Les élections générales de 2026 s’annoncent et les tractations vont bon train au sein des formations politiques qu’elles soient de la mouvance ou de l’opposition. Sceptique encore il y a quelques mois notamment depuis l’adoption du nouveau code électoral, l’opposition politique semble faire preuve désormais d’un certain optimisme quant à ses chances de pouvoir accéder au fauteuil présidentiel.
Alors qu’elle continue de dénoncer le nouveau code électoral comme étant une manœuvre d’exclusion, l’opposition politique se veut de plus en plus confiante voire sereine à quelques mois des élections générales de 2026. En effet, lors d’une séance d’échanges dimanche dernier avec les professionnels des médias et les influenceurs, le vice-président du Parti Les Démocrates, le député Eric Houndété a laissé entendre que le code électoral reste un piège que l’opposition se doit de contourner. Selon l’élu du peuple, l’opposition a appris de ses erreurs et n’entend plus se laisser faire comme par le passé. “Nous aiderons la Rupture à tomber dans son propre piège en 2026“, a-t-il fièrement déclaré. Et de poursuivre : « Nous avons vu le piège…Qu’est ce qui nous reste à faire, c’est de contourner le piège et pousser l’adversaire dans son propre piège. C’est ce que nous allons faire en 2026. Nous nous mobilisons pour pousser l’adversaire dans son propre piège…Nous allons nous mobiliser, nous allons travailler, nous allons surveiller le suffrage du début jusqu’à la fin pour les empêcher de faire ce qu’ils ont fait et la vérité des urnes va s’imposer…Le parti Les Démocrates ne se laissera pas faire cette fois-ci…Donc le piège des 20%, ils vont tomber dedans, il n’y a rien à faire…Ils tomberont dans leur propre piège ». Un discours empreint d’optimisme et de sérénité qui n’a pas manqué de susciter moult interrogations. Comment l’opposition politique réussira-t-elle un tel pari malgré ce qu’elle a toujours présenté comme étant des “verrous“ dont le Code électoral ? La question reste toute posée. Même s’il faut préciser que le parti de Boni Yayi n’a pas renoncé à son plaidoyer pour la relecture du Code électoral, tout semble laisser croire qu’il y a moins en moins de chance pour que la relecture devienne chose effective. Evoquant la nouvelle loi électorale, le secrétaire national à la communication du parti, Guy Mitokpè est revenu entre autres la rigidité des délais de transmission des listes électorales ne permettant pas de prendre en compte les nouveaux majeurs, la question du quitus fiscal et le risque d’instrumentalisation politique, la procédure de sélection des membres des bureaux de vote, le parrainage et l’épineuse question des 20% de suffrages exprimés. Il semble donc évident que le jeu n’est pas encore plié comme pouvaient bien s’en vanter les sbires du pouvoir. Car si l’opposition retrouve l’optimise à quelques mois des élections présidentielles, il y a bien de quoi donner l’insomnie au camp d’en face. L’opposition va-t-elle réaliser l’inédit en 2026 ? Wait and see !
M.M