Après la désignation du candidat de la Mouvance présidentielle, dans le cadre de la Présidentielle de 2026, les regards sont tournés vers l’Opposition, plus précisément vers le parti Les Démocrates, avec à sa tête l’ancien président Thomas Boni Yayi. Et pour cause, seul ce parti dispose d’un nombre suffisant de députés pouvant donner leur parrainage à tout candidat pouvant affronter dans les urnes le candidat désigné de la majorité au pouvoir.
Si du côté de la majorité au pouvoir, on peut, sans se tromper, affirmer que Romuald Wadagni a d’abord été le choix de Patrice Talon avant d’être celui de la Mouvance, du côté de l’Opposition, l’ancien président Boni Yayi a aussi son mot à dire dans le choix de celui qui affrontera le candidat désigné de la Mouvance. Depuis qu’il a réceptionné les 28 parrainages des députés du parti Les Démocrates dont il est le président, c’est un ballet de présidentiables qui s’observe à son domicile à Cadjèhoun. Nourou Dine Saka Saley, Daniel Edah… ils sont nombreux ces potentiels candidats à la magistrature suprême à être aperçus ces derniers temps dans la ruelle qui mène au domicile de Boni Yayi. Objectif, arriver à convaincre l’ancien chef d’Etat qu’ils seraient les meilleurs profils face à l’actuel Ministre d’Etat, de l’économie et des finances, en charge de la coopération. Mais ce ne sera pas chose aisée, encore moins pour ceux qui ne sont pas membres du parti Les Démocrates. Arriver à emporter l’adhésion de Boni Yayi est une première étape. Il faudra ensuite qu’il puisse défendre une candidature externe au parti devant ses lieutenants. Et là, ce ne serait pas de la sinécure. Une candidature interne aurait plus de chance de prospérer. Mais tout dépend de la mobilisation dont est capable chaque candidat externe ou interne. Mobilisation en matière d’électeurs et en ressources financières. S’il y a un avantage pour l’Opposition, c’est de prendre une décision en fonction du profil en face. Et c’est un profil pas des moindres. Elle devra donc se baser sur les forces et faiblesses du candidat de la Mouvance pour faire son choix. En attendant, le ballet se poursuit au domicile de Boni Yayi et les militants de l’Opposition se demandent à quand la fumée blanche ?
M.M