Le climat social au sein de l’Agence nationale de contrôle des installations électriques (Contrelec) atteint un nouveau point de tension. A travers une motion adressée à la direction générale, le Bureau exécutif national du Syndicat des travailleurs du contrôle (Ben/Syntraco) annonce l’organisation d’un sit-in à compter du lundi 28 avril 2025 à 08 heures précises sur les différents sites de travail.
A l’origine de cette mobilisation, le refus persistant de l’administration de répondre aux revendications syndicales formulées depuis plusieurs mois. Le Ben/Syntraco dénonce une « surdité managériale » et un mépris manifeste du dialogue social, pourtant essentiel à la cohésion au sein de l’institution. Parmi les exigences exprimées figurent notamment la reprise immédiate d’un dialogue social sincère et durable, l’instauration d’un acte officiel de couverture pour les techniciens effectuant de longues missions sur le terrain, ainsi que la dotation progressive des antennes départementales en véhicules à quatre roues. Le syndicat exige également la suspension des contrats jugés illégaux accordés aux agents du Programme spécial d’insertion dans l’emploi (Psie), et la régularisation de la situation contractuelle des agents de l’Etat détachés à Contrelec.
Autres points soulevés, la mise en place d’un système fiable de gestion de carrière, l’application effective des échelons, ainsi que la restitution intégrale du carburant non attribué aux techniciens en charge de plusieurs antennes. Le Ben/Syntraco réclame aussi la fourniture immédiate des outils administratifs nécessaires à l’exercice des missions, et une révision des contrats des agents dits « occasionnels », jugés inéquitables. En cas de non-satisfaction rapide de ces revendications, les agents affirment tenir la direction centrale pour seule responsable des conséquences qui pourraient en découler. Ce mouvement marque une nouvelle phase de crispation sociale au sein d’un service stratégique pour la sécurité électrique au Bénin.
M.M.
