Un camion transportant une importante cargaison de médicaments s’est renversé dans la soirée du vendredi 30 mai 2025, en face du CEG 1 Ikpinlè, département du Plateau. Seulement, plus de deux semaines après, aucune voix officielle ne s’est levée pour apporter des clarifications sur l’origine du camion et surtout sur sa contenance. Que sont devenus le chauffeur et le convoyeur qui, le camion renversé, ont pris aussitôt la fuite ? Une enquête est-elle ouverte à propos?

Pour l’heure, difficile de répondre à ces interrogations. Selon les rumeurs, le véhicule aurait chargé la marchandise au Port autonome de Cotonou et était en route pour le Nigéria. Mais aucun communiqué officiel n’a été publié pour confirmer ou infirmer l’information. On parle d’un réseau, on parle d’une puissante main invisible. Les supputations vont bon train. Pendant ce temps, gouvernement et autorités policières ont donné leurs langues au chat. Pourtant, pour peu qu’il s’agisse de la petite dame du quartier ou du marché, on parle de « descente musclée » ; de « trafic de médicaments illicites ». La cellule de communication de la police républicaine très active, vante les mérites de celle-ci et chante les éloges d’une police soucieuse de la santé de la population.

Au Bénin,  il est de fait que c’est la Société béninoise pour l’approvisionnement en produits de santé (SoBaps S.A) qui a en charge l’approvisionnement, le stockage et la distribution en gros de produits de santé. Ceci, en veillant par ailleurs, à assurer une cession desdits produits à un prix accessible aux populations. Que s’est-il alors passé ? La thèse d’un réseau mafieux opérant sous couverture légale serait-elle vraie ? Selon les informations, la marchandise disposait, en effet, d’un laissez-passer officiel.

Fifonsi Cyrience KOUGNANDE

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