Dans un contexte où le réchauffement climatique bat son plein et l’érosion côtière occupe considérablement de la place à travers le monde, le Bénin, à l’instar des autres pays, s’aligne pour commémorer en différé la Journée mondiale de l’océan. Un moment d’échange et de réflexion qui a réuni au ministère du cadre de vie, jeudi 12 juin 2025, cadres et membres d’Organisation non gouvernementale ainsi que des activistes de l’environnement pour la cause du maintien d’un environnement stable au Bénin.
La Journée mondiale de l’océan se célèbre tous les 08 juin de chaque année à travers le monde entier. Et tout comme les autres pays du monde, le Bénin n’a pas voulu rester en marge de cette manifestation. Et c’est tout ce qui justifie cette célébration en différé qui rassemble dans les murs du Ministère du cadre de vie et de l’environnement cadre d’administration forestière, cadres du ministère et des responsables d’Organisation non gouvernementale ainsi que des partenaires pour murir des réflexions sur la cruciale question de la protection de l’environnement, notamment des océans et cours d’eaux diverses. « Ce jour jeudi 12 juin 2025, jour du lancement des activités devant marquer la célébration de la Journée mondiale des océans, des activités et des initiatives sont proposées à travers le monde entier pour appeler non seulement à une gestion durable des ressources marines, mais aussi pour souligner le rôle essentiel de l’océan pour la vie sur Terre. Le thème choisi cette année est : « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan ». Ce thème nous invite à faire davantage d’efforts pour la préservation des ressources marines. Nos efforts jusqu’à présent n’ont fait que fleurir la surface, pour susciter un élan généralisé en faveur de l’océan. C’est un devoir pour nous de mobiliser tous les décideurs à divers niveaux : décideurs politiques, économiques, scientifiques, à différents niveaux, autorités morales et religieuses, éveilleurs de conscience et nous engager résolument à l’action. À travers ce thème, les Nations Unies invitent les décideurs, les leaders, les scientifiques, les cadres, etc. à donner priorité à l’océan dans leur programme. Ce thème s’inscrit dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour l’Océan 2021-2030, où les sciences océaniques seront mises au service du développement durable 2021-2030. C’est une décennie de défis pour atteindre l’objectif du développement durable numéro 14, conserver et utiliser de manière durable les océans, les mers et les ressources marines. Pour relever ce défi de la décennie, les Nations Unies invitent le monde entier à faire de la protection des ressources océaniques une priorité dans toutes les décisions, actions et programmes. Le thème de la Journée mondiale des océans 2025 cadre parfaitement avec la vision du programme d’action du gouvernement 2021-2026, faire de la valorisation et de la protection des ressources marines une priorité. Plusieurs actions de protection de notre espace marin sont mises en œuvre. Il s’agit de l’adoption des lois relatives à la protection de la zone littorale, à la pêche, à l’aquaculture, à l’utilisation des sachets plastiques, au changement climatique, pour ne citer que cela. Tout un programme a été dédié à la gestion des côtes avec la protection de plus de 33 kilomètres de côtes, incluant une digue immergée, construite à Donatin pour la création d’un lac marin, sans oublier les 23 kilomètres protégés grâce à l’appui du programme OAKA. La côte d’Avlequeté connaît les travaux de valorisation pour la promotion du tourisme balnéaire. Les contrats relatifs aux travaux de protection à long terme de la côte transfrontalière Bénin-Tougou ont été signés. Les aires marines protégées de Donatin et celles de la Bouche-du-Roi sont créées pour une gestion durable des ressources marines riches et les ressources menacées. Les structures telles que l’Institut national de l’eau, l’Institut de recherche halieutique et océanologique du Bénin, le laboratoire d’études et de surveillance environnementale, l’Université d’Abomey Calavi, etc., s’investissent dans des recherches scientifiques océanologiques, halieutiques, pour une gestion saine de nos ressources océaniques. Cette journée nous permettra, autorités scientifiques, chercheurs, élus locaux, sociétés civiles, cadres à divers niveaux, à réfléchir sur comment mettre en œuvre des actions innovantes de protection de notre écosystème marin, susceptibles d’accélérer la restauration et la protection de nos côtes. À cette réflexion nationale, il faut ajouter celles qui se mènent au niveau international et dont il faut tenir au plus d’efficacité dans la stratégie, programme et projet à mettre en œuvre. Nous devons alors travailler davantage pour renforcer la coopération internationale en vue de mobiliser les fonds pour la mise en œuvre des actions de préservation des ressources marines. Aussi voudrais-je vous exhorter à intégrer dans vos différents plans de travail annuels les activités de recherche océanologique et de revitalisation de notre espace côtier. Nous devons également travailler à concilier les pratiques endogènes des populations côtières et les données scientifiques pour une gestion harmonisée des écosystèmes marins et côtiers. Les gouvernants, les chercheurs, les universitaires, les océanologues, les cadres, les élus locaux pourront citer que ceux-ci sont interpellés alors. Ils doivent travailler la main dans la main pour une meilleure protection de nos océans » fait savoir le Dgec Ddjibril Ibila.
Teddy G