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Journée de l’Europe : le Berry des Stuarts dans le Salon de l’Horloge du Quai d’Orsay

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En prévision de la prochaine journée de l’Europe (prévue le 9 mai) et dans la perspective de Bourges 2028, Capitale européenne de la Culture,  l’opportunité d’inscrire le savoir-faire de l’arc horloger transmanche entre le Berry des Stuarts et l’Angleterre de Greenwich, quartier tamisé près de Londres, mérite d’être débattue.

Le Salon de l’Horloge (« The Clock Room ») du Quai d’Orsay est situé dans l’hôtel du ministre des Affaires étrangères. La déclaration Schuman, considérée comme le texte fondateur de la construction européenne est célébrée chaque année le 9 mai, devenu Journée de l’Europe, instituée en 1985 par le Conseil européen. Prononcée par Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, dans le salon de l’Horloge du Quai d’Orsay, à Paris, cette déclaration, fut inspirée par Jean Monnet, premier commissaire au Plan.

L’UNESCO a inscrit depuis le 16 décembre 2020, les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art comme une tradition vivante de l’Arc jurassien franco-suisse. Toutefois, il resterait à élargir cette sauvegarde au regard des pôles d’intérêts historiques et culturels qui unissent le Berry des Stuarts et la Tamise du grand large et des explorations.

En particulier, la mémoire de la duchesse d’Aubigny, Louise de Keroual mériterait d’être célébrée en 2025, année du 350eme anniversaire de l’Observatoire royal de Greenwich. Et encourager d’autres travaux pour souligner l’intérêt des sciences.

Espionne du roi Louis XIV et maîtresse du roi anglais Charles II Stuart, Louise de Keroual a attiré l’attention sur les travaux et les instruments de l’Observatoire royal de Paris dirigé par le grand Cassini, visant à une mesure plus fiable de la longitude pour la navigation en haute mer.

Cette information a conduit le roi d’Angleterre à engager la construction de l’Observatoire royal de Greenwich, dont l’inscription à l’UNESCO symbolise aujourd’hui les efforts artistiques et scientifiques des XVIIe et XVIIIe siècles.

Historiquement, les avancées horlogères et la marine sont liées. L’apparition des premières horloges maritimes, qui conservaient la mesure du temps même sur un navire en mouvement, fut une révolution. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, la navigation en haute mer sans repères était périlleuse. La longitude imposait de connaître l’heure réelle précise.

Par son talent diplomatique, Louise de Keroual a favorisé une ouverture aux valeurs de tolérance, en mettant l’horlogerie et la mesure du temps (quête de la longitude) dans cet engrenage pour la navigation en mer et dont la Grande Rue des Stuarts célèbre encore aujourd’hui l’importance pour le développement de l’horlogerie.

En 1684, Louis XIV, à la demande de Charles II qui avait fait valoir que cette terre avait appartenu à ses ancêtres les Stuarts, avait honoré Louise de Keroual du titre de duchesse d’Aubigny.

Près de 350 ans plus tard, Bourges capitale européenne de la culture léguera-t-elle de nouvelles opportunités à saisir pour se réinventer, dans les révolutions des arts et des techniques ? Et ainsi donner davantage d’élan pour redéfinir notre identité à l’ère de nouvelles machines de l’esprit comme l’intelligence artificielle ?

Capitale européenne de la culture 2025, Chemnitz accueille une exposition sur le destin de six anciennes cités industrielles européennes. Ici, l’ancienne « Manchester de la Saxe » se raconte à travers l’histoire des gens et des lieux, aux cotés de Mulhouse, Łódź ou Tampere. Elle est présentée jusqu’au 16 novembre dans le cadre du programme « Chemnitz Capitale européenne de la culture 2025 » et s’intitule Tales of Transformation.

Kevin LOGNONÉ

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