L’amélioration continue de la qualité des soins passe nécessairement par la maîtrise des processus de stérilisation. C’est dans cette logique que l’Association Béninoise de Stérilisation Hospitalière (Absh) a organisé, samedi 5 juillet 2025, à l’hôtel Sacré-Cœur de Jésus de Dassa, la deuxième session de formation sur le conditionnement du dispositif médical réutilisable. L’événement a bénéficié du soutien financier de la société Berec Sarl et s’est tenu en partenariat avec la Société Béninoise de l’Hygiène Hospitalière, de la Prévention et du Contrôle des Infections (Sb2hpci), ainsi que l’Institut Se Préserver pour Sauver des Vies (Ispsv).
Cette rencontre, qui s’inscrit dans la continuité de celle tenue le 3 mai à Cotonou, a réuni des professionnels de santé venus des douze départements du Bénin, autour de l’enjeu majeur de la sécurité des soins. La cérémonie d’ouverture a été marquée par les allocutions de Mme Josiane Koladé Adjagba, Présidente de l’ABSH, de Mme Chimène Denonde, représentante de BEREC Sarl, et du Dr Koudjo Tokpanou, Directeur des établissements hospitaliers au ministère de la Santé. Ce dernier a exhorté les participants à la synergie, en ces mots : « Seul, on est une goutte d’eau ; ensemble, nous sommes un océan. »
Trois modules principaux ont structuré la formation. Le premier, animé par le Dr Tokpanou, portait sur le travail en équipe dans le domaine de la stérilisation. En s’appuyant sur dix règles d’or, il a démontré que la collaboration entre les agents est essentielle pour garantir un processus fiable et sécurisé. Des mises en situation ont permis aux participants de s’approprier les bonnes pratiques de coordination. Le deuxième module, cœur du programme, a été conduit par Mme Koladé Adjagba. Il portait sur le conditionnement du dispositif médical réutilisable, une étape cruciale pour la stérilité et la sécurité du matériel. Elle y a abordé les principes fondamentaux du conditionnement, l’analyse de risques, la standardisation des procédures, la traçabilité, la formation du personnel et l’instauration du dossier de stérilisation. Illustrant ses propos par des cas concrets, elle a rappelé que « conditionner, ce n’est pas simplement emballer un instrument, mais garantir sa stérilité et sa sécurité jusqu’à l’usage final ». Enfin, Chimène Denonde a présenté, dans le troisième module, les accessoires et consommables disponibles, en les adaptant aux réalités des structures sanitaires béninoises. Les participants ont pu découvrir divers équipements, sachets, conteneurs, indicateurs chimiques, dispositifs de traçabilité à travers une exposition pratique.
Moment de distraction
La session s’est achevée sur un jeu-concours destiné à évaluer à chaud les acquis. Onze lauréats ont été distingués et bénéficieront d’une participation gratuite aux deux prochaines sessions de l’Absh. Parmi eux figurent notamment des professionnels issus des Hôpitaux de zone de Bassila, Savè, Dassa, Kouandé, Djougou, Porto-Novo et du Chd Mono. En clôture, Koladé Adjagba a annoncé une prochaine session prévue à Parakou avant la fin de l’année. Celle-ci sera axée sur le plaidoyer à l’endroit des responsables hospitaliers en vue d’une meilleure intégration des normes modernes de stérilisation dans les pratiques courantes. Une initiative de plus qui témoigne de la volonté de l’Absh et de ses partenaires de consolider la sécurité sanitaire au Bénin.