(Un vibrant hommage rendu aux femmes… )
L’artiste peintre performeur Éric Mededa est en exposition à l’institut français du Bénin depuis le mercredi 09 avril 2025. ‘’Eito Ti Ina’’ c’est l’intitulé de l’ensemble des œuvres que livre le peintre à l’appréciation des amoureux des arts visuels qui ont bien voulu prendre part à cette exposition et scruter l’univers créatif de l’artiste.
Une seule matière fondamentale converge l’ensemble des idées au cœur de ses œuvres, le Tamis qu’utilise les femmes pour filtrer ou tamiser les céréales. « ‘’Eitô Ti Ina’’ qui se veut être le titre de l’exposition est en langue Idaatcha, une langue parlée à Dassa Zumé, et cela signifie la voix de la mère ou de nos mères. C’est un hommage que je rends à la femme en général et plus précisément à ma mère, parce que dans le silence de nos mères brulent notre histoire » fait savoir l’artiste pour signifier que cette exposition une des multiples formes de sondage du silence mystérieux des mères qui passe toute leur vie à subir, à éduquer et à façonner pour une nation prospère des citoyens de qualité sans pour autant emboucher des trompettes ni cors. Pour l’artiste, toutes souffrance qui se peut souffrir et toute douleur qui se peut boire, ces êtres, qui sont en amont de la naissance de toutes espèces humaines, les assimilent sans grand bruit. Mais selon l’artiste tout ceci peut se lire chez elles à travers leurs faits et gestes quotidiens qui passe par moment par l’utilisation de cet outil de ménage qu’est le tamis qui fait le cœur même de la création de cette série d’œuvres aussi expressives les unes que les autres. C’est, en effet, un projet qui explore l’immatérialité des legs et la réappropriation de l’histoire en prenant pour prétexte les traditions féminines. « Lorsque je parle de traditions féminines, je voudrais évoque les mots, gestes, paroles, proverbes, panégyriques claniques qui narrent nos histoires individuelles et collectives. Il n’est pas question de nourrir une quête absolue de l’histoire » fait savoir l’artiste pour dévoiler au public de l’institut français du Bénin son intention de redonner vie à ces histoires enfouilles dans le silence des mères du mondes. Cette exposition vernissage envisage donc la possibilité d’une lecture féminine des dires et des non-dires de la communauté.
Teddy GANDIGBE
