A l’espace culturel Le Centre, le programme Wà Cinéma a posé, vendredi 7 février 2025, son 1er acte de 2025 avec le film « Tourbillons » de Abdel Hakim Lalèyè. Ils étaient nombreux à faire le déplacement afin de vivre sur écran géant le récit émouvant, divertissant et captivant de ce long métrage de Laha Productions.
« Tourbillons » est le film éponyme du roman de Abdel Hakim Lalèyè paru en 2024 aux éditions Laha. Le film raconte un mélodrame familial où deux sœurs, amoureuses d’un même homme, multiplient chacune les intrigues pour rester avec ce dernier. En effet, revenue d’Europe pour participer au mariage de sa demi-sœur Abakè, Abbey, jeune africaine et moderne, caresse secrètement le rêve de retrouver son amour de jeunesse, Ola, dont elle avait perdu trace depuis huit ans. Le lendemain de son arrivée, sa sœur l’appelle pour lui présenter l’heureux élu. C’est la stupeur. Le futur beau-frère n’est autre que son ex, Ola. Prises au piège, les deux sœurs vont essayer par tous les moyens, chacune de son côté, de garder pour elle Ola. Le choc des tirs mystiques croisés reçus rendent fou Ola. Amené chez des prêtres exorcistes, les prières et les confessions de part et d’autre ont permis à Ola de se retrouver. Il décida alors de n’épouser ni l’une, ni l’autre.
« J’ai lu le roman en 2015 quand j’étais encore au collège et honnêtement j’étais tellement inspiré à vouloir même réaliser cette scène lors des journées culturelles mais je n’avais pas eu l’occasion » a laissé entendre Romaric Misségbé, acteur de cinéma et responsable de Romsi Ciné Films. Il salue l’effort qu’ont fait ses aînés et qui ont tracé le chemin pour le cinéma béninois en faisant jouer dans ce film de grands noms du cinéma ivoirien comme Gohou, Bohiri, Nastou, etc. « C’’est un film qui est à fond, ça donne un très bon conseil en général sur l’amour. Comment on peut se comporter, il ne faut pas, en quête de satisfaction personnelle, mettre la vie de toute une famille ou de quelqu’un en danger. J’ai aussi retenu à la fin que le pardon libère parce que c’est le pardon qui a pu guérir Ola » renchérit à son tour Josaphat Kpogba, à la fin de la projection. Sidibé Marie Germaine retient, quant à elle, que dès fois, il ne faut pas forcer l’amour. De l’histoire du film « Tourbillons » Rodolphe Sangnidjo, apprenti réalisateur, et président de l’association Les Missionnaires du 7ème Art, donne le titre « Ni l’un, ni l’autre « . « En tant que technicien, je respecte l’œuvre, j’ai aimé le travail abattu, j’ai vu l’investissement, ce n’est pas facile de faire du cinéma, et il a relevé le défi. La coupe dramaturgique a été bien faite. Côté artistique, on le connait, c’est un homme de l’art. J’ai été content d’avoir la jeunesse fortement mobilisée » a-t-il souligné.
Berthold Hinkati explique le contexte
Directeur général de l’espace culturel Le Centre, Berthold Hinkati revient sur ce qui a motivé le choix du film « Tourbillons ». « Nous avons engagé en 2004 une collaboration avec Laha Productions. Dans la collaboration, il fallait choisir un certain nombre de films au cours de l’année. Vous savez aussi que nous avons une bibliothèque, la bibliothèque Wanilo. Et dans la bibliothèque, le roman « Tourbillons » est très apprécié des usagers. Avec Laha Productions, j’ai constaté qu’il y a le film éponyme du roman. Je me suis dit, vu l’attrait des usagers de la bibliothèque vis-à-vis de ce roman, il serait bien de faire la projection du film. C’est ce qui a été fait ce soir. Et je constate avec beaucoup de plaisir que les cinéphiles l’ont apprécié » a-t-il laissé entendre. Le programme Wà Cinéma a lieu chaque 1er vendredi du mois. Berthold Hinkati invite les usagers de l’espace culturel Le Centre au programme Le Live dont le 1er acte de 2025 aura lieu, samedi 22 février avec l’artiste Fati.
Bertrand HOUANHO