Comme à l’accoutumée, la ville de Markala au Mali, va abriter au rythme des activités qui entrent dans le cadre de l’organisation du Festival des Masques et Marionnettes de Markala (Fesmamas). L’édition 2025 va se tenir du 15 au 21 avril 2025 avec des activités inédites.
« Quelle identité pour le Mali du 21ème siècle ? » C’est sur ce thème que va se tenir l’édition 2025 du Festival des Masques et Marionnettes de Markala (Fesmamas). « Cette thématique est essentielle dans des pays comme le Mali qui a besoin de se réinventer. Parce que le monde est en train de basculer dans une tradition du numérique après celles du verbe et de l’écrit. Les pays sub-sahariens ont raté en général les opportunités de la société de tradition écrite. Quel moteur culturel devrions-nous développer pour nous réinventer et ne pas rater les opportunités de la culture du numérique ? Je pense que cette problématique doit être actuellement au cœur de toutes nos rencontres culturelles », explique Alioune Ifra N’Diaye, directeur artistique du Fesmamas.
En effet, cette thématique sera triennale. Elle sera également débattue durant les éditions de 2026 et 2027. Pour une première fois, le Fesmamas sera organisé sous la direction de BlonBa qui va proposer un programme inédit. Cette édition va donner du pouvoir au métissage et à la transdisciplinarité des arts pour rendre compte de nos questionnements sur l’état du monde et pour divertir. Et seules les compagnies du Mali seront à l’honneur sur cette édition.
Particularités de l’édition
Premier festival indépendant du Mali, le Fesmamas est un événement inspiré des traditions des masques et marionnettes. Il se tient chaque année depuis 1993 à Markala. A cette rencontre, sont attendus les 16 confréries traditionnelles des masques et marionnettes de Markala, les masques dogon, la compagnie Nama, avec ses géantes, les chorégraphes Lassine Koné, Kadidja Tiamenta, Fatoumata Bagayogo, Christian Romain Kossa, le chef d’orchestre Djeli Madi Sissoko, le designer sonore Zack Prod, les disc-jockeys Majo et Maitai, la cantatrice Djamy Sacko, etc. seront au cœur de créations en lien avec de la percussion, de la chorale, du rap, du slam, du disc-jocking, du conte, de la danse contemporaine, de la mode, de la vidéo, de la photo, de la danse traditionnelle, de la musique électronique et autres performances techniques ou artistiques…
Cette édition va proposer également une exposition des marionnettes de Yaya Coulibaly, un bal masqué géant et une conférence-débat sur la thématique de l’édition : “Quelle identité pour le Mali du 21ème siècle ?” La transdisciplinarité de la démarche va permettre de mobiliser un collège de créateurs urbains sur la mise en place d’un environnement créatif du festival. La particularité de cette édition est le bal masqué. Il est désormais le principal produit d’appel du Fesmamas qui va clôturer l’événement. Cela va donner aussi une visibilité particulière à cette démarche créative. « Le Fesmamas programme des spectacles aux récits modernes qui offrent des sorties de masques et marionnettes sous des musiques électroniques et ou sous une chorale de 50 voix avec des solos de slam, de rap et de chant. Il offre un bal masqué avec un barbecue de 150 chèvres », précise Alioune Ifra N’Diaye.
L’autre particularité de la nouvelle dynamique du Fesmamas est l’organisation qui va se faire sous forme d’une émission de télévision. Par ailleurs, les programmations seront proposées à partir d’un plateau télévisuel géant, et diffusées en direct.
Julien T (Coll.)
