Déconstruire les stéréotypes au sujet de la gent féminine et restauré leur image de noblesse c’est ce qui est inscrit au cœur de l’exposition de photographie d’art tenue sous le passage supérieur de Houéyiho, vendredi 20 juin 2025. L’artiste photographe Hermann Syrille Séaba, à la faveur de ses œuvres photographiques, montre une sensibilité visible pour l’aspect genre, notamment pour le traitement réservé aux filles et la femme dans les sociétés africaines.
« En Afrique et particulièrement au Bénin, le mariage pour une femme ne signifie pas seulement unir sa vie à celle d’un homme, mais subir les tracas liés à cette vie de foyer. La jeunes fille subit des soubresauts du foyer sans mot ni prise de décision. L’homme a toujours raison. Il s’agit de la tradition et d’un respect non mutuel. Sa belle-famille devient alors la sienne à qui tout respect doit être consenti, peu importe les conséquences » mentionne l’artiste pour montrer du doigt ce qui constitue le sous-bassement de sont travail. Une injustice qu’il compte dénoncer pour en appelé à la conscience collective sur la souffrance des femmes. Pour lui, les différentes formes de violence basées sur le genre et les variétés de maltraitance ne doivent plus avoir droit de cité. « Nous exposons des faits réels conçus en histoire grâce à nos clichés pris un peu partout dans le Bénin, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Niger et au Togo. Cette exposition vise à faire une rétrospection en nous. Mais aussi à faire prendre conscience à nos parents qui font vivre encore ces pratiques à nos vaillantes adolescentes, espoir du développement » retrace Hermann pour afficher son objectif.
Teddy GANDIGBE
