Le phénomène de mort et de résurrection dans l’histoire de l’humanité est effectivement un phénomène répandu. Mais, il faut préciser que le premier peuple à avoir découvert, compris et codifié cette réalité en mythe est le peuple noir, le peuple africain ! D’ailleurs, ce sont les noirs qui ont créé la civilisation sumérienne (la Mésopotamie) ; ce sont les noirs qui ont créé la civilisation de la Vallée de l’Indus, la civilisation de l’Inde (Mohenjo-daro, Harappa, Dholavira, Ganweriwala, Rakhigarhi) ; ce sont les noirs qui ont créé la civilisation du Huang He (Chine) ; Ce sont les noirs qui ont créé la civilisation Amérindienne (Mayas, Aztèques et Incas, les civilisations précolombiennes dont les Olmèques furent les prédécesseurs).
Donc, tous les récits de mort et de résurrection qu’on peut retrouver en Chine, au Japon, en Inde, à Sumer, en Amérique du Nord, chez les Amérindiens y compris dans le Christianisme aujourd’hui ont pour mythe fondateur le mythe d’Osiris de l’Afrique Noire ! Il faut une fois encore préciser que les mythes fondateurs de l’histoire de toute l’humanité sont à l’origine des mythes négro africains. Mais, ils ont été récupérés par certains peuples, retravaillés par d’autres, transformés et reconfigurés en fonction de leur vision du monde. Nous avons des mythes dans lesquels on parle de mort et de résurrection avec pour sauveur fils de Dieu notamment : Attis et Dionysos chez les Grecs, Krishna chez les Indiens, Mithra chez les Romains et Jésus chez les Chrétiens.
Mais en réalité, au commencement de leur évolution, ce sont nos Ancêtres africains qui ont pratiqué l’agriculture à la base, ce sont eux qui ont découvert les merveilles de l’agriculture ! Nous savons très bien que l’agriculture ne peut être pratiquée que dans un milieu qui est clément à l’agriculture. C’est-à-dire dans une zone tempérée et chaude. D’ailleurs, c’est dans cette zone que le premier homme est né sur terre : en Afrique noire sous l’équateur spécifiquement dans la Région de la zone des Grands Lacs africains !
L’agriculture a vu le jour dans cette zone parce que l’homme noir ayant été en contact avec la nature pendant une longue période voyait comment les fruits chutaient, les mangues tombaient et ces mangues, lorsqu’elles se décomposaient, elles sont régénérées en des jeunes pousses qui devenaient des futurs manguiers qui donnaient d’autres mangues. C’était la même chose avec les avocats, les oranges, les citrons, etc. C’était la même chose avec tous les fruits que nous connaissons. Cette observation a donc ouvert l’intelligence à l’homme noir et ce dernier a essayé de créer des espaces pour pouvoir pratiquer cette science de la régénération ou de la résurrection. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la notion de résurrection est née en Afrique (et non ailleurs) après l’observation du processus de manifestation et de dévoilement des végétaux. Ce sont les végétaux qui ont enseigné pour la toute première fois la notion de résurrection aux humains. Donc, l’homme noir qui est le premier sur la terre, a constaté que le fruit possède une graine à l’intérieur et quand ce fruit tombe par terre, la chair pourrit et se décompose, puis la coque de la graine s’ouvre dans la terre pour laisser la graine germer. Cette germination de la graine produit une nouvelle plante qui possède des feuilles et plus tard des pleurs et les fruits. De même, de temps en temps, ils observaient le cycle des saisons : la saison sèche, la saison pluvieuse, l’harmatan et le beau temps. Ils voyaient le cycle de la lune : la nouvelle lune ; puis la lune croissante ou la pleine lune, ensuite la lune décroissante jusqu’à la disparition de la lune et enfin la lune noire et quelques instants après l’apparition d’une nouvelle lune. C’est ainsi à travers ces phénomènes que l’homme noir va constater une sorte de naissance, puis de croissance à maturité, ensuite de mort et après de renaissance ou de résurrection. Nos ancêtres africains, les premiers humains, ont aussi observé le même phénomène au niveau du parcours saisonnier du soleil, c’est-à-dire la précession des équinoxes, comment le soleil évolue : Il apparaît au printemps, puis croît jusqu’en été, ensuite commence par décroître à partir d’Automne et s’affaiblir complètement en hiver pour réapparaître enfin avec force et vigueur au printemps. Alors, les Africains, nos Ancêtres, ont tiré la leçon et se sont dits : si ce que nous voyons là, existe au niveau du végétal, sur le plan cosmique et sur le plan astronomique ; cela voudra dire que même chez l’homme, cela peut aussi exister par la loi d’analogie. Ces observations ne se sont pas limitées aux jours, aux mois, à l’année, mais se sont étendues jusqu’à plus de 25 920 années qui représentent le temps que fait soleil pour parcourir tout le zodiaque, mais également des astres dans le sens global. Et c’est ainsi que l’homme noir a eu la notion de mort et de résurrection ! C’est-à-dire que toute chose se passe strictement suivant la loi du cycle. Les choses naissent, grandissent, décroissent et meurent, mais renaissent sous d’autres formes avec des nouvelles énergies. Il y a donc une loi fondamentale qui régit tous ces phénomènes à la base : La loi de la génération, la loi de la croissance, la loi de la décroissance et de la décrépitude, la loi de la disparition pour la renaissance, la loi de la mort et de la résurrection, la loi régénération, la loi de la perfection. C’est ce constat qui a ouvert l’intelligence aux noirs, nos Ancêtres, les premiers hommes sur terre à codifier cette connaissance sous forme de mythe, le mythe d’Osiris mort et ressuscité il y a plus de cinq mille (5000) années avant J-C. Ce sont les observations que ces Africains ont faites pendant des millénaires qui les ont donc amenées à les codifier sous forme de mythe, le mythe d’Osiris ! Ce mythe ainsi, dans cette dimension est une interprétation symbolique du cycle de tous les Existants de la nature dans son sens global. Nous reviendrons dans notre prochaine parution sur ce mythe d’Osiris.
Cotonou, le 07 mai 2025
Maître Georges Cocou Aristide AZANDE
Président de l’Ecole Universelle de la Spiritualité Appliquée
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