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A un an de la fin du mandat de Patrice Talon: Kamel Ouassagari appelle à une mobilisation citoyenne

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Mes chers compatriotes,

Je m’adresse à vous aujourd’hui, 24 mai 2025, à un an jour pour jour de la fin officielle du mandat du Président Patrice TALON. Ce moment est crucial pour notre Nation, un moment de bilan et de perspectives.

Depuis 2016, notre pays est confronté à une mal gouvernance flagrante qu’on essaie de camoufler par des subterfuges. Les ressources de l’État, censées servir le bien-être de tous, sont gérées dans une opacité troublante. Des projets d’envergure sont lancés sans consultation sociale réelle, leurs coûts demeurent flous et leurs bénéfices pour le citoyen lambda sont loin d’être évidents. Pire encore, nous constatons avec amertume que les projets mis en œuvre ne tiennent pas compte des besoins réels de la population, mais semblent plutôt répondre à la seule volonté du Chef de l’État. Nous assistons, impuissants, à un appauvrissement progressif de nos concitoyens, tandis que le train de vie d’une minorité ne cesse de s’améliorer. Où va l’argent du contribuable béninois ?

Pourquoi tant de projets mis en œuvre ne répondent pas aux besoins prioritaires de notre peuple ou leurs coûts de réalisation inconnus du peuple ? Ces questions légitimes restent sans réponse, alimentant la suspicion et la frustration.

Ceci nous amène à exiger du gouvernement le retour de la gratuité de la dialyse, une mesure essentielle qui a été retirée par le gouvernement dit de la rupture, laissant de nombreux patients vulnérables face à des coûts exorbitants. La santé n’est pas un luxe, mais un droit fondamental.

De même, nous demandons le reversement des Aspirants aux Métiers de l’Enseignement (AME), afin que ces derniers puissent jouir des fruits de leur sacrifice.

Restauration de la démocratie et des libertés individuelles…

Parallèlement à cette gestion opaque, nous constatons avec amertume une restriction inquiétante des libertés d’expression et d’information. La voix du peuple est étouffée, les critiques sont perçues comme des attaques et les citoyens sont de plus en plus méfiants ou silencieux à exprimer leurs opinions par crainte de représailles. Journalistes, acteurs de la société civile, simples citoyens, cas de Virgile AHOUANSSE, Steve AMOUSSOU, MADAME ACTU, des condamnés sur la base de la loi sur le numérique, nombreux sont ceux qui ont payé le prix de leur courage.

Les manifestations des syndicats et des partis politiques de l’opposition sont interdites, les médias sont muselés, et l’espace civique se réduit comme une peau de chagrin. Est-ce là la démocratie pour laquelle nos aînés se sont battus en organisant la CONFÉRENCE DES FORCES VIVES DE LA NATION ? Un Bénin où la peur remplace le débat démocratique, où le silence est d’or et la parole, un luxe dangereux.

Dans cet esprit de restauration démocratique, nous appelons à la libération des prisonniers politiques dont les plus célèbres sont Reckya MADOUGOU et le Professeur Joël AÏVO. leurs voix doivent être entendues et non emprisonnées. De même, nous demandons le retour sans condition de tous les exilés politiques tels que les Ministres Valentin DJENONTIN, Komi KOUTCHE, Fatouma AMADOU DJIBRIL, Simplice CODJO Léhady SOGLO, Sébastien AJAVON, le magistrat Essowè BATAMOUSSI, etc. Le Bénin a besoin de tous ses enfants pour se reconstruire, et le bannissement ne peut être une solution.

Le Bénin a besoin de tous ses voisins pour se développer…

Chers compatriotes,

Il reste exactement un an avant que le Président Patrice TALON ne quitte ses fonctions le 24 mai 2026. Ce jour, le nouveau Président du Bénin prêtera serment et rien ne pourra arrêter l’alternance démocratique. Cette échéance doit être pour nous tous un catalyseur. Un an pour nous mobiliser pacifiquement, afin d’exiger la reddition des comptes et non engager encore le pays dans des emprunts coûteux et non nécessaires, pour réclamer le respect de nos libertés fondamentales et pour œuvrer à un retour à une gouvernance saine et transparente.

Soyez rassurés que dès le 24 mai 2026, nos efforts se concentreront sur la restauration de la souveraineté et de la dignité de notre Nation. Le parti Les Démocrates et le  nouveau Président de la République élu œuvreront aux côtés des anciens Chefs d’Etat Boni YAYI et Nicéphore SOGLO sans relâche pour la réouverture de notre frontière avec le Niger et la promotion de bonnes relations avec tous les pays limitrophes. Le Bénin ne peut se développer qu’en harmonie avec ses voisins, dans le respect mutuel et la coopération régionale.

 Ensemble nous vaincrons la menace terroriste… 

La sécurité de notre Nation est primordiale. Dans cette lutte contre le terrorisme qui nous afflige, nous militerons pour un changement de paradigme. La lutte contre le terrorisme doit être l’affaire de tous et tout le monde doit y contribuer. L’ensemble du peuple béninois sera appelé à la mobilisation pour faire face à cette menace. Cela passera par un investissement significatif dans l’équipement de nos forces de sécurité et une amélioration substantielle de leurs conditions de vie et de travail, reconnaissant ainsi leur courage et leur sacrifice au quotidien. Pour concrétiser cet engagement commun, il sera primordial de mettre en place un fonds dédié pour lequel chaque béninois pourra contribuer, renforçant ainsi notre solidarité et notre détermination collective à conjurer la menace terroriste.

Nous Vaincrons…

Il sera impérieux qu’à partir du 24 mai 2026, la gestion totale du Bénin soit retournée aux Béninois, avec le repositionnement de nos compatriotes à la tête des structures étatiques actuellement dirigées par des expatriés. Le Bénin n’est pas un désert de compétences. Nous avons les compétences et l’intelligence nécessaires pour gérer nos propres affaires et être maître de notre propre destin. Enfin, une relecture consensuelle de la Constitution du Bénin est nécessaire afin de tenir compte de l’aspiration de la grande majorité de notre peuple, garantissant ainsi un texte fondamental qui nous ressemble et qui nous rassemble.

Pour y parvenir, il est impératif d’organiser un dialogue national inclusif. Ce dialogue doit permettre à tous les Béninois de se parler, d’échanger sur les problèmes qui nous assaillent et de trouver ensemble des solutions pour l’avenir de notre Nation. Il est temps de mettre de côté nos égos, les divergences et de privilégier l’intérêt supérieur du Bénin.

Nous ne devons pas céder au découragement. L’histoire de notre pays est jalonnée de défis que nous avons toujours su surmonter collectivement.

C’est en nous unissant, en faisant entendre nos voix, que nous pourrons inverser la tendance et garantir un avenir meilleur pour nos enfants. Un Bénin où la liberté d’expression et d’information est garantie, où la gestion de l’État est transparente et au service de tous, où chaque citoyen se sent écouté et respecté.

Le temps est donc venu de nous lever, non pas dans la violence, mais dans la détermination et la conviction. Parce que notre pays, le Bénin, mérite mieux. Œuvrons ensemble pour que cette dernière année soit une année de mobilisation citoyenne intense, afin que le Bénin retrouve le chemin de la démocratie et de la prospérité retrouvée et partagée.

 

Vive notre beau pays le Bénin !

 

He Bio Sika Abdel Kamel OUASSAGARI

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