Home International Essor du protectionnisme: Le commerce international : Enjeux et perspectives

Essor du protectionnisme: Le commerce international : Enjeux et perspectives

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Le commerce international a toujours été un moteur essentiel de la croissance économique mondiale, favorisant l’échange de biens, de services et de technologies entre nations. Cependant, ces dernières années, le système commercial global fait face à des tensions croissantes liées à l’essor du protectionnisme. Ce phénomène, caractérisé par des politiques visant à restreindre les importations et à privilégier la production nationale, remettent en question les principes de libre-échange qui ont dominé la scène internationale pendant plusieurs décennies. Dans un contexte marqué par des guerres commerciales, des hausses de tarifs douaniers et des réglementations de plus en plus strictes, l’avenir du commerce international semble incertain. Quels sont les défis à venir pour les acteurs économiques mondiaux ? Et quelles solutions pourraient être envisagées?

e vent tourne sur les marchés mondiaux. Alors que la mondialisation semblait inarrêtable, il y a encore quelques années, un phénomène bien connu des économistes refait surface avec insistance : le protectionnisme. À mesure que les tensions géopolitiques s’accentuent, que les inégalités se creusent et que les nations cherchent à renforcer leur souveraineté économique, les barrières commerciales se dressent de nouveau. Une dynamique qui interroge sur l’avenir du commerce international.

Un retour en force du protectionnisme

Depuis la pandémie de COVID-19 et les conflits géopolitiques majeurs comme la guerre en Ukraine ou les tensions persistantes entre les États-Unis et la Chine, de nombreux pays ont resserré leur politique commerciale. Tarifs douaniers, quotas, subventions aux industries locales : les mesures protectionnistes se multiplient. Sous couvert de « sécurité économique » ou de relocalisation stratégique, certaines grandes puissances n’hésitent plus à fermer partiellement leurs marchés.

L’Union européenne, autrefois championne du libre-échange, a elle aussi renforcé ses mécanismes de défense commerciale, notamment dans les secteurs jugés critiques, comme l’énergie, les semi-conducteurs ou l’agroalimentaire. L’objectif : protéger ses entreprises et éviter une dépendance excessive vis-à-vis de l’étranger.

Les pays en développement en ligne de mire

Ce resserrement des échanges mondiaux a des conséquences directes sur les économies émergentes. Ces pays, qui comptaient sur l’accès aux marchés développés pour dynamiser leur croissance, voient désormais leurs exportations freinées par des normes plus strictes, des droits de douane revus à la hausse, voire des politiques d’exclusion technologique.« Nous sommes les premiers à souffrir de cette fermeture progressive des marchés », témoigne Fatou Diop, économiste sénégalaise. « Le protectionnisme des pays riches peut ruiner les efforts de développement entrepris depuis des décennies. », poursuit-elle.

Vers un nouveau modèle ?

Tout n’est pas sombre pour autant. Face à ces mutations, une réflexion s’impose : et si le commerce international devait se réinventer ? Certains experts parlent déjà de « démondialisation régulée », d’un modèle plus durable, fondé sur des échanges régionaux renforcés, une meilleure traçabilité des produits, et des normes sociales et environnementales plus strictes.

L’essor de la technologie et de la transition écologique ouvre également de nouvelles perspectives. Les chaînes de valeur pourraient devenir plus courtes, plus résilientes, et favoriser des circuits commerciaux plus équilibrés.

Un avenir incertain mais ouvert

Le protectionnisme croissant n’annonce pas nécessairement la fin du commerce international, mais sa transformation. L’enjeu sera de trouver un juste équilibre entre souveraineté économique et ouverture, entre intérêts nationaux et coopération mondiale.

Dans ce monde en recomposition, les cartes sont rebattues, et l’avenir du commerce se dessinera autant dans les salles de négociation que dans les décisions politiques, les choix de consommation et les innovations technologiques à venir.

Thomas AZANMASSO

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