(Trahisons, limogeages, poursuites judiciaires seront de mise)

Hier, c’était Aurélien Agbénonci, Johannes Dagnon, Olivier Boco, Oswald Homeki. Aujourd’hui, c’est Samou Adambi. Demain, à qui le tour ? Au fur et à mesure qu’on s’approche des élections générales de 2026 et plus précisément de la Présidentielle, des gens tomberont en disgrâce à la Mouvance présidentielle.

Toutes ces personnes sus-citées, la raison de leurs difficultés actuelles avec le régime Talon a un lien avec l’après 2026. Quand on scrute le communiqué du parti Bloc républicain, qui déjà a donné l’alerte en sanctionnant Samou Adambi, l’ancien ministre des mines aurait mis en mal, par des actes, la discipline de groupe et la réforme du système partisan. Mais c’est 2026 qui est en lire de mire. Tout politicien s’inquiète pour son avenir. On a vu le même scénario avec les régimes précédents. La différence avec le régime de la Rupture, c’est que le chef tient à ce qu’aucune ambition n’éclore à son insu. Il veut tout régenter, tenir tous ses soutiens jusqu’au moment où il jugera utile de lever le sceau du secret sur celui qui sera chargé de pérenniser le système quand il va quitter le pouvoir. Mais, aussi longtemps que le chef de l’Etat va vouloir garder le suspense sur le nom de son dauphin, la sérénité ne sera pas de mise à la Mouvance présidentielle. Car, si faisant ainsi, Patrice Talon pense jouer son avenir d’après pouvoir, ses soutiens d’aujourd’hui jouent également le leur, en ne sachant pas ce qu’il adviendra d’eux en 2026.

Bien entendu, il y aura toujours ceux qui vont jouer les plus fidèles, qui ne vont rien entreprendre et qui seront suspendus aux lèvres de Patrice Talon jusqu’à la fin. Mais il en aura qui vont oser, qui vont prendre des initiatives, qui vont prendre le risque de se garantir un avenir. Et c’est sur cette dernière catégorie de personnes que s’abat actuellement le glaive. Seulement, si les cas précédents n’ont pas dissuadé ceux d’aujourd’hui, il en aura davantage tant que le chef va vouloir tout régenter à son seul niveau, alors qu’il est lui-même partant. En politique, la fidélité à un président se limite souvent au moment où il est dans l’exercice du pouvoir. Pour la plupart, il urge de se repositionner très tôt en fin de règne pour être dans les bonnes grâces du prochain président. Cela a toujours été le cas. Vouloir tout contrôler alors qu’on est en fin de règne ne va pas interrompre ce mouvement. Cela va juste créer un malaise au sein de la Mouvance. On va se surveiller entre soutiens de Talon. Les actes et propos des uns seront scrutés et rapportés à qui de droit pour espérer être dans les bonnes grâces. Des trahisons seront de mise et vont entrainer des limogeages et même des poursuites judiciaires. Mais jusqu’à quand ? Qui peut jurer de ce qu’il adviendra en 2026 ? Peut-être même que ceux qui tombent en disgrâce aujourd’hui seront les maîtres de l’après 2026.

M.M

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