Alors que ses récentes déclarations en vue des élections générales inclusives et sans brouhahas sont diversement appréciées, Adrien Houngbédji malgré son statut de membre de la mouvance ne passe pas par quatre chemins, pour continuer de demander la refonte des textes électoraux en vigueur. Sadikou Alao, membre de la Société civile et Président de Gerddes Afrique a profité de son passage sur Esae Tv pour s’aligner derrière ce point de vue, tout en demandant aux gouvernants d’œuvrer plus pour la paix, en prenant en compte ces nouvelles idées de l’homme.
quelques mois des élections générales au Bénin, les idées se polarisent. De la mouvance à l’opposition, certaines figures sortent de leurs repaires. Pendant que d’autres tentent de justifier leurs rôles antérieurs dans les crises électorales ayant caractérisé le Bénin sous Patrice Talon à partir des législatives exclusives de 2019, d’autres commencent déjà par faire autrement leur mea-culpa. Adrien Houngbédji, figure majeure et soutien de taille de la mouvance au pouvoir est l’une des personnalités politiques qui retient, dans le lot, beaucoup d’attention. S’il a de près ou de loin soutenu, voire contribué, aux nombreuses réformes ayant favorisé ces différentes crises meurtrières, ses récentes déclarations contrastent désormais avec ses positions d’antan. À plusieurs occasions, il n’a depuis peu de cesse d’appeler à la retouche de ces textes, dont le Code électoral en vigueur. Histoire de permettre aux béninois et à tous les partis politiques de concourir en paix et de choisir leurs élus en toute transparence et équité.
Ce qu’en pense Sadikou Alao
Reçu sur Esae Tv, Sadikou Alao, membre de la Société civile et Président de l’Ong Gerddes Afrique donne son opinion sur cette nouvelle posture de l’homme. À en croire l’invité de ce média en ligne, Adrien Houngbédji est aussi comptable de tous les désastres causés par ces réformes politiques qui compromettent la paix et le vivre-ensemble des béninois. Mais, avoue—t-il, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Pour lui, Adrien Houngbédji dont le parti Prd s’est mis en fusion avec l’Up pour donner l’Up-R est presqu’au soir de sa vie. Et, dans ces circonstances, ce qui doit plus guider tout acteur politique est la sagesse et la vérité. C’est, pour lui, ce qui sûrement caractérise désormais l’ancien Président de l’Assemblée nationale. « Lorsque un politicien, comme Adrien Houngbédji retrouve le droit chemin, je le ressens profondément et intuitivement. Adrien Houngbédji est sur ce chemin, il œuvre pour l’intérêt général. Et je vous assure que même ceux qui nous dirigent actuellement, à un niveau élevé, je me permets de l’affirmer, en sont conscients. Même le Chef de l’État, Patrice Talon, en est conscient. Je suis persuadé qu’un homme aussi intelligent et avisé que lui comprend parfaitement que ce que Maître Adrien Houngbédji affirme, dans ses analyses et critiques, à la fois justes et nécessaires. Si Patrice Talon choisit d’agir autrement pour des raisons qui lui sont propres, cela ne me concerne pas directement. Ce que dit Maître Adrien Houngbédji n’est pas motivé par des partis pris, mais c’est la réalité à laquelle nous sommes confrontés, et c’est ce qu’il faut faire », a-t-il longuement argué. Toujours dans ses propos, l’avocat indique que même si certaines vérités peuvent être amères à digérer, il est d’une importance cruciale que ces mots puissants soient exprimés par Adrien Houngbédji, afin que chacun comprenne ce qu’il est impératif de faire pour avancer. Le disant, il rappelle que le Président de l’ex Prd est le mieux placé pour cela, étant, dit-il, au cœur des enjeux politiques de la mouvance. « Vous avez entendu l’Up-R le critiquer ? Eh bien, chacun agit à sa manière, avec ses propres motivations. Qui peut réellement prédire ce que Bruno Amoussou dira ou fera demain ? Chaque chose événement a son heure, et peut-être que c’est le Président de la République lui-même qui, demain, exprimera des idées similaires aux siennes », affirme l’invité du web média, tout en pariant que d’autres, inspirés suivront Adrien Houngbédji dans cette démarche. Pour finir sur la question, Sadikou Alao aborde les élections générales de 2026 et martèle que les béninois ont besoin de retrouver leur calme et l’engouement qui a toujours caractérisé ces périodes jusqu’à 2016. Si pour lui, les lois dénoncées par Adrien Houngbédji sont les sources des différents conflits qui ont mis le pays dans une situation politique parfois regrettable, il appelle Patrice Talon et son équipe à revoir leur copie. Ceci, en offrant désormais, à l’entendre, aux citoyens, une paix durable et sincère. Car, dit-il, un pays sans paix et où les partis politiques sont exclus des élections n’est pas un pays pour autant démocratique. « Notre pays a besoin de paix. D’un système démocratique qui favorise le développement. Il faut que tous les éléments crisogènes disparaissent. Pour ma part, je vais continuer à agir, car j’estime qu’il est essentiel de participer au dialogue politique », conseille ainsi Sadikou Alao.
J.G