Il est temps de tourner résolument le regard vers une Afrique lucide, féconde et visionnaire, une Afrique qui ose refonder ses nations sur des socles souverains, productifs et honorables. La richesse du continent ne repose pas dans la profondeur de ses gisements, mais dans la hauteur de sa pensée, la force de sa transformation, et la dignité avec laquelle elle honore ce qu’elle possède. Ce n’est pas le sous-sol qui fera notre fierté, mais le surgissement d’un esprit créatif, structurant et fécondant, capable d’ériger une économie autonome et inspirée.

Valoriser la production doit devenir un acte de foi. Créer de la richesse, un acte de service collectif. Ces deux piliers spirituels ouvrent la voie à une croissance enracinée dans l’éthique, la vision et la souveraineté. Ce qui permet de faire de la création de richesse un acte de service collectif, enraciné dans la dignité nationale et la mobilisation des talents., avec pour l’objectif de développer le potentiel béninois dans toutes ses dimensions : humaine, territoriale, spirituelle et technologique. Les enjeux porteront d’abord sur la création d’une dynamique structurelle qui rend la croissance possible à travers les filières productives et les relais de proximité, puis  sur la stimulation de la fécondité économique, la technicité communautaire et l’élévation spirituelle, pour faire naître une nation souveraine, innovante et inspirée.

Car tant que nous ne possédons pas les moyens de protéger nos valeurs, notre modèle et notre population, nous demeurons vulnérables aux volontés qui ne sont pas les nôtres. Et si nous ne semons pas aujourd’hui les fondements productifs du continent, nous risquons d’être submergés par le flot des dépendances et des urgences imposées.

Il faut bâtir pour les générations futures, dès maintenant, avec foi, lucidité et méthode. Ce chapitre appelle à briser le plafond de la consommation passive, et à établir une politique continentale qui stimule la fécondité économique, la technicité communautaire, et l’élévation spirituelle.

I – Nécessité de la Dynamique de Croissance

L’Afrique doit passer du rêve à la stratégie, de l’attente à l’action, du potentiel à la fécondité. Il ne s’agit plus de parler de croissance : il faut créer la dynamique qui la rend possible, durable et souveraine. Cette dynamique repose sur quatre fondements majeurs, qui doivent être maîtrisés, proclamés et institués au cœur de chaque politique publique.

1.1. Maîtrise de l’ABCD de la richesse : Quand l’ABCD devient fondation, la croissance devient trajectoire. L’émergence d’une économie féconde commence par l’intégration de principes simples et structurants :

  • A – Autonomie productive : Être capable de produire ce que l’on consomme.
  • B – Bâtisseurs de filières : Créer et maîtriser les chaînes locales de transformation.
  • C – Confiance structurelle : Croire dans la capacité nationale à générer et stabiliser la croissance.
  • D – Dignité économique : Produire sans honte, vendre avec honneur, consommer avec intelligence.

1.2. Maîtrise de la force de production de puissance : Toute nation qui ne sait produire ne peut rayonner. La production est une armée silencieuse ; elle protège, elle nourrit, elle élève.

La croissance ne se résume pas à une courbe : elle doit être incarnée par une puissance structurée, capable :

  • De se défendre (réduire la dépendance aux importations vitales),
  • De rayonner (exporter idées, produits, modèles),
  • D’inspirer (offrir une voie à suivre pour les autres peuples).

1.3. Mécanismes de dignité : La transformation locale obligatoire devient une exigence sacrée. Chaque matière première extraite du sol africain doit recevoir un supplément de valeur avant de quitter le continent. C’est une question d’équité, mais aussi de respect envers le travail national. Transformer ce que l’on extrait, c’est honorer ce que Dieu nous confie.

1.4. Dynamique de souveraineté : Enfin, la production intentionnelle doit devenir une doctrine. Produire ce que l’on choisit, avec intelligence et stratégie, pour répondre aux besoins réels du peuple. C’est ainsi que se bâtit une richesse endogène, un modèle économique enraciné dans le sol, la culture et la vision du pays. Une souveraineté sans production est une utopie. Une production sans vision est une perte. Mais une production avec souveraineté et dignité… devient puissance.

II – Le Principe d’Optimisation des Potentialités

L’Afrique regorge de potentiels dormants, de ressources sous-exploitées, de talents en attente d’appel. Le défi du continent n’est pas l’absence de dons, mais le manque d’une architecture stratégique qui les oriente, les optimise et les convertit en puissance productive. Pour faire émerger une dynamique de prospérité continentale, il urge de s’appuyer sur les principes fondamentaux d’activation des ressources humaines, naturelles, institutionnelles et spirituelles. L’optimisation des potentialités n’est pas un luxe théorique. C’est la naissance d’une Afrique intelligente, enracinée et rayonnante. Et chaque gramme de ressource valorisé devient un kilogramme d’espérance.

