La coopération judiciaire s’avère nécessaire pour une lutte efficace contre la criminalité transnationale organisée. Ainsi, du 03 au 04 avril 2025, le Bureau de la coopération et de l’entraide judiciaire du Ministère de la justice et de la législation a convié des magistrats, greffiers, officiers de police judiciaire et autres acteurs du secteur de la justice a un atelier de renforcement des capacités sur les outils et capacités d’Interpol.

Une soixantaine de magistrats, greffiers, officiers de police judiciaire et autres acteurs du secteur de la justice ont pris part à cet atelier qui s’est déroulé à Cotonou notamment dans les locaux de l’Ecole de formation des professions judiciaires. Le présent atelier vise à  renforcer les capacités de ces cibles sur l’utilisation des outils et capacités d’Interpol dans l’optique d’une lutte  efficace contre la criminalité transnationale organisée. Il sera donc question de faciliter la coordination des actions entre les services judiciaires et les Officiers de police Judiciaire dans la gestion des affaires transnationales. Dans son mot de bienvenue, la Directrice du Bureau de la Coopération et de l’Entraide Judiciaires, La Commissaire Divisionnaire de Police, Innocentia Apovo Monteiro, a fait savoir que le Bénin, à l’instar d’autres pays d’Afrique et d’ailleurs, fait face à des défis de plus en plus complexes en matière de sécurité, avec l’augmentation de activités criminelles de plus en plus facilitées par les technologies de communication et l’intelligence artificielle. Dans ce contexte, la coopération internationale est indispensable pour assurer une réponse efficace.  « Pendant ces deux jours, nous avons l’opportunité d’approfondir notre compréhension des outils puissants mis à notre disposition par Interpol… » a-t-elle déclaré. Prenant la parole, le représentant du Garde des Sceaux, le Directeur Adjoint du Cabinet, Le Magistrat Gilbert Togbonon, fait savoir que face à l’essor de la criminalité Transnationale organisée, le Bénin est confronté à des défis d’une ampleur inédite. Les délinquants adoptent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour échapper à la justice profitant souvent de la facilité avec laquelle ils peuvent franchir les frontières nationales. Le terrorisme, la cybercriminalité, le trafic de stupéfiants et la traite des êtres humains pour ne citer que ces fléaux constituent des menaces qui transcendent les juridictions et requièrent une coopération internationale sans faille. Dans ce contexte, Interpol et ses bases de données jouent un central.

Pour le Magistrat Gilbert Togbonon, ces éléments offrent un accès privilégié à des informations cruciales : avis de recherche concernant des criminels, signalement de documents volés, identification des véhicules impliqués dans des infractions et bien d’autres données essentielles. Ces outils sont devenus des alliés incontournables dans la lutte commune contre la criminalité. « Il est impératif que nous travaillions de concert, partagions nos informations et nous soutenions mutuellement. La lutte contre la criminalité transnationale exige une solidarité sans faille entre la justice et la police, entre les institutions et les acteurs judiciaires, tant au niveau national qu’international. C’est cette synergie renforcée qui permettra d’édifier une justice plus robuste, plus rapide et plus efficace… Il s’agit avant tout de comprendre le fonctionnement de ces outils, les mécanismes de leur mise en œuvre et la manière dont ils peuvent être utilisés de façon judicieuse et efficace dans l’exercice quotidien de vos missions. L’enjeu est d’accroître notre proactivité, d’améliorer notre réactivité et de mieux coordonner nos actions afin de ne laisser aucune place à l’impunité » a-t-il laissé entendre.

A.B

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