C’et un bel hommage qui a été rendu hier, jeudi 27 février 2025, à Nicéphore Dieudonné Soglo. Pour le lancement de son livre  »Vers le miracle béninois » qui revisite le tournant décisif de 1990, lorsque le peuple béninois, dans un élan, a osé rêver d’un avenir démocratique, la classe politique béninoise, toutes tendances confondues, a répondu présente au rendez-vous.

Il n’y avait hier à l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate ni Opposition, ni Mouvance. Pourtant l’œuvre, qui se veut un récit fidèle d’une page importante de l’histoire du Bénin, ne peut manquer de relater des faits qui, d’une manière ou d’une autre, ont certainement égratigné des personnalités politiques présentes. Quand on évoque l’Etat de banqueroute dont a hérité le Président Nicéphore Soglo d’abord en tant que Premier ministre, puis ensuite en tant que Président de la République du Bénin de 1991 à 1996 avec une croissance de -3%, des dettes colossales à rembourser, quand une allusion est faite au travail d’Hercule de Nicéphore Soglo qui, parti de -3%, a relevé la croissance économique à plus de 6%, construire des routes, mettre le Bénin au travail, tout ceci sans mettre en péril la démocratie et les libertés, des personnalités politiques peuvent se sentir stigmatisées. Mais cela n’a pas empêché la classe politique béninoise de rester magnanime. On a vu Bruno Amoussou avoir de longs échanges avec Nicéphore Soglo. Le ministre de la culture Jean-Michel Abimbola a représenté officiellement le gouvernement, en livrant même une allocution. Le Président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou était également présent. Le président Idji Kolawolé également. Boni Yayi, Théodore Holo, Rober Dossou, Célestine Zanou, Koubourath Osséni, la liste n’est pas exhaustive. On a vu les uns embrasser les autres, le temps de cette dédicace et c’était beau. Une fois encore, cette cérémonie de lancement a donné la preuve que malgré les divergences politiques, les Béninois sont capables de se retrouver, de se parler sur les questions importantes, les choses qui comptent vraiment. Une ambiance bon enfant que les Béninois aimeraient voir souvent.

M.M

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