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Retour des exilés et libération: des détenus politiques L’Opposition n’est pas surprise par les propos de Houngbédji

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Le Cadre de Concertation des Forces Politiques de l’Opposition a tenu ce lundi 3 février 2025 à Cotonou, une Assemblée générale qui a regroupé toutes ses composantes. Objectif, discuter de la situation politique au Bénin, teintée d’après lui d’une dérive autoritaire du régime actuel, tout en n’occultant pas la récente sortie d’Adrien Houngbédji

Le Cadre de Concertation des Forces Politiques de l’Opposition s’est à nouveau prononcé sur l’actualité politique nationale. À travers une déclaration lue par Espérance Tébé, ces forces politiques de l’Opposition constatent une dérive autoritaire du régime actuel, marquée par la répression des droits fondamentaux et une campagne visant à promouvoir l’idée d’un troisième mandat pour Patrice Talon, qu’elles rejettent catégoriquement. Le Cadre de concertation de l’Opposition dénonce cette manipulation qui détourne l’attention des véritables enjeux du pays, insistant sur le fait que le débat sur le troisième mandat est clos et sans fondement. L’Opposition souligne également par cette sortie médiatique, la remise en cause des libertés fondamentales, notamment le droit de réunion et de manifestation, qui sont systématiquement bafoués. « Les syndicats et partis politiques sont empêchés de s’organiser librement, et les manifestations sont interdites, ce qui constitue une atteinte à la démocratie. Le régime privilégie la répression plutôt que le dialogue », constate le cadre. L’Opposition affirme que cela ne saura étouffer la volonté de changement du peuple. Ils appellent à un climat politique apaisé et à des élections libres et transparentes. Face à cette situation préoccupante, le Cadre dit avoir alerté la communauté internationale sur les violations des droits fondamentaux au Bénin. Ils encouragent les citoyens et les forces vives de la nation à se mobiliser contre ces dérives et à défendre leurs droits.

Quant à l’actualité nationale

Eugène Azatassou, premier responsable du Cadre, se prononçant sur quelques sujets de l’actualité nationale, a abordé l’audit du fichier électoral, soulignant que le comité en charge travaille discrètement pour garantir des recommandations efficaces. Il a également évoqué l’importance du retour au dialogue avec le gouvernement, suggérant que le Président de la République doit prendre en compte les préoccupations croissantes autour de son pouvoir. « En ce qui concerne la déclaration du président Adrien Houngbédji, nous constatons, et ça ne nous surprend pas, qu’une personne qui a été victime de la dictature et de l’autocratie, et qui a dû revenir suivre la Conférence nationale, ait gardé en elle le sens de la démocratie et de la liberté. Moi, ça ne me surprend pas. Ça ne surprend pas le Cadre. Je pense que le président de la République doit tenir compte de cela. Il doit comprendre que ce ne sont pas des jérémiades dont il ne faut pas tenir compte. Non, il doit savoir qu’il y a réellement un problème qui est posé. Le problème posé, c’est l’appréciation globale qui se fait de la nature du pouvoir qu’il exerce. Ça, il doit en tenir compte. Il doit en tirer les conséquences et savoir que rien ne sert de s’accoutumer. Ça pourrit en profondeur. La preuve, c’est dans son entourage immédiat que les questions de coups d’État sont arrivées avec les condamnations que nous venons d’avoir. Ce n’est pas innocent non plus par rapport à la crise qui a été la profondeur même de son propre pouvoir. Je pense que le président de la République doit se montrer avisé sur ces questions-là et constater qu’il faut décrisper. Nous avons tout à gagner par rapport à ça, y compris lui-même. Il faut faire sortir les détenus politiques, faire revenir les exilés politiques et qu’on se rasseye pour dire ce que nous allons faire », a-t-il argué, quant aux récents propos de Maître Adrien Houngbédji demandant le retour des exilés politiques et la libération des prisonniers politiques. Apollinaire Avognon, à son tour, a insisté sur la nécessité de discussions ouvertes concernant les élections, affirmant que la restauration de la démocratie passe par des élections libres et transparentes. Il a également abordé les interdictions de manifestation, appelant à un dialogue entre le gouvernement et les forces vives pour apaiser les tensions et renforcer la confiance entre le peuple et ses dirigeants. Le Cadre de Concertation se dit engagé dans un processus de dialogue pour aborder les questions de démocratie et de droits civiques, affirmant que la participation active des citoyens est essentielle pour bâtir un avenir meilleur pour le Bénin.

J.G

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