La Ligue Pro a amorcé son dernier rivage. Plus que quatre journées et la saison 2024-2025 de la Ligue Pro, championnat d’élite de football au Bénin fermera ses portes. La fin de saison, période de choix de tous les calculs et d’usage de tous les moyens pour se sauver des déconvenues bât son plein dans la Ligue Pro. Au Bénin, les dirigeants du ballon rond ne se privent de rien pour se tailler une place au soleil au soir du 7 juin prochain (dernière journée de la Ligue Pro). Aussi bien légales qu’illicites, toutes les ingéniosités sont bonnes pour l’atteinte de l’objectif selon ces derniers.
Dans les états majors des différents clubs qui animent la Ligue Pro, c’est la saison des grandes affaires cette fin de saison du championnat. Le volet business du football est celui en vogue actuellement dans la Ligue Pro au grand désarroi de son but primitif qu’est le sport. « Matchs arrangés ou truqués », c’est le vocable le plus utilisé par les avertis du football béninois ces derniers temps. Pas de journée de Ligue Pro sans des erreurs manifestes des arbitres. Pour nombres d’acteurs du sport roi béninois, certains arbitres sont envoyés pour des missions bien déterminées. La locution latine « Errare humanum est » n’a aucune valeur justificative pour certaines décisions prises par les hommes en noir. On note la volonté avérée de faire du mal ou du bien à un club dans certaines décisions des arbitres, ce qui enfreint à la règle sacro-sainte de leur profession qu’est l’impartialité.
La recrudescence de ces actes dans cette dernière ligne droite où les enjeux ont pris un pas sur le jeu interpelle la prise de conscience de tous. Le mutisme constant de la Commission des arbitres de la FBF sur des cas flagrants de partialité des arbitres rime avec de la caution, se plaignent à tort où raison les observateurs du football béninois. Aux suspicions du problème du match fixing qui devient incessant dans le football béninois, il urge que des thérapies de choc y soient appliquées. La Commission d’éthique de la Fédération béninoise de football se doit d’entrer en jeu et de s’auto-saisie de ce dossier d’arbitrage suspect ou de matchs potentiellement arrangés en faveur de certaines équipes. Ne pas le faire, c’est dressé le lit à la tricherie dont le corollaire immédiat est à la promotion de la médiocrité. En effet, les résultats au terme de la saison seront biaisés et ne révéleront aucunement le niveau réel du football béninois. In fine, dans les compétitions continentales, les représentants béninois exposeront au grand jour leurs vrais niveaux et par ricochet celui du championnat béninois.
Jeraud LANGANFIN GLELE