2.1. Révision des réalités structurelle, morale et technologique : La refondation africaine passe par une triple révision. Ce n’est pas une réforme cosmétique : c’est un recalibrage du moteur national.

  • Structurelle : repenser les modèles économiques, les canaux de distribution, et les chaînes de production selon les spécificités territoriales.
  • Morale : restaurer l’éthique dans la gestion, la responsabilité dans la gouvernance, la sincérité dans le service.
  • Technologique : adopter une approche audacieuse, orientée vers la création locale de solutions techniques et numériques.

2.2. Valorisation des ressources : Le continent africain doit convoquer son propre génie : non pas pour imiter, mais pour inventer ; non pas pour consommer, mais pour produire ; non pas pour se conformer, mais pour innover. Le génie africain est un fleuve qu’on doit libérer pour irriguer les champs. Cette valorisation implique :

  • L’identification des talents locaux et communautaires
  • L’encouragement à l’adaptation des outils étrangers aux réalités africaines
  • La création d’espaces d’expérimentation : laboratoires, ateliers, pôles de fabrication

2.3. Efficacité administrative et institutionnelle : Les filières stratégiques : agriculture, textile, énergies, transports, savoirs, ne peuvent devenir indépendantes sans des institutions réactives et enracinées. Une administration efficace n’est pas celle qui régule, mais celle qui féconde. Il faut :

  • Décentraliser la gestion économique vers les territoires
  • Créer des autorités locales de valorisation productive
  • Réviser les mécanismes de financement à l’échelle régionale

III – L’Effectivité de l’éducation technologique

L’éducation ne doit plus être une simple transmission de savoirs abstraits. Elle doit devenir une architecture de puissance, une matrice de transformation, un système d’orientation productif. Il urge de procéder à la refondation complète des systèmes éducatifs africains, où la technologie devient service et l’élève devient solution. Notre école doit devenir non plus un lieu d’attente, mais un chantier du renouveau.

3.1. Vision de la Puissance Architecturale : La puissance africaine ne résidera plus seulement dans ses mots, mais dans sa capacité à architecturer les savoirs, les compétences, les structures et les ressources. L’école doit construire non seulement l’intelligence, mais la puissance de transformation. Sans rigueur, il n’y a ni fécondité ni durabilité. Cette vision implique :

  • Une cartographie stratégique des savoirs utiles par zone économique
  • Des écoles de spécialisation selon les réalités industrielles locales
  • Une alliance entre formation technique, éthique du service, et vision continentale

3.2. Instauration d’un processus rigoureux : L’éducation technologique doit s’appuyer sur un processus précis :

  • Répertorier : Identifier les talents, les besoins et les ressources disponibles
  • Quantifier : Mesurer scientifiquement les capacités productives par filière et par territoire
  • Orienter : Affecter les élèves et techniciens selon les priorités stratégiques
  • Développer : Créer les conditions pour que chaque acteur devienne une source de richesse utile

3.3. L’école, fabrique de solutions : Chaque établissement doit devenir un laboratoire de transformation. Le savoir est utile quand il résout un problème. Il devient grandeur quand il améliore une nation.

  • Une salle de classe devient un atelier
  • Un professeur devient un mentor stratégique
  • Un élève devient un porteur de solutions — pour sa famille, sa communauté, son pays

3.4. Transformation des produits : Une connaissance qui ne transforme rien est une graine non semée. L’Afrique doit semer pour récolter sa souveraineté industrielle. L’apprentissage technique doit viser une finalité concrète : transformer ce que nous produisons, pas seulement le mémoriser.

  • Le maïs devient farine, le plastique devient outil, la pensée devient prototype.
  • L’élève comprend, fabrique, améliore, distribue, inspire.

IV – La Réconciliation entre Pensée, Vision et Service

L’Afrique ne manque pas d’idées. Elle ne manque pas de visions. Mais trop souvent, elle manque du pont nécessaire entre l’intelligence et l’exécution, entre la prophétie et la stratégie, entre le verbe et la puissance. Il faut tout mettre en œuvre et appeler à une réconciliation urgente: celle qui unit la pensée féconde, la vision éclairée, et le service structuré. La pensée est une graine. La vision est une sève. Le service est le fruit. L’Afrique doit féconder toutes les trois pour nourrir ses nations. La vision devient œuvre utile quand elle habite un lieu, un peuple, un objectif.

