Dans son mémoire de master soutenu dans une université à Natitingou, Romaric Zinmonsè propose la formation en stylisme, coiffure et cosmétique comme une solution au chômage des jeunes. Il s’en est sorti avec une mention excellente au regard de la pertinence de sa proposition contre ce fléau de chômage.
Projet de création d’un centre de formation professionnelle en stylisme, en coiffure et en cosmétique à Natitingou ». C’est le thème de mémoire de master en Entrepreneuriat et gestion des projets de Romaric Zinmonsè soutenu à Natitingou début juin 2025. Il y propose des alternatives pour lutter contre le chômage. L’objectif du mémoire est de contribuer à la réduction du chômage au Bénin à travers la création d’un centre de formation professionnelle axé sur les métiers de stylisme, coiffure et cosmétique en intégrant une approche pragmatique qui favorise l’insertion professionnelle des jeunes, tout en répondant aux besoins croissants du marché. Son initiative se veut non seulement une réponse à des besoins identifiés, mais également une contribution à la dynamique de développement du secteur de la mode et de la beauté, pour un véritable impact sur l’amélioration des conditions de vie des jeunes et la réduction du chômage.
Il précise dans son mémoire que la formation professionnelle dans les domaines du stylisme, de la coiffure et de la cosmétique est cruciale pour répondre aux besoins du marché de l’emploi local. Les données sur l’emploi au Bénin font cas d’une tendance croissante vers les professions liées à la mode et à la beauté. Ce qui nécessite des travailleurs qualifiés. Ce qui implique une éducation pertinente et adaptée aux jeunes à travers la mise en place d’un centre de formation professionnelle dans cette ville située au nord-ouest du Bénin. Les apprenants du centre seront outillés pour s’auto prendre en charge avec les modules de formation orientés vers l’entrepreneuriat et la gestion d’un atelier ou d’un salon.
La création d’un centre de formation professionnelle au stylisme, à la coiffure et au cosmétique à Natitingou représente une opportunité unique pour le développement personnel et collectif, indique-t-il. « En répondant aux besoins d’une population jeune et dynamique, ce projet s’inscrit non seulement dans une logique d’amélioration de l’employabilité, mais aussi dans une démarche de valorisation de la culture locale et de dynamisation de l’économie régionale. Ce mémoire explorera en profondeur ces dimensions, avec l’ambition de contribuer à un écosystème éducatif et entrepreneurial riche et inclusif », a soutenu Romaric Zinmonsè.
Il renseigne que l’inadéquation du système scolaire avec le marché de l’emploi maintient les jeunes dans le chômage. Selon un rapport de la Banque mondiale, paru en janvier 2019 et intitulé ‘’ Crise de l’apprentissage : la scolarisation ne suffit pas’’, il rappelle qu’il y est écrit : « Si la crise de l’apprentissage persiste, c’est en grande partie parce que la plupart des systèmes éducatifs des pays en développement ne permettent guère de savoir précisément qui apprend quoi parmi les élèves ». L’insuffisance de centres de formation professionnelle spécialisés souligne-t-il, contribue à une pénurie d’artisans qualifiés, mettant en lumière une dichotomie frappante entre les compétences demandées par les employeurs et celles offertes par le système éducatif actuel. Un constat dont découlent le chômage et le sous-emploi qui restent des problèmes majeurs, avec de nombreux diplômés se retrouvant dans des situations précaires, souvent éloignées de leurs compétences, selon Romaric Zinmonsè.
Albérique HOUNDJO Br/Borgou-Alibori
