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Discours sur l’état de la Nation: Qui sont les acteurs de ce « passé honteux » ?

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 « Le Bénin notre pays a trouvé son chemin et cela est irréversible, peu importe l’opinion et le souhait des nostalgiques en quête d’un retour à notre passé honteux. Finie, finie l’usurpation du pouvoir politique par des vendeurs d’illusions incompétents et mal intentionnés. Aucune supplication, aucun râlement, aucune menace ne nous fera reculer.

Honorables députