où ils sont le plus nécessaires, les pays à faible revenu ayant augmenté de 60 % le nombre d’enfants bénéficiant de repas scolaires au cours des deux dernières années seulement. L’Afrique est en tête de cette progression, avec 20 millions d’enfants africains supplémentaires désormais nourris grâce à des programmes nationaux de repas scolaires», précise le rapport qui poursuit que cette réussite rare dans le domaine du développement est menée par les gouvernements du monde entier, motivés par des preuves solides que les programmes nationaux de repas scolaires non seulement favorisent le bien-être des enfants, mais ont également des avantages considérables pour les petits agriculteurs et l’emploi local, tout en encourageant des régimes alimentaires respectueux de la planète et en réduisant les émissions de carbone.

« Les repas scolaires sont bien plus qu’une simple assiette de nourriture nutritive, aussi importante soit-elle. Pour les enfants vulnérables qui en bénéficient, ils constituent un moyen de sortir de la pauvreté et d’accéder à un monde nouveau d’apprentissage et d’opportunités », a déclaré Cindy McCain, directrice exécutive du Pam. « Les gouvernements du monde entier, en particulier dans les pays à faible et moyen revenu, font preuve d’un véritable leadership en donnant la priorité aux programmes de repas scolaires. Ces programmes se sont avérés être l’un des investissements les plus intelligents et les plus rentables pour améliorer la santé, l’éducation et la prospérité économique des générations futures à long terme. Le Pam est reconnaissant des partenariats transformateurs établis grâce à la Coalition pour les repas scolaires, et encourage encore plus de gouvernements à se joindre à ce mouvement mondial. »

Les investissements ont doublé en quatre ans, une politique publique efficace

Selon le rapport, le financement mondial des repas scolaires a plus que doublé, passant de 43 milliards de dollars américains en 2020 à 84 milliards en 2024, 99 % et ce financement provient désormais des budgets nationaux. Cette évolution marque un tournant majeur, les repas scolaires n’étant plus considérés comme un programme d’aide étrangère, mais comme une politique publique efficace susceptible de favoriser le développement national. Toutefois, le financement national est plus faible dans les pays à faible revenu, où les ressources sont limitées et les besoins sont les plus importants. Par ailleurs, de nouvelles données publiées dans le rapport State of School Feeding Worldwide (État des lieux de l’alimentation scolaire dans le monde) montrent comment les repas scolaires peuvent contribuer à améliorer les capacités d’apprentissage et les compétences cognitives, ainsi qu’en stimulant les résultats en mathématiques et en lecture. Si l’impact des repas scolaires sur la scolarisation et la rétention scolaire est démontré depuis longtemps, ce domaine de recherche émergent montre désormais que les repas scolaires sont également un moyen très rentable d’améliorer la qualité de l’éducation, souvent plus efficace que les interventions traditionnelles telles que la formation des enseignants ou l’introduction de technologies.

Au-delà de l’éducation, le rapport sur l’état des programmes alimentaires scolaires dans le monde souligne également l’impact intersectoriel considérable de ces programmes : les programmes alimentaires scolaires constituent le plus grand filet de sécurité sociale au monde, aidant les pays à absorber les chocs – du climat aux pandémies en passant par les guerres – et à atteindre les enfants les plus vulnérables. Les programmes d’alimentation scolaire sont rentables et constituent un investissement à fort impact, car ils génèrent des retombées dans différents secteurs (éducation, santé, protection sociale et agriculture) : pour chaque dollar investi, ils génèrent entre 7 et 35 dollars de bénéfices économiques. Les repas scolaires peuvent également être un puissant moteur pour la création d’emplois locaux. La distribution de repas scolaires à 466 millions d’enfants génère environ 7,4 millions d’emplois dans le secteur de la restauration à l’échelle mondiale, sans compter les emplois supplémentaires dans les domaines de la logistique, de l’agriculture et des chaînes d’approvisionnement, ce qui favorise la création d’emplois directs et indirects.

Selon le rapport, le Pam met à profit son expertise opérationnelle en tant qu’intervenant d’urgence de première ligne, comme en Haïti, pour aider les gouvernements à renforcer leurs systèmes nationaux. En Arménie, au Bénin et en Irak, par exemple, le Pam a soutenu la transition des programmes de repas scolaires, qui sont passés d’une dépendance à l’égard du Pam pour leur mise en œuvre à une prise en charge nationale totale.

Si des progrès notables ont été réalisés au Kenya, à Madagascar, en Éthiopie et au Rwanda, le Bénin dans cette politique publique efficace susceptible de favoriser le développement national, fait son petit bonhomme de chemin.

Fifonsi Cyrience KOUGNANDE

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