Alors qu’il s’est dissout avec l’Union progressiste (Up) pour donner naissance à l’Union progressiste le Renouveau (Up-R), le Parti du renouveau démocratique (Prd) après quelques années de mariage avec la mouvance cherche à reprendre son indépendance. Une idée même si elle contraste avec les idées des réformes politiques sous Patrice Talon, pourrait tout de même être bénéfique à Adrien Houngbédji et ses lieutenants. Et pour cause…

En août 2022, l’Up et le Prd ont été dissouts en vue de donner naissance à un nouveau parti politique connu sous le nom de Up-R. Une stratégie qui a permis aux originaires du Prd de glaner quelques postes de députés, de Directeurs généraux et même de Ministre, au sein du pouvoir central. Après plusieurs années de partenariat avec la mouvance actuelle, Adrien Houngbédji, leader du parti arc-en-ciel est depuis peu en quête de retrouver son indépendance. En se démarquant de cette mouvance et faisant de plus en plus revivre les effigies du parti déjà dissout à des rendez-vous et événements bien précis, le Prd est décidé à reprendre ses attributs. Même si cette indépendance qui, à bien des égards, semble avoir été diluée dans ce processus d’alliance avec l’Up est diversement appréciée, elle découle tout de même d’une situation et d’un besoin croissant. Ceux  de se réaffirmer dans un paysage politique béninois en constante évolution, où les dynamiques changent rapidement sous l’effet des tensions internes et externes. Déjà que l’environnement politique actuel est marqué par des enjeux d’une importance capitale dont les élections générales à venir, le Prd cherche ainsi une forme d’échappatoire, pour se repositionner vers la direction du vent. En effet, avec la raclée subie lors des dernières législatives dans ses propres fiefs malgré cette fusion, il n’est pas illusoire de constater que les militants et fidèles de ce parti ne l’ont pas suivi vers cet horizon. Ce constat ajouté aux querelles internes et divergences au sein de cette Up-R et qui oppose particulièrement les militants Prd aux autres membres rend la cohésion ainsi précaire. La fin du mandat étant une occasion de se repositionner, l’idée de redéfinir son identité politique devient ainsi patente pour le Prd. Une astuce qui pourrait néanmoins offrir des bénéfices tangibles à des figures emblématiques telles qu’Adrien Houngbédji et à ses lieutenants. Car, il est clair que ces derniers, tout en respectant l’héritage politique du Prd, sont en effet à la recherche de nouvelles stratégies innovantes pour regagner la confiance des militants de ses bastions politiques, tout en prenant en compte la nécessité d’une adaptation continue aux mutations politiques et sociales qui façonnent la scène nationale. De surcroît, il est crucial de souligner que, malgré son ralliement à la mouvance gouvernementale, tous les bastions traditionnels du Prd ont demeuré fermement et résolument loyaux à l’opposition. Cela, illustrant ainsi une sorte de résistance tenace face aux changements. Cette fidélité est d’autant plus remarquable qu’elle témoigne d’un attachement profond aux valeurs et aux principes que le Prd a souvent incarné depuis ses débuts dans l’Ouémé, le Plateau et le Littoral. Même si le code électoral scèlle  déjà le sort du parti pour les législatives avec les marges de 10 et de 20%, Adrien Houngbédji et ses affidés peuvent rêver des communales et municipales, sans forcément se greffer à un autre parti politique. Pour y arriver, un mea-culpa et ce repositionnement vers l’opposition s’imposent à tout point de vue, à lui. Est-ce la finalité de tout ce show de son maître ? Tout porte à croire !

J.G

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici