Le lundi 27 janvier dernier, le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025 a eu lieu au Théâtre Mohammed V à Rabat, capitale du Maroc. Le Bénin tout comme les vingt-trois autres nations engagées dans la 35è édition de la Coupe d’Afrique des Nations, Maroc 2025, sont situés sur leurs adversaires pour la phase de groupe. Le Bénin accompagné du Sénégal, de la RDC et du Botswana animeront le groupe D dans cette compétition. Les acteurs sportifs béninois se prononcent sur les chances de qualification pour le second tour des Guépards du Bénin.

Elisée HOUNKPATIN Journaliste Reporter Sportif à Radio Carrefour Bohicon et Correspondant VOA Afrique au Bénin

« C’est un groupe difficile pour les Guépards mais tout de même abordable puisque déjà il faut le dire c’est quand même une première phase dans laquelle on peut avoir les meilleurs troisièmes donc sur ce point le Bénin peut bien négocier ces trois matchs pour se frayer une place au second tour. C’est d’abord ne pas perdre un match. Le premier match contre la RDC, il faudra le jouer à fond afin de ne pas le perdre puisqu’on a la chance de jouer le favori à la dernière journée. Donc il faudra se mettre en confiance avant d’affronter les Sénégalais. Ne pas perdre contre la RDC, faire un bon résultat contre le Botswana puisqu’on se dit que le Botswana est un petit poussé mais quand vous assurez votre qualification à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations ça veut dit que vous méritez ainsi il n’y a plus de petites équipes à ce niveau là. Comme le Bénin, les Botswanais aussi voudront crânement jouer leurs chances face aux béninois afin d’avoir les trois points par conséquent ce sera le match le plus difficile pour le Bénin dans ce groupe D parce que la RDC et le Sénégal font déjà offices de favoris dans cette poule D. Par ailleurs, un duel entre deux petits poussés s’annonce souvent compliqué, donc le match le plus difficile du groupe, c’est joué le Botswana. Il faudra jouer ça à fond afin d’avoir les trois points et pourquoi ne pas essayer de chercher un match nul contre le Sénégal. En Egypte, on l’a su bien faire. On a enregistré trois matchs nuls afin d’assurer notre qualification pour le tour suivant. Maintenant, il reste onze mois puisque c’est là où va se poser le gros problème. Bien se préparer pour cette compétition, c’est le grand défi qui attend les nôtres puisque durant les onze mois, on aura encore d’autres matchs qualificatifs ( les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, ndlr) à disputer. Cela nous permettra de bien peaufiner notre préparation et de mettre en place une équipe qui pourra aller très loin dans la compétition puisque là d’abord le premier objectif c’est de se qualifier pour le second tour et ça s’annonce difficile il faut le dire mais pas impossible. À nous maintenant de savoir prendre les matchs les uns après les autres. Ce qui va nous faire aussi défaut, c’est bien sûr d’avoir au top nos joueurs puisque vous n’êtes pas sans savoir que actuellement il y a beaucoup de Guépards qui ne sont pas titulaires dans leurs clubs donc c’est de bien gérer ce problème d’ici le début de la compétition. Il faut avoir tous nos joueurs en forme, c’est ça qui s’annonce un peu difficile sinon c’est un groupe abordable. C’est vrai que c’est difficile quand on prend le Sénégal et la RDC, mais quand même je le dis c’est bien abordable, on a bien sûr les capacités pour pouvoir aller chercher notre qualification pour les huitièmes de finale. »

Audace Azondékon, journaliste sportif béninois et responsable du média Joueurs Béninois.

« Je suis convaincu que le Bénin a toutes ses chances dans le groupe D de la CAN 2025. Nos derniers matchs ont prouvé que notre sélection nationale est capable de rivaliser sans complexe avec les meilleures équipes du continent. Certes, le Sénégal et la RD Congo semblent supérieurs sur le papier, mais je fais partie de ceux qui croient que nous pouvons aller chercher des points face à ces deux adversaires. Je crois fermement en la capacité des Guépards à créer la surprise. Le Botswana a montré de belles choses ces derniers mois, et cette rencontre sera tout aussi compliquée. Mais à ce niveau de compétition, il n’y a pas de matchs faciles. L’essentiel désormais est de mettre tous les moyens à disposition de Gernot Rohr et de son staff pour assurer la meilleure préparation possible. J’ai hâte que la compétition commence ! »

ALAZA Moumouni, Journaliste Reporter Sportif, Correspondant de Radio Tokpa depuis Djougou

« Nous sommes dans un groupe relevé mais, nous allons montrer de quoi nous sommes capables. Les Lions sénégalais et les Léopards congolais sont des vieux routiers et nos Guépards doivent faire attention aux attaquants tranchants de ces pays qui font mal dans les grands championnats du monde. Il faut que nos Guépards travaillent pour relever le défi dans ce groupe dans le quel on peut compter aussi sur le Botswana qui pratique un football très très athlétique. C’est la 5è participations de notre pays et il est temps que nous montrons au monde sportif que nous avons grandi. Pour cette CAN marocaine, nos Guépards doivent bien gérer toutes leurs rencontres et aller facilement au second tour comme ils l’avaient fait en 2019 en Egypte. Du coup, nous souhaitons que notre sélectionneur fasse un bon choix des joueurs qui peuvent bien mouiller le maillot à la CAN. »

Affisou Anonrin, Journaliste Reporter Sportif

« La grande inconnue de ce groupe est le BOTSWANA. On a déjà joué les autres équipes au moins une fois… Cela dit, il faut mettre en place un programme rigoureux de détection et de préparation de l’équipe. Nous avons la chance d’avoir les éliminatoires de la Coupe du monde. En dehors de ces matches là, nous devons programmer d’autres matches. C’est à ce prix que nous allons faire bonne mine à la CAN »

Marwane Salou, Acteur Sportif, Porte-parole et CCom du Conseil National des Supporters du Bénin

« Notre pays est l’hôte d’un tirage que je dirai équilibré. Déjà quand vous évitez le pays organisateur, le Maroc, que nous connaissons depuis deux ou trois ans, vous pouvez dire sans ambages que vous avez évité le pire parce que le pays organisateur bénéficie d’un certain nombre d’avantages. Bien que quand vous venez à une compétition que vous êtes une nation ambitieuse, vous avez envie de gagner tout le monde et donc vous ne devez craindre aucun tirage. Mais le pays organisateur demeure pays organisateur et nous avons dans cette poule une équipe comme le Sénégal qui est un grandissime favori et ces dix dernières années, c’est l’une des meilleures nations de l’Afrique sinon la meilleure en matière d’équipe A, équipes de catégories et même le football de jeunes au niveau de femmes ça donne un résultat extraordinaire donc le Sénégal est un très grand favori tout comme la RDC. Le Bénin est l’outsider du groupe donc le Bénin a plus à prouver d’autant plus que nous n’avons pas encore gagné un match officiel à la CAN. Mais ça vient à point nommé, en jouant une équipe comme la RDC dès le premier match, donc il faut jouer ce match  à fond. Ce match déterminera en grande partie la qualification du Bénin. En matière d’état d’esprit que nous avons retrouvé face au Nigeria et à la Libye dernièrement donc si les nôtres peuvent être solidaires dans l’abnégation, le sacrifice, le don du soit, collectifs dans la combativité du début jusqu’à la fin, s’ils jouent tel qu’ils ont joué face au Nigeria dernièrement à Abidjan et face à la Libye à Tripoli avec un peu plus de chance je crois que,ils pourraient venir à bout de cette équipe congolaise. L’un dans l’autre, je retiens que le Bénin lorsqu’il joue les nations «  plus grandes ou plus huppées » que le Guépards, les nôtres arrivent à hisser le niveau de leur jeu, ils arrivent à opposer à ces nations «  plus grandes ou plus huppées » du football africain une résistance voire même presque une  domination. J’en veux pour preuve la Côte d’Ivoire, championne d’Afrique face au Bénin en match amical à Amiens (France), tout comme le Sénégal c’est passé d’un rien du tout sinon le Bénin va vaincre ces deux nations. Donc depuis deux ou trois ans, on observe que  lorsque le Bénin joue les grandes nations depuis quelques temps maintenant, il arrive à rivaliser avec ces nations, à ne pas être ridicule. Il s’agira cette fois-ci au-delà de ne pas être ridicule, d’arriver à faire un grand coup face à la RDC et  rester concentré pour finir le boulot face au Botswana. Le match contre le Sénégal, la veille de la Saint Sylvestre doit être un match de Gala pour la postérité, un match de revanche pour les béninois parce que le dernier match du Bénin à la CAN Egypte 2019 s’est  soldé par une défaite face cette même équipe du Sénégal donc les nôtres doivent s’armer. Les Guépards ont leur chance. L’histoire, la petite équipe du Bénin a prouvé que quand nous n’avons pas le Nigeria dans notre poule, nous allons jusqu’en huitième de finale et donc je veux y croire. J’y rêve. Je pense que si les Guépards se montrent solidaires et jouent avec les valeurs qu’ils ont retrouvé dernièrement ces deux dernières années, je crois, c’est mon intime conviction, que cette équipe va faire un très bon résultat pour le bonheur de nous tous. Il faut y croire. Il faut surtout croiser les doigts parce que le Bénin en matière de joueurs n’est pas à l’image du Nigeria ou du Sénégal encore moins du Maroc donc le peu que nous avons il faut prier pour eux que rien ne leur arrive, qu’ils finissent bien la saison, qu’ils entament très bien en septembre la saison 2025-2026 afin qu’ils soient tous en très bonne forme mentalement, physiquement, psychiquement pour aborder cette CAN qui va se jouer dans onze mois. »

Essotiqué Juste AGNORO, Philosophe, chroniqueur foot, Acteur politique

« Le Bénin va nous surprendre positivement. Notre qualification a été une odyssée éprouvante. De plus en plus on sent un nouvel état d’esprit, il y a une force cohésive, une nouvelle intelligence de jeu. Le prestige est désormais collectif. Ce qui m’inquiète c’est le manque de temps de jeu chez des figures de proue comme MOUNIE et OLAITAN. L’équipe sénégalaise est prenable. En ce moment Sadio Mane n’a pas encore un remplaçant qui corresponde exactement à son talent sur le flanc gauche. Ismaila SAAR n’a plus sa vélocité. Il y a certes un nouveau vivier mais il n’est pas si flamboyant. Les attentes au niveau de LAMINE ne sont vraiment pas comblées. Le Congo a du potentiel et fait peur. Je vois WISSA , ELIA , Arthur MASUAKU  . Ce sont des joueurs virevoltants et leur parcours à la CAN passée est élogieux. Le Sénégal n’a pas pu briller. Le BOTSWANA pourrait nous surprendre mais nous pourrons nous imposer. Nous nous sommes qualifiés dans la douleur. La CAN au Maroc ce sera un régal sans égal que les Guépards offriront, ce sera un pur bonheur»

Jeraud LANGANFIN GLELE

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