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1ère session ordinaire 2025: Les travaux sont ouverts

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Conformément aux dispositions des articles 87 de la Constitution et 04 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le Président Louis Gbèhounou VLAVONOU a procédé ce jeudi 10 avril 2025 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, à l’ouverture de la 1ère session ordinaire au titre de l’année 2025 de l’institution parlementaire. Étaient présents à cette cérémonie, son invité de marque, M. Fortuné Zephania CHARUMBIRA, Président du Parlement Panafricain et d’autres personnalités.

Lire  ci-dessous  le discours du président louis Vlavonou

* Monsieur le Président du Parlement Panafricain ;

* Mesdames et Messieurs les présidents des Institutions

de la République du Bénin ;

* Madame et Messieurs les membres du Bureau de

l’Assemblée nationale ;

* Mesdames et Messieurs les membres du

Gouvernement ;

* Madame et Messieurs les membres de la Conférence

des présidents ;

* Honorables députés à l’Assemblée nationale, chers

collègues ;

* Mesdames et Messieurs les membres des corps

diplomatique et consulaire ;

* Mesdames et Messieurs les représentants des

organisations internationales, régionales et sous

régionales accréditées au Bénin

* Madame le Préfet du département de l’Ouémé ;

* Monsieur le Maire de la ville de Porto-Novo ;

* Monsieur le Secrétaire général administratif de

l’Assemblée nationale et son adjoint ;

* Monsieur le Directeur de cabinet du président de

l’Assemblée nationale et son adjoint ;

* Mesdames et Messieurs les directeurs techniques et

leurs adjoints respectifs ;

* Mesdames et Messieurs les conseillers techniques et

chargés de mission du Président de l’Assemblée

nationale ;

* Monsieur le Commandant du groupe de sécurité de

l’Assemblée nationale ;

* Monsieur le Président de l’ASNAP ;

* Monsieur le Président de l’AFOPAR ;

* Distingués invités ;

* Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais, au nom de la Représentation nationale et en

mon nom propre, souhaiter la bienvenue, au Palais des

Gouverneurs tenant provisoirement lieu de siège de notre

parlement, à notre illustre hôte, Son Excellence Monsieur

Fortuné Zephania CHARUMBIRA, Président du Parlement

Panafricain, dans le cadre de la présente cérémonie

marquant l’ouverture solennelle de la Première Session

ordinaire de l’Assemblée nationale du Bénin, au titre de

l’année 2025.

Monsieur le Président, cher frère et ami,

Votre présence, parmi nous, donne un éclat singulier à la

présente cérémonie, l’avant-dernière de la neuvième

législature du Parlement béninois, dont le mandat arrive à

terme en janvier prochain. Je voudrais donc vous remercier

d’avoir tenu votre promesse d’y prendre part et pour

l’important message qu’il vous a plu d’adresser à la

Représentation nationale à cette occasion, ainsi que pour

vos vœux de paix, de progrès et de prospérité formulés à

l’endroit du peuple béninois tout entier. J’apprécie par

ailleurs et à leur juste valeur les hommages rendus à la

démocratie béninoise instaurée à la faveur de l’historique

Conférence des forces vives de la Nation, de février 1990,

et qui se consolide au fil des années.

Venant surtout d’un hôte qui exerce des fonctions aussi

prestigieuses que les vôtres et dont le pays a connu dans

un passé récent, tout comme le Bénin, un régime de parti

unique, c’est un encouragement à avancer dans la bonne

direction, la démocratie n’étant jamais une construction

achevée !

Mais j’ai compris aussi, Monsieur le Président, que vous êtes

un homme d’engagement, avec pour ambition affichée

de renforcer, par la diplomatie parlementaire et la

coopération interparlementaire, l’influence de l’institution

dont vous avez la charge et de resserrer les liens entre les

États membres pour une Afrique plus unie et plus résiliente.

Vous incarnez donc l’espoir du Parlement Panafricain dans

le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union

Africaine, qui vise à transformer l’Afrique en une puissance

mondiale prospère, intégrée et pacifique, en mettant

l’accent sur l’inclusion, la durabilité et l’indépendance

économique.

A cet égard, votre réélection à la tête de notre institution

commune intervenue le 25 mars 2024 était amplement

méritée et je voudrais, une fois encore, saluer votre

leadership visionnaire ainsi que vos exceptionnelles qualités

d’apôtre de la paix et de l’unité au service de l’intégration

et du développement économique durable de notre

Continent.

Aussi me paraît-il légitime que vous soyez très préoccupé,

tout comme tant d’autres observateurs étrangers et nousmêmes d’ailleurs, les principaux concernés, par la situation

que traverse actuellement la sous-région ouest-africaine.

Je salue donc votre démarche, que mon pays accueille

favorablement, car aucune initiative ne saurait être de trop

pour ramener la sérénité et la concorde au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de

l’Ouest (CEDEAO), naguère un des fleurons et piliers

essentiels de l’intégration du Continent.

Je voudrais par ailleurs saisir cette occasion pour vous

donner l’assurance, s’il en était encore besoin, que la

République du Bénin, qui a fait de son attachement à

l’intégration régionale et sous régionale un des piliers

fondamentaux de sa politique extérieure, ne ménage et

ne ménagera aucun effort dans la recherche de solution à

cette crise diplomatique majeure.

Messieurs les présidents,

Mesdames et Messieurs les députés,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs.

Il n’est un secret pour personne que cette crise

diplomatique est malencontreusement née d’une autre

crise, sécuritaire celle-là, qui secoue notre sous-région

depuis un peu plus d’une décennie maintenant.

En effet, le terrorisme et l’extrémisme violent, deux

phénomènes nouveaux apparus après la désintégration

de la Libye, ont gagné de proche en proche plusieurs Etats ouest-africains dont le nôtre, provoquant au passage la

déstabilisation de

certains

régimes

politiques

démocratiquement installés, aussitôt remplacés par des

régimes d’exception qui se veulent plus aguerris et plus

efficaces dans la lutte contre ces deux phénomènes.

Le débat sur la légitimité ou non de ces régimes semble

aujourd’hui derrière nous. Cependant, les dommages

collatéraux qu’il a causés au processus d’intégration sous

régionale en cours depuis plus d’un demi-siècle

demeurent. De fait l’urgence, à mon humble avis, c’est

plutôt de rétablir la confiance et la collaboration entre les

Etats de la sous-région dans leur lutte commune en vue

d’éradiquer ces fléaux transfrontaliers qui menacent leur

propre existence et compromettent leur développement

économique et social, individuel comme collectif. La

diplomatie parlementaire aurait pu y jouer sa partition si les

parlements n’avaient pas été suspendus çà et là à la suite

de ces changements de régimes. Hélas !

Il est un fait que le Burkina Faso, la République du Niger et

la République du Bénin ont en partage le Parc régional W,

devenu le repaire des terroristes de toutes affiliations. Dans

ces conditions, une lutte véritablement efficace contre ces

divorcés sociaux passe nécessairement par une étroite coopération entre ces trois pays frères car, comme l’a si

bien écrit Chris Bradford, pourtant ceinture noire dans

plusieurs arts martiaux : « Ce n’est qu’en nous unissant

comme une seule force que nous resterons forts et

invincibles.»

Du reste, les trois frères Curiace ont appris cette leçon à

leurs dépens et l’ont enseignée au monde entier quand ils

se laissèrent diviser et décimer un à un par le seul survivant

des trois frères Horace, dans l’épilogue de cette guerre

épique qui vit la victoire de Rome sur Albe au milieu du

VIIème siècle avant notre ère. C’est donc cette inclusion

salvatrice dans la lutte contre le terrorisme que le Bénin

appelle de tous ses vœux !

Certes, les forces de défense et de sécurité de ces

différents pays se battent vaillamment pour repousser les

attaques terroristes et neutralisent même parfois les

assaillants par bandes entières. Mais, comme l’hydre de

Lerne, dont les têtes repoussaient quand on les coupait une

à une, les bandes terroristes semblent se renouveler

indéfiniment dès qu’on leur laisse un peu de répit ; d’où la

nécessité d’un assaut massif et concerté sur leurs derniers

retranchements, sans leur laisser aucune possibilité de repli tactique leur permettant de reconstituer éventuellement

leurs forces.

