Les lignes bougent enfin quant au choix du duo candidat de la majorité au pouvoir. Des informations relayées par Africa Intelligent, Patrice Talon a eu, le 28 avril dernier à son domicile, des échanges avec les présidents des partis siamois Union progressiste le Renouveau (Up-R) et le Bloc républicain (Br) élargis à d’autres cadres des partis sus-cités. L’objet de cette rencontre, le choix du duo de la majorité pour l’élection présidentielle de 2026. « Allez-vous entendre » aurait dit le chef de l’Etat. Une consigne qui, apparemment, laisse penser que Patrice Talon ouvre le jeu, laisse le libre choix aux partis de désigner celui qui va le succéder, lui qui, pourtant, avait affirmé qu’il serait très actif en 2026, et qu’il veillerait que son héritage soit sauvegardé après son départ.
« Je serai actif parce que je suis un citoyen béninois. Je veux que mon pays progresse ; je veux que mon pays avance. Je ne vais pas dire, après moi le chaos. Donc, je serai actif pour que la suite soit dans l’idéal que nous sommes en train de bâtir ensemble » avait-il laissé entendre. Quand on a entendu ça et qu’après on apprend que le Président a demandé aux partis Up-R et Br d’aller s’entendre, la seule question qui vient à l’esprit, c’est n’y-a-t-il pas un piège dans cette volonté d’ouvrir le jeu ?
La réponse se trouve peut-être dans la suite. Dans cet « aller vous entendre », il y a un obstacle. Les deux partis siamois devront désigner le ticket gagnant et s’entendre pour que l’un désigne le président et l’autre le vice-président. Et c’est cela la grande difficulté. L’Up-R va forcément vouloir désigner le président candidat. Mais le Br va-t-il accepter le poste de vice-président sans ronchonner ? Un arbitrage va s’imposer et c’est à ce niveau que le chef de l‘Etat pourrait sortir sa carte. Et si par extraordinaire, les deux partis trouvaient un modus vivendi, Patrice Talon aura toujours son mot à dire. Ça ne sera pas forcément une imposition. Il suffit de montrer aux camps en présence l’intérêt qu’ils ont de préférer tel duo à tel autre. Cela dit le libre choix laissé apparemment aux partis Up-R et Br peut ne pas être l’option qui, finalement, va prospérer.
M.M
