Amnesty international Bénin a procédé mardi, 29 avril 2025 à Cotonou, au lancement de son rapport annuel 2024-2025 sur la situation des droits humains dans le monde. Au Bénin, le rapport pointe du doigt des détentions arbitraires, des restrictions des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, des expulsions forcées…

Amnesty international révèle dans son rapport 2024-2025 sur les droits humains, une recrudescence des violations du droit international humanitaire, notamment dans les zones de conflits armés, la répression de la dissidence, discrimination, injustices économiques et climatiques, et utilisation abusive des technologies pour porter atteinte aux droits fondamentaux. “En dépit de quelques rares évolutions positives, nombre de ces tendances représentent des retours en arrière qui risquent de s’accentuer en 2025 et au-delà, étant donné que des États, en particulier les plus puissants, continuent de saper le système international fondé sur des règles et que les pratiques autoritaires se développent sur différents continents“ alerte Amnesty international. Directeur exécutif d’Amnesty international Bénin, Dieudonné Dagbéto peint une situation loin d’être rassurante des droits de l’homme au Bénin. A l’en croire, les restrictions des libertés d’expression et de réunion pacifique. “Les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique ont continué de faire régulièrement l’objet de restrictions. Des personnalités de l’opposition ont été maintenues en détention arbitraire. Les conditions de détention ne respectaient pas les normes internationales relatives aux droits humains concernant le traitement des détenu•e•s. Des victimes d’expulsions forcées liées à des projets de développement touristique n’avaient toujours pas reçu d’indemnisation satisfaisante. Des personnes ont été tuées par des groupes armés aux frontières avec le Niger et le Burkina Faso“ révèle le rapport d’Amnesty international. Evoquant les conditions de détention dans les prisons béninoises, Dieudonné Dagbéto fait savoir qu’en septembre, plus de 19 000 détenus étaient répartis dans les 11 centres du pays, soit près de trois fois leur capacité. Le hic, c’est que la plupart dort à même le sol, sans ventilation, avec un accès limité aux soins. Il a d’ailleurs appelé les autorités béninoises à respecter leurs engagements internationaux et à garantir les droits humains pour tous. Notons qu’outre les arrestations et détentions arbitraires, Amnesty international Bénin dénonce un recours excessif à la force et des expulsions forcées. “Des personnes expulsées de force du quartier de Fiyégnon, à Cotonou, en septembre 2021, pour laisser la place à des projets de développement touristique le long de la côte, n’avaient toujours pas reçu d’indemnisation satisfaisante. Ces habitant•e•s n’avaient pas été convenablement prévenus de leur expulsion ou de la date à laquelle elle était prévue. La plupart se trouvaient chez eux quand les engins de démolition sont arrivés, et les destructions ont eu lieu sous la pluie, de nuit et au début de l’année scolaire, ce qui a eu des conséquences sur l’instruction des enfants“ précise le rapport. Amnesty international Bénin dénonce également entre autres l’arrestation de Steve Amoussou au Togo, la suspension du média “La Gazette du Golfe“, la répression des manifestations syndicales.

A.B

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici