Les caniveaux à Parakou sont devenus les lieux privilégiés pour l’installation des points de vente de fortune de vente de repas. Un tour dans plusieurs quartiers de la troisième ville à statut particulier du Bénin et le constat est flagrant. Les vendeuses de repas ont pris d’assaut les caniveaux pour leur lieu de business. Les caniveaux sont destinés à l’évacuation des eaux pluviales et ne devraient pas recevoir des points de vente de nourriture.

Savourer un bon repas. C’est ce que faisait Fidèle, étudiant en première année à la Faculté d’agronomie de l’Université de Parakou confortablement installé à deux mètres d’un caniveau à ciel ouvert ce vendredi 18 juillet 2025. Ce lieu de vente, parfumé d’une puanteur extrême que dégageaient ces canaux d’évacuations, soutenue par une insalubrité dont on ne saurait qualifier l’énormité, offrait toute la beauté de ce cadre. ‎Selon les dispositions prévues par la loi n°2022-04 du 16 février 2022, il est contre indiqué d’installer des points de vente de denrées alimentaires dans des lieux insalubres, a expliqué Parfait Djossou spécialiste en environnement santé et développement durable. Or les caniveaux ont les mêmes rôles que les égouts: transporter des eaux usées. Cependant, force est de constater que les vendeuses de nourriture ne tiennent pas compte de cette loi dans la ville de Parakou. Faut-il le rappeler, Parakou est la troisième ville à statut particulier au Bénin.

‎‎Interrogées, plusieurs personnes, en particulier les étudiants qui consomment chez ces dames, ont confié qu’ils ont peur pour leur santé, mais n’ayant pas le choix ni le temps de cuisiner, ils sont obligés de consommer chez ces dernières malgré le risque encouru pour leur santé. « Je dirai que l’endroit où j’achète à manger n’est pas un endroit approprié pour la vente de nourriture surtout que c’est la santé de l’homme qui est en danger. Mais vu qu’on n’a pas le choix, on est obligé d’aller manger dans ces endroits.» a confié Gracias une étudiante en ….. Quant à Christian, étudiant en anglais, il a laissé entendre «Avant de me faire un plat de nourriture en particulier les nuits, je suis obligé de faire le tour du quartier puisque la majorité des vendeuses sont sur les caniveaux … je suis donc obligé de fermer les yeux et de payer vu qu’il n’y a plus d’alternatives.».

‎En se rapprochant de certaines dames, il a été remarqué que ces dernières ne sont pas autorisées à vendre au bord de la voie. Ce qui fait qu’elles sont régulièrement renvoyées par la Police républicaine lors des contrôles. Cependant, elles ont confié qu’en fait, ce sont avec les propriétaires de boutique qui sont au bord de la voie qu’elles s’entendent pour rester sur les caniveaux devant leur boutique. Or, plusieurs sanctions sont prévues par les lois pour rappeler à l’ordre les récidivistes a précisé, le chef de la police sanitaire de Parakou. «Après les rappels à l’ordre, si l’intéressé persiste la police sanitaire peut faire appel à la Police républicaine et passer à l’arrêt de l’activité de l’intéressé. » a-t-il précisé.

Akpédjé Aurore AMOUSSOU &

Kouassi Oswald SIDOL (Stgs)

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