Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance, le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) et le gouvernement du Bénin, avec le soutien financier du Royaume des Pays-Bas, ont organisé du 07 au 12 juillet 2025 une série de formations au profit de 1.600 producteurs agropastoraux dans les communes de Kandi, Malanville, Ségbana et Banikoara, dans le département de l’Alibori.
La formation a concerné spécifiquement 100 producteurs par commune, soit un total de 400 participants formés sur cette première phase à Kandi, Malanville, Ségbana et Banikoara. Assurées par des experts techniques de l’Agence territoriale de développement agricole (Atda), les sessions de formation ont couvert des modules essentiels à l’amélioration des rendements et à la durabilité des pratiques, notamment, des techniques de production intensive en agriculture (maïs, riz, soja, maraîchage) et en élevage (volaille, ruminants) ; la transformation agroalimentaire, avec un accent particulier sur la valeur ajoutée locale ; la gestion des intrants et maintenance des équipements agricoles et pastoraux ; ainsi que des bonnes pratiques agricoles et pastorales durables, incluant l’agroécologie, la gestion de l’eau et l’agroforesterie. Ces formations précèdent une étape cruciale du projet : la dotation en matériels et équipements adaptés, qui permettront aux bénéficiaires de mettre en œuvre efficacement les compétences acquises.
Ce renforcement de capacités s’inscrit dans une réponse globale face aux menaces croissantes d’extrémisme violent qui fragilisent la sécurité, la cohésion sociale et les moyens de subsistance dans plusieurs pays du Sahel, dont les voisins immédiats du Bénin. En effet, avec ses longues frontières partagées avec le Niger (277 km), le Burkina Faso (386 km) et le Nigeria (809 km), le Bénin se retrouve en première ligne face aux effets de débordement des crises sécuritaires régionales. Le projet, qui cible 16 communes vulnérables, vise à soutenir les producteurs agricoles et pastoraux pour renforcer leur résilience économique et sociale, tout en contribuant à la réduction des tensions liées à l’accès aux ressources naturelles.
Une réponse proactive aux facteurs de radicalisation
Ce projet du Pnud, financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, s’inscrit dans une stratégie globale du gouvernement béninois pour prévenir les risques d’extrémisme violent. En renforçant l’autonomie économique et les capacités techniques des populations rurales, notamment des jeunes et des femmes, les acteurs du développement visent à réduire les vulnérabilités qui alimentent les tensions sociales et les risques de radicalisation. Et en touchant à la fois aux enjeux de sécurité alimentaire, de gouvernance locale et de cohésion sociale, cette initiative représente un modèle d’intervention intégrée dans un contexte régional marqué par l’instabilité.
À travers ce projet, le Pnud et les Pays-Bas réaffirment leur engagement à accompagner le Bénin dans ses efforts pour bâtir une paix durable et inclusive, en misant sur la résilience communautaire et la valorisation des ressources locales.
Thomas AZANMASSO