Invité de l’émission le Grand Rendez-vous de l’actualité dans la rubrique ‘’En toute franchise » sur Canal 3 Bénin, le député et membre du bureau politique du Bloc Républicain, Benoît Dègla, s’est prononcé sur la dynamique actuelle autour de la désignation du duo de candidats pour la présidentielle de 2026. Face à Christian Adandedjan, l’élu a reconnu que les discussions sont en cours, même si aucune rencontre formelle n’a encore eu lieu.
Le processus de désignation du ticket présidentiel pour 2026 est bel et bien enclenché au sein du Bloc Républicain. C’est ce qu’a laissé entendre Benoît Dègla, en réaction à un article du quotidien Matin Libre évoquant l’évolution des tractations politiques et affirmant que les lignes bougent enfin. « Aucune rencontre formelle n’est encore tenue », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant que « les lignes bougent ». Pour lui, il serait prématuré de dévoiler des noms, car l’heure est à la mobilisation et à la préparation en interne.
Selon le député, le choix de temporiser dans la communication autour des candidats découle d’une volonté stratégique. « Le gouvernement veut rester concentré sur les actions de développement », a-t-il expliqué. Toutefois, il reste convaincu qu’un bon candidat peut convaincre les populations en six mois de campagne active.
Le rôle du Chef de l’État dans le processus
Interrogé sur l’implication éventuelle du président Patrice Talon dans le choix du duo, Benoît Dègla a admis que l’influence du chef de l’État est réelle et il serait hypocrite de le nier. Il précise que les partis de la mouvance présidentielle travaillent en étroite collaboration avec le président et soutiennent sa vision politique. À ce titre, la désignation des candidats se fera de manière « harmonieuse » en bonne intelligence avec lui, grâce à la maturité politique des militants.
Une dynamique concertée entre partis de la mouvance
Abordant la récente rencontre entre Abdoulaye Bio Tchané (Bloc Républicain) et Joseph Djogbénou (Union Progressiste – Le Renouveau), Benoît Dègla évoque un cadre de concertation permanent entre les deux principales forces de la mouvance présidentielle. « Ces rencontres visent à coordonner les efforts pour soutenir le chef de l’État jusqu’à la fin de son mandat », affirme-t-il, tout en reconnaissant une certaine concurrence sur le terrain pour renforcer l’ancrage politique de chaque formation. Des questions relatives à la désignation du duo pourrait y être abordées, avance-t-il.
Accords de gouvernance et de législature
Le député a également apporté des précisions sur les nouvelles dispositions du code électoral, notamment en ce qui concerne les accords de gouvernance et de législature. Ces accords, qui précèdent le dépôt des candidatures à la Commission électorale nationale autonome (Céna), permettent à deux ou plusieurs partis de s’unir autour d’un duo présidentiel. L’accord doit être enregistré à la Commission électorale nationale autonome et permettre la mobilisation de 28 parrains (15 % du corps électoral), provenant des maires et députés.
Concernant les législatives, le code exige désormais qu’un candidat atteigne 20 % des suffrages dans chacune des 24 circonscriptions pour que son siège soit validé. En cas de difficulté à atteindre ce seuil, les partis peuvent conclure des accords de législature, à condition de justifier chacun d’un minimum de 10 % des suffrages à l’échelle nationale. L’objectif, selon Dègla, est de favoriser l’émergence de députés véritablement représentatifs à l’échelle nationale.
Une ouverture possible vers l’opposition
Enfin, sur la possibilité d’accords entre mouvance présidentielle et opposition, Benoît Dègla reste ouvert : C’est bien possible, mais à condition qu’un certain nombre de critères soient définis et respectés, admet-il.
Th.A.