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6e conférence internationale du Groupe Initiative Afrique: Bio Tchané pour une souveraineté de responsabilité, (Les options économiques du Bénin saluées)

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Cotonou accueille, du 8 au 11 mai 2025, la 6e Conférence internationale Afrique du Groupe Initiative Afrique (GIAF). Le ministre d’Etat, en charge du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, a ouvert les travaux. Il avait à ses côtés plusieurs ministres du gouvernement.

 « Comment penser les souverainetés africaines dans un monde fracturé et incertain ? ». C’est le thème de la 6e Conférence internationale du Groupe Initiative Afrique (GIAF), cercle de réflexion panafricain indépendant qui vise à rassembler des leaders des différents secteurs de la société animés de l’envie d’initier les ruptures nécessaires pour véritablement faire bouger les choses en Afrique. Autorités, intellectuels de divers secteurs sont venus de la sous-région et de l’international pour réfléchir sur comment penser la souveraineté africaine dans un monde en crises.

Dans son propos, l’ancien président de Afreximbank, Jean Louis Ekra a remercié les autorités béninoises, notamment le Président Patrice Talon, pour l’accueil chaleureux et la généreuse hospitalité. Mention spéciale est faite au Ministre d’Etat, en charge du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, dont l’engagement a rendu possible cette 6e Conférence internationale du GIAF à Cotonou. A ses dires, la rencontre de Cotonou se déroule dans un contexte mondial marqué par des mutations profondes et des incertitudes grandissantes quant à la trajectoire que prendra l’avenir, les défis liés au changement climatique, le retour du président Donald Trump à la tête des États-Unis, la recrudescence des conflits à travers le monde, la crise sanitaire mondiale provoquée par la pandémie de COVID-19. A ses dires, l’Afrique non seulement subit tous ces bouleversements, mais doit faire face à ses propres démons que sont, la résurgence des coups d’État et les questionnements sur le modèle de gouvernement à privilégier, l’augmentation du nombre de jeunes africains qui, au péril de leur vie, tentent l’aventure de l’immigration, la lutte contre l’immigration qui s’impose comme un thème électoral dans les pays d’accueil. Il invite ses pairs à examiner les implications des tendances souverainistes sur les ambitions de coopération régionale, notamment dans le cadre de la Zone de libre-échange africaine, qui, par essence, exige une concession partielle de souveraineté pour ses membres.

Présent à cette conférence, l’ancien président de la Badea et candidat du Bénin à la présidence de la Banque africaine de développement, Sidi Ould Tah a laissé entendre qu’en 2050, une personne sur quatre sera africaine. A ses dires, c’est une grande richesse si l’Afrique se prépare à cet événement. Cela suppose une éducation de qualité pour la jeunesse, définie en fonction des besoins du marché et des évolutions des économies africaines. A cet effet, Sidi Ould Tah salue la clairvoyance du Président Patrice Talon qui a vu juste en accordant une plus grande importance à l’enseignement des sciences, des techniques, de l’ingénierie, des mathématiques et de la formation technique et professionnelle. De même, il salue l’initiative de la Zone industrielle de Glo-Djigbé, un succes story pour les pays de la sous région en ce sens qu’elle permet la transformation sur place des matières premières et donc plus de plus value. Pour lui, la cinquième révolution industrielle sera africaine. De ce fait, l’Afrique ne continuera plus à exporter ses matières premières.

Abdoulaye Bio Tchané propose des pistes

Pour le Ministre d’Etat, en charge du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, penser les souverainetés africaines dans ce monde fracturé et incertain, ce n’est pas une simple question de pouvoir. C’est une urgence stratégique. « La souveraineté africaine ne saurait se limiter à la souveraineté territoriale ou à l’indépendance politique proclamée il y a plus de soixante ans. Aujourd’hui, elle se décline au pluriel : souveraineté économique, alimentaire, numérique, monétaire et culturelle et autres. Elle devient même existentielle, dans un monde de plus en plus marqué par la compétition pour les ressources, l’attention, et la norme » laisse-t-il entendre. Dès lors, l’Afrique, à ses dires, ne devrait pas revendiquer une souveraineté d’isolement, mais une souveraineté de responsabilité. Cela signifie, à ses dires, une souveraineté qui ne s’oppose pas à l’interdépendance, mais qui refuse la dépendance passive, ne souveraineté qui invite à co-construire l’ordre mondial sans s’y dissoudre, une souveraineté qui assume son rôle dans la stabilité régionale, dans la solidarité climatique, dans l’innovation partagée. Pour y arriver, Abdoulaye Bio Tchané propose de réindustrialiser les économies, avec intelligence et audace ; renforcer nos capacités scientifiques, technologiques et humaines ; construire une souveraineté collective, à l’échelle régionale et continentale ; cultiver la souveraineté par la confiance : démocratie, redevabilité, inclusion.

CONFERENCE DU  GIAF

  • Session 1 : Souveraineté et souverainisme : (re) construire une souveraineté équilibrée en politique intérieure africaine.
  • Session 2 : Les conditions de conquête de la « souveraineté économique » de l’Afrique.
  • Session 3 : La « souveraineté sécuritaire » face aux menaces et aux défis transversaux.
  • Session 4 : Les souverainetés nationales et les cultures africaines, face à la géopolitique mondiale et ses luttes d’influence.
  • Session 5 : Synthèse et recommandations pour l’action.

 Bertrand HOUANHO

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