4.1. Une vision de service collectif : Le service est le fruit visible d’une pensée féconde. Sans service, la vision meurt dans le silence. L’Afrique doit renouer avec une vision de service partagé :

  • Que chaque pensée devienne action,
  • Que chaque rêve devienne institution,
  • Que chaque stratège devienne bâtisseur.

Cela implique :

  • Une culture du travail collaboratif
  • Des projets à mission continentale
  • Une spiritualité tournée vers l’utilité publique

4.2. Le discernement stratégique : Penser c’est bien. Discerner, c’est commencer à servir. Réconcilier pensée, vision et service exige un discernement clair entre ce qui inspire, ce qui mobilise et ce qui transforme.

  • Il faut identifier les projets porteurs, les idées viables, les actions prioritaires
  • Réduire l’éparpillement intellectuel pour concentrer les forces sur l’utile
  • Développer une boussole morale et territoriale, capable d’évaluer l’impact réel d’une stratégie

4.3. Des pôles d’innovation territoriaux : Cette réconciliation doit être ancrée dans des structures concrètes :

  • Création de pôles d’innovation territoriaux : une pour chaque filière stratégique par région
  • Alliances entre chercheurs, artisans, spiritualistes et stratèges
  • Modèle inclusif où chaque territoire devient un laboratoire vivant de transformation

V – L’Ancrage dans le Socle Cognitif et Spirituel

L’Afrique ne pourra se tenir debout si elle ne regarde pas d’abord en elle-même. La véritable richesse commence par l’élévation intérieure, par la reconstruction de la pensée, par le réveil du souffle divin dans les institutions, les politiques et les actions du peuple. Une nation qui prie, pense et produit, devient un flambeau continental. C’est une invite à bâtir avec Dieu, pour que la richesse soit bénie, durable et partagée.

5.1. Élévation intérieure pour une dignité nationale : Chaque nation doit se lever avec dignité, non par orgueil, mais par consécration intérieure. Lorsque l’homme est debout à l’intérieur, la nation s’élève à l’extérieur. Cette élévation repose sur :

  • Une renaissance de l’identité profonde : culturelle, historique, biblique
  • Une réappropriation des valeurs de discipline, de service, de fraternité
  • Une vision du citoyen comme acteur moral de la nation

5.2. L’alliance morale avec Dieu : Ce que Dieu approuve, aucun vent ne renverse. Ce que l’homme crée sans alliance, se dessèche dans l’oubli. La richesse ne se mesure pas uniquement en tonnes ou en chiffres. Elle est aussi le fruit d’une alliance invisible, fondée avec Dieu, pour que les œuvres humaines soient fécondes, protégées, et ordonnées. Cette alliance :

  • Inspire la vision
  • Fonde la justice
  • Protège le peuple
  • Appelle la bénédiction sur l’économie, la paix et la production

5.3. Une spiritualité active et transformatrice : Elle n’est pas une fuite vers le mystique : elle est un socle, un moteur, une lumière pour les bâtisseurs. La prière prépare le terrain, la pensée trace le plan, la main édifie l’œuvre. Ainsi naît la souveraineté complète. La spiritualité africaine ne doit pas rester en marge de la production. Elle doit être active, éclairée et féconde, au service:

  • De la pensée stratégique
  • Des politiques publiques
  • De la fécondité économique
  • De la transformation sociale

VI- Les Repères d’espérance de richesses sur la base de notre potentiel

L’Afrique, et le Bénin en particulier, possède un potentiel immense, non seulement dans ses sols, mais surtout dans ses âmes, ses intelligences, ses visions. Le véritable miracle économique ne viendra pas uniquement des investissements extérieurs, mais de la révélation intérieure des capacités que Dieu a semées dans son peuple. L’essentiel est de déployer les repères essentiels pour activer l’espérance productive, selon une architecture prophétique, opérationnelle et territoriale.

6.1. La conscience de nos capacités : Toute construction de richesse commence par un réveil identitaire et capacitaire. Il ne suffit plus de croire en soi : il faut déclarer nos capacités avec foi, puis les structurer avec méthode.