C’est le lieu et le moment de m’incliner respectueusement

et une fois encore, au nom de la Représentation nationale

et en mon nom propre, devant la mémoire de tous nos

vaillants soldats tombés au champ d’honneur et de celle

de toutes les autres victimes de cette barbarie inqualifiable

et absurde. Nous prions le Tout-Puissant et Le Miséricordieux

d’accorder paix et repos éternels à leurs âmes respectives

et de consoler les familles éplorées.

Messieurs les présidents,

Mesdames et Messieurs les députés,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs.

Pour la première fois de son histoire, notre pays s’apprête à

organiser, en 2026, des élections générales couplées

législatives/communales et municipales, suivies quelques

mois plus tard par la présidentielle. C’est le fruit des

réformes politiques allant dans le sens d’un meilleur

fonctionnement de l’État et de la rationalisation des

charges budgétaires liées à la multiciplité des consultations

électorales Au sens des dispositions des articles 44 à 58 regroupés au

sein du titre IV de la loi N° 2019-43 du 15 novembre 2019,

portant Code électoral en République du Bénin, nous

sommes déjà entrés de plain-pied dans la période pré-

électorale depuis le 08 janvier dernier, soit douze (12) mois

avant la date du prochain scrutin, avec tout ce que cela

comporte comme restrictions et autres interdictions pour

les acteurs politiques et leurs soutiens respectifs.

Dans l’intérêt de la paix sociale et pour nous éviter toutes

déconvenues éventuelles, je voudrais nous inviter à revisiter

ces dispositions pertinentes afin de nous les approprier et

de sensibiliser nos militants et autres sympathisants autour

de ces questions essentielles pour notre vivre ensemble.

Messieurs les présidents,

Mesdames et Messieurs les députés,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs.

Pour la session qui s’ouvre ce jour et comme l’indique le

projet d’ordre du jour qui vous a été distribué, une vingtaine

de dossiers sont déjà en étude au niveau des commissions

permanentes et qui seront respectivement soumis à

l’examen et à l’adoption de la plénière dès que possible d’autres s’y ajouteront comme d’habitude en cours de

session. Cette législature tirant lentement mais sûrement

vers sa fin, il me paraît en effet impérieux que nos travaux

puissent se dérouler dans la sérénité qui convient, loin de

toute pression sociale, morale ou psychologique. Si

d’aventure, certains dossiers jugés importants n’étaient pas

vidés à l’issue de cette session ordinaire, ils pourront faire

l’objet d’une ou de plusieurs sessions extraordinaires dans

l’intersession parlementaire quand les conditions seront

réunies à cet effet.

Cela dit, je voudrais savoir compter, comme par le passé,

sur l’esprit de responsabilité et l’engagement de tous afin

que cette législature, qui a suscité tant d’espoirs lors de son

installation, se poursuive et s’achève avec un bilan dont

chacun d’entre nous pourra être légitimement fier, parce

que les fruits auront tenu la promesse des fleurs. Comme le

disait l’autre, l’enjeu, c’est le Bénin et non les partis

politiques, encore moins nos modestes personnes ici

réunies.

Je voudrais clore mon propos en réitérant, en votre nom à

tous et en mon nom personnel, notre sincère gratitude à

notre illustre hôte pour l’honneur de sa présence et pour

son important message adressé à la Représentation nationale ; je remercie également les présidents des

institutions de la République, les membres des corps

diplomatique et consulaire, les autorités administratives du

Département de l’Ouémé et de la ville-capitale de PortoNovo qui ont rehaussé de leur présence accoutumée

l’éclat de la présente cérémonie.

Mes sentiments de gratitude vont enfin aux partenaires

techniques et financiers qui accompagnent le

développement de notre pays ou qui assistent directement

l’Assemblée nationale du Bénin ; je n’oublie pas les forces

de défense et de sécurité dont la présence permanente

nous rassure ainsi que toute l’administration parlementaire

qui travaille comme les ouvrières dans une ruche ou dans

une fourmilière.

C’est sur cette note de gratitude, empreinte de sincérité et

de cordialité, que je déclare ouverte, ce jeudi 10 avril 2025,

la première session ordinaire de l’Assemblée nationale du

Bénin pour l’année 2025, en souhaitant pleins succès à nos

travaux.

Vive la coopération interparlementaire !

Vive l’Assemblée nationale du Bénin !

Je vous remercie pour votre aimable attention.

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