À l’occasion de la 3e édition du Festival International du Bien-Être Mental (FIBEM), nous avons rencontré Djomion Ahimakin, comédien, producteur et président de l’association Ari Bien-être Mental. Il nous parle de cette initiative unique qui utilise l’art comme levier de sensibilisation à la santé mentale.

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Bonjour Monsieur, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour. Je m’appelle Djomion Ahimakin,, je suis comédien, producteur, et également le promoteur du Festival International du Bien-Être Mental. Ce festival est porté par l’association Ari Bien-être Mental, que je préside également.

Qu’est-ce que le Festival International du Bien-Être Mental ?

C’est un festival que nous avons initié avec un objectif très clair : utiliser l’art pour informer, éduquer et sensibiliser le public sur l’importance de prendre soin de sa santé mentale. L’OMS le dit très bien : il n’y a pas de santé sans santé mentale.

L’idée, c’est d’exploiter le pouvoir attractif de l’art pour transmettre un message fort. On veut toucher les consciences à travers des activités artistiques, sportives, culturelles et éducatives.

Pourquoi avoir créé un tel événement ? Quel est l’impact recherché ?

L’objectif principal est la sensibilisation. Aujourd’hui, les chiffres sont alarmants : un suicide toutes les 40 secondes dans le monde, plus de 700 000 décès par suicide en 2025. Et cela, sans parler des nombreuses personnes en souffrance psychique, en dépression, ou atteintes de troubles mentaux.

Malheureusement, le sujet reste largement négligé, tant par la population que par les politiques publiques. Nous voulons donc créer un espace pour parler librement, briser les tabous et agir, chacun à son niveau.

Vous en êtes déjà à la 3e édition. Qu’est-ce qui vous pousse à continuer?

Dès la première édition, les retours ont été incroyablement positifs. Le public, les intervenants, les participants… tout le monde nous a encouragés. On sent un réel besoin.

Et puis on fonctionne sur fonds propres, donc si on continue, c’est vraiment par conviction. Aujourd’hui, ce n’est plus une initiative ponctuelle, c’est un devoir. On veut pérenniser ce festival et continuer à faire évoluer les mentalités.

Quel est le thème de cette édition 2025 ?

Le thème de cette année est : « Pour notre santé mentale, réparons le lien social ».

On veut rappeler que la santé mentale, ce n’est pas seulement une affaire individuelle. Le vivre-ensemble, les relations sociales, la bienveillance sont des éléments essentiels pour se sentir bien mentalement. Il est temps de recréer du lien.

Pouvez-vous nous présenter le programme de cette 3e édition ?

Bien sûr. Le festival se tiendra du 4 au 10 octobre 2025 et voici les grandes lignes du programme :

 Vendredi 3 octobre :

  • Vernissage de l’exposition des artistes plasticiens, en résidence chez notre partenaire VIPP-Intestices.

Samedi 4 octobre :

  • Ouverture officielle du festival avec un panel et une projection de films.

 Dimanche 5 octobre :

  • Marche du bien-être sur la corniche
  • Match de gala entre la FSS (Faculté des Sciences de la Santé) et l’INMAC (Institut des Arts).

 Du lundi 6 au mercredi 8 octobre :

  • Projections de films en compétition (plus de 70 films reçus, une vingtaine sélectionnés)
  • Panels thématiques à la bibliothèque Béné Excellence
  • Masterclass « Créer pour guérir : quand l’art devient thérapie » avec des invités prestigieux comme Thierry Dechilly (producteur), Françoise-Hélène Gomez (réalisatrice), Didier Awadi (artiste), et des professionnels de santé.

 Mercredi 8 octobre :

  • Visites de centres psychiatriques et remise de dons aux patients (livres, matelas, instruments de musique, etc.).

 Jeudi 9 octobre :

  • Village du bien-être avec stands, ateliers, échanges
  • Afterwork sans alcool ni téléphones à Canal Olympia, pour promouvoir la sobriété et la pleine conscience.

 Vendredi 10 octobre :

  • Clôture du festival
  • Remise de prix pour les meilleurs films et acteurs
  • Reconnaissance de personnes engagées pour la santé mentale (noms tenus secrets pour le moment).

Quels sont les partenaires de cette édition ?

Nous avons la chance d’avoir des partenaires fidèles et engagés. Notamment VIPP-Intestices, avec M. Charles-Emmanuel Berck, qui soutient les artistes plasticiens depuis la première édition.

Nous sommes également accompagnés par la SRTB, M. Credo Gansou, des institutions médicales comme le CNHU de Cotonou, le Centre Sainte-Camille de Tokan, et bien d’autres. Sans oublier des personnalités comme Thierry Dechilly, Marie-Alix Deputay (présidente de la Fondation Blue Mind), et le professeur Grégoire Gansou, psychiatre au CNHUP.

Comment le public peut-il participer ?

Toutes les activités sont gratuites. Il n’y a pas de billetterie, c’est accessible à tous. Le programme complet est diffusé sur nos réseaux sociaux :

  • Facebook / Instagram / LinkedIn : Festival international du bien-être mental
  • Site web : fibem-art.org

Nous invitons tout le monde : jeunes, familles, professionnels, curieux… C’est un événement social, éducatif et humain.

 Un mot pour conclure ?

Oui. La santé mentale ne doit pas être une pensée de dernier recours. Il faut l’entretenir au quotidien, par de petits gestes simples : le sport, l’art, la méditation, l’écoute, la bienveillance…

Ce festival est une fête de la santé mentale, et c’est aussi un appel à agir ensemble. Alors venez nombreux ! Réparons le lien social, pour notre santé mentale.

Propos recueillis par Thomas AZANMASSO

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