  • La conscience identitaire permet de distinguer ce que nous sommes appelés à produire
  • La conscience capacitaire ouvre la voie à la mobilisation des talents dormants
  • La déclaration active fait de chaque parole un acte de foi créateur

6.2. Le processus de développement du potentiel : Le développement des capacités nationales ne peut être aléatoire. La fécondité ne vient pas seulement de la semence, mais de l’ordre dans la culture. Le développement exige un processus rigoureux, reproductible et éclairé:

  • Répertorier : Identifier les ressources humaines, matérielles, territoriales et cognitives
  • Quantifier : Évaluer en volume et en valeur chaque potentiel exploitable
  • Orienter : Diriger les ressources selon les besoins stratégiques et les filières prioritaires
  • Développer : Mettre en œuvre des programmes spécifiques pour faire mûrir chaque graine nationale

6.3. Les concepts fondateurs : Greffage et Capsocalisme : Deux concepts novateurs structurent cette dynamique. Ces deux approches constituent des piliers de renaissance économique béninoise et africaine, conciliant héritage et invention:

  • Le Greffage : c’est l’insertion de savoir-faire, de ressources ou de systèmes extérieurs dans une base africaine, avec adaptation stratégique et bénéfice local.
  • Le Capsocalisme : concept porteur d’un modèle économique alternatif, fondé sur la capitalisation sociale, éthique et productive du peuple.

6.4. Les plateformes d’ancrage du développement du potentiel : Pour transformer le potentiel en richesse visible, il faut des plateformes industrielles stratégiques, capables d’absorber les talents et de multiplier la valeur. Ces plateformes deviennent les matrices visibles du potentiel invisible : là où la parole devient matière, et la vision devient filière. Le Bénin doit, penser, parler, structurer et produire sa richesse. C’est le chemin de l’espérance productive, où le potentiel n’est plus une promesse, mais une source activée. Le Bénin peut s’ériger autour de:

  • Aciéries pour la transformation du métal, appui aux infrastructures et à l’industrie mécanique
  • Plasturgie pour fabriquer outils, contenants, équipements locaux adaptés aux réalités communautaires
  • Fonderies pour concevoir composants de base pour machines, outils agricoles, pièces industrielles

Dans l’esprit de continuité républicaine et d’optimisation des acquis, nous voulons rassurer Son Excellence, Monsieur le Président Patrice TALON, quant à la volonté d’une succession pacifique et ordonnée. Cette succession permettra au Programme National pour la Civilisation Béninoise, porté depuis quelques mois par Agboessi Cloubou, de s’inscrire librement dans la valorisation stratégique des infrastructures existantes, et d’amorcer avec sérénité le virage vers le développement intégral du potentiel béninois. Ce programme vise, entre autres, à répondre aux attentes croissantes de la jeunesse et des femmes du Bénin, qui aspirent à participer pleinement à la création de la richesse nationale, dans un esprit de dignité, de service et de fécondité économique.

La création de richesse n’est pas une option politique. C’est un impératif structurel devenu priorité absolue. Une Nation qui grandit sans produire s’essouffle. Le Bénin, lui, doit respirer par ses talents, ses idées, et ses plateformes productives.

Sur cette base, nous déclarons, avec la force de la conscience et l’autorité de l’appel, que le Bénin est prêt à entrer dans une nouvelle saison. Une saison de création de richesse fondée sur la dignité, la paix, la technologie, et la foi active. Je proclame que nous avons les capacités, les idées, les ressources et le feu intérieur pour bâtir une Nation souveraine, inspirée et féconde. Et nous nous engageons, devant Dieu et devant le peuple, à porter cette vision avec rigueur, avec vérité, et avec amour. La Table Ronde Inclusive et Audacieuse -TRIA servira de tremplin pour écouter le bas peuple et comprendre les enjeux. L’urgence, c’est le développement de notre potentiel pour des emplois et le travail encadré  dans les PMI, PME, Entreprises, Industries, Coopératives …

De même, Bétérou, au centre du pays, deviendra le nouveau pôle étatique décisionnel du Bénin : un lieu de refondation institutionnelle, d’orientation politique, et de rayonnement stratégique. En redéfinissant les structures de souveraineté. Ce centre incarnera le service national comme socle de la richesse durable. L’unité nationale y trouvera son épicentre, fédérant les énergies territoriales autour d’une vision du progrès qui engendrera le renouveau civilisationnel. À Bétérou se dessine l’axe d’un État rénové : une puissance de coordination, de projection et d’incarnation des idéaux de l’UPR (Union Progressiste le Renouveau).

Alors « Que la lumière de la vision béninoise ne s’éteigne jamais. Que Dieu soit glorifié dans chaque action. Et que le peuple retrouve sa grandeur par la richesse utile et le service fécond. »

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