Contre la révolution marxiste-léniniste ! Contre la Conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990 ! Contre Nicéphore Soglo ! Contre Kérékou II ! Contre Boni Yayi ! Contre Patrice Talon. Mais que propose le Parti communiste du Bénin et de quels moyens dispose-t-il pour y arriver ? Là-dessus, pas grande chose à dire. La dernière sortie du Premier secrétaire de ce parti qui, pourtant, se réclame de l’Opposition au régime de la Rupture, est une diatribe contre le parti d’Opposition Les Démocrates, et plus encore contre son président, l’ancien chef d’Etat, Boni Yayi.

Alors que l’Opposition cherche sa voie pour peser dans la balance en 2026 face à la machine continuité mise en branle par les partis siamois Up-R et Br et fort d’une loi électorale taillée à leur mesure, Philippe Noudjènoumè trouve que c’est le moment de rappeler les « péchés  » du régime Yayi. Certes, chaque régime avec ses faits d’arme et ses « péchés « . Mais se référer à Yayi pour mettre en mal le vœu d’alternance de l’Opposition à la tête de l’Etat en 2026, n’est-il pas une façon de travailler à l’échec de cette ambition ? Le parti Les Démocrates, c’est peut-être Yayi Boni. Mais Yayi Boni a fini ses deux mandats constitutionnels. En 2026, il ne sera pas le candidat du parti Les Démocrates. Ce n’est donc pas de lui qu’il s’agit. Le combat de l’Opposition ne devrait-il pas être, arriver à faire le consensus autour de l’oiseau rare autour duquel les forces de l’Opposition vont s’aligner pour faire échec au désir de continuité du pouvoir de la Rupture ? Car continuité des actions entreprises depuis 2016 signifie continuité dans l’embrigadement des libertés individuelles et collectives, continuité dans l’emprisonnement et l’exil forcé des voix discordantes, continuité dans l’élaboration de lois électorales non consensuelles et crisogènes, continuité dans l’exclusion. Déjà que le parti Fcbe renoue avec son sport favori de faire cavalier seul, s’érigeant en opposant de l’Opposition, le Premier secrétaire du PCB vient en rajouter une couche, renforçant ainsi la perception d’une Opposition minée par des querelles internes et incapable de faire front commun contre le pouvoir de la Rupture. A qui est-ce que cela profite, si ce n’est pas aux thuriféraires de la Rupture qui, d’ailleurs, s’en donnent à cœur joie.

M.M

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