Home Bénin Génération Impact: Une formation pour les jeunes qui veulent passer à l’action

Génération Impact: Une formation pour les jeunes qui veulent passer à l’action

0

Au Bénin, entreprendre est souvent une course d’obstacles, surtout pour les jeunes. Les idées ne manquent pas, mais les ressources, les repères et les réseaux, eux, font souvent défaut. Résultat : des vocations abandonnées, des talents inexploités, des projets laissés en suspens.

C’est précisément pour répondre à ce déficit d’accompagnement que le programme Génération Impact a vu le jour. Pensé comme un catalyseur de talents, il propose une série de séminaires de formation intensifs, les 16, 23 et 30 août 2025 à Cotonou, à destination des jeunes de 18 à 35 ans porteurs d’idées, de rêves, mais aussi de doutes.

À la tête de cette initiative ambitieuse, M. Edison Cohoun, porteur de projet et Mme Paulette Wachinou, cheffe de projet engagée, porte une vision claire : transformer le potentiel de la jeunesse béninoise en projets concrets, viables et durables. Elle nous ouvre ici les coulisses du programme, ses origines, ses ambitions, et l’impact qu’il entend générer.

Q – Qui êtes-vous, et quel est votre rôle dans Génération Impact ?

Je m’appelle Paulette Wachinou. Je coordonne le programme Génération Impact depuis le tout début. J’en porte la vision. Je travaille avec les équipes pour que chaque participant reparte avec des outils concrets, clairs, utiles. Mon rôle, c’est de m’assurer qu’on ne forme pas seulement des porteurs d’idées, mais des créateurs de solutions viables.

Comment est né ce programme ?

Il est né d’un constat. Au Bénin, beaucoup de jeunes ont des idées solides, mais ils abandonnent, faute de cadre, de méthode, ou simplement d’écoute. Nous avons pris le temps d’analyser ce qui manque. Puis, nous avons construit une réponse simple et structurée. Génération Impact, c’est une réaction lucide à une réalité trop souvent ignorée.  Une formation pour transformer les idées en actions

Quel est l’objectif du programme ?

Former des jeunes capables de bâtir, pas seulement de rêver. Nous voulons des profils rigoureux, ancrés, capables d’agir dans leur environnement. Notre ambition ne tient pas en slogans. Elle tient dans chaque session, dans chaque outil transmis, dans chaque accompagnement post-formation.

 Pourquoi avoir ciblé les 18-35 ans ?

Parce que c’est une tranche d’âge charnière. C’est là que les projets naissent. C’est aussi là qu’ils meurent si personne n’accompagne. Ce public avance avec énergie, mais parfois sans boussole. Nous ne venons pas dicter une voie. Nous venons apporter des repères.

Que vivent concrètement les participants pendant la formation ?

Ils vivent trois journées pleines, denses, très pratiques. Chaque session dure sept heures. On commence par des partages d’expérience, puis on entre dans le cœur des projets : structure, modèle économique, stratégie, financement, marketing. On évite les discours. On se concentre sur ce qui bloque et on débloque. Ensemble.

Quelles thématiques abordez-vous ?

On travaille sur la création d’entreprise, bien sûr, mais pas de manière scolaire. On aborde le financement inclusif, le business model, la communication utile, la gestion administrative. Chaque thème part d’un besoin réel du terrain. Ce n’est pas une suite de modules abstraits. C’est une progression.

Qu’est-ce qui rend cette formation différente ?

Trois choses :

D’abord, les intervenants. Tous ont une expérience de terrain, ici ou à l’international. Ensuite, le format. Ce n’est pas un événement, c’est un parcours. Et enfin, le suivi. Les meilleurs projets ne sont pas laissés seuls. On les soutient après, avec du mentorat, du réseau, des conseils ciblés. Rien n’est laissé au hasard.

Après la formation,

la continuité

Vous avez parlé de suivi. En quoi consiste-t-il ?

Pour les projets solides, on propose un plan d’action clair, un coach référent et des mises en relation utiles. On reste présents. C’est souvent dans les semaines qui suivent que tout se joue. Beaucoup de formations s’arrêtent trop tôt. Pas la nôtre.

Quel rôle joue le mentorat dans ce dispositif ?

Il est central. Un mentor, ce n’est pas un professeur. C’est quelqu’un qui a vécu les mêmes doutes. Il apporte un regard, une méthode, parfois une mise en garde. Il aide à garder le cap, surtout quand ça tangue. Un concours pour révéler les talents

En quoi consiste le concours de pitch ?

C’est le moment où les participants présentent leur projet devant un jury. Ce n’est pas une formalité. C’est une épreuve de vérité. Il faut convaincre, structurer, assumer son idée. Pour beaucoup, c’est une première. Et souvent, c’est décisif.

Qu’est-ce qu’on peut y gagner ?

Des dotations financières, jusqu’à 200 000 FCFA, mais surtout, un vrai tremplin. On gagne de la visibilité, du réseau, de la confiance. Certains trouveront leur premier partenaire ce jour-là.

Pourquoi avoir intégré un concours dans un programme de formation ?

Parce que la prise de parole fait partie du parcours entrepreneurial. Parce que s’exposer, c’est déjà s’engager. Et parce qu’un projet, pour exister, doit sortir du silence.

Les infos pratiques

Combien coûte la participation ?

15 000 FCFA. Ce n’est pas un ticket d’entrée symbolique. C’est un engagement. On veut des participants motivés, mais on reste accessible. Et pour les jeunes très engagés, mais en difficulté financière, on a prévu des bourses.

Où et quand se déroule la formation ?

À Simplon Bénin, les 16, 23 et 30 août. Trois cohortes. 50 places par session. Pas plus. On mise sur la qualité, pas sur le volume.

Comment s’inscrire ?

Directement via nos pages Facebook ou LinkedIn (@Génération Impact). Le formulaire est en ligne. Les places partent vite, vraiment.

Une ambition sur

le long terme

Quelle est votre vision pour la suite ? 

Former une génération capable de se structurer, de se connecter, de s’entraider. On veut créer un écosystème. Pas une bulle. Chaque cohorte alimente la suivante. Et les anciens deviennent les relais des futurs.

Comment mesurez-vous le succès ?

Par les projets qui survivent. Par ceux qui passent le cap des premiers mois. Par les retours. Par les entreprises qui prennent forme. Et surtout par le lien qui se crée entre les participants. Le succès, c’est l’impact durable.

Le mot de la fin ?

Aux jeunes béninois : vous n’avez pas besoin d’attendre un moment idéal. Ce moment n’existe pas. Vous avez déjà ce qu’il faut pour commencer. Le reste, on le construit ensemble.

Aux partenaires : soutenir Génération Impact, ce n’est pas faire un geste. C’est investir dans des jeunes qui bâtissent. Pour de vrai.

Génération Impact ne promet pas de réussite immédiate. Le programme ne vend pas de solution miracle. Il propose une chose simple, mais essentielle : un cadre solide pour construire un projet sérieux, à son rythme, avec les bons outils et les bonnes personnes.

Et si l’idée de départ compte, l’accompagnement fait toute la différence. Les inscriptions sont ouvertes.

Propos recueillis par la rédaction de Matin Libre

NO COMMENTS

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Quitter la version mobile