Du 02 au 04 septembre 2025, le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses (CCCR) a tenu à Cotonou, un séminaire sur le rôle des acteurs religieux pendant les prochaines échéances électorales au Bénin. Cette rencontre a été l’occasion pour ces derniers, d’émettre à l’endroit des parties prenantes des suggestions pour des élections pacifiques.
Oui pour des élections inclusives, transparentes et crédibles en 2025. Préservons la démocratie»: c’est le thème autour duquel plus de 400 leaders religieux issus de diverses confessions et régions du Bénin ont mené pendant 3 jours, des réflexions sur les prochains scrutins. Objectif, élucider le rôle des acteurs religieux dans la préservation de la paix durant les processus électoraux. À cette occasion, la Commission Électorale nationale autonome (Cena) et l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) ont présenté des communications à l’endroit des participants. Leur permettant ainsi d’avoir une idée plus claire non seulement sur le processus électoral, la gestion du fichier électoral mais aussi, sur les aménagements du code électoral en ce qui concerne le système partisan.
À l’endroit des parties prenantes, notamment les partis politiques, leurs recommandations sont claires. Ceux-ci doivent primer l’intérêt du peuple béninois sur leurs intérêts égoïstes, respecter les textes en vigueur et éviter la violence dans toutes ses dimensions. Pour y parvenir, le CCCR compte faire signer aux partis politiques, une charte de paix et de bonne conduite en signe d’engagement. Il envisage également de faire 3 jours de jeûne et de méditation en octobre et janvier prochains pour la promotion de comportements pacifiques. Des représentants interreligieux seront également délégués pour porter à travers tout le Bénin, le message de paix à promouvoir durant toute la période électorale.
Yayi et Talon appelés au dialogue
Toujours dans la même dynamique, les leaders religieux invitent les présidents Talon et Yayi à un meeting pour porter plus haut le message de paix. Ils appellent également à promouvoir la communication responsable sans discours haineux notamment sur les réseaux sociaux. Ils suggèrent de même, la tenue d’une assise nationale une fois les élections passées afin de faire un diagnostic du processus dans la perspective de prendre des résolutions pour l’avenir. Présent en tant que représentant du Ministre de l’intérieur, Eric Kossi Agossounon n’a pas manqué de constater le caractère «responsable et historique» de ce séminaire qui aura permis d’établir «une feuille de route précieuse» pour la promotion de la paix en cette période électorale. En outre, au-delà de la médiation, Michel Alokpo, président du comité d’organisation a attiré l’attention des participants sur la médiation que doit assurer les confessions religieuses en ces moments sensibles. Un message fort, témoignage du rôle réel que joue la religion dans la construction de l’État-nation.
Henri Joël KPATACLO (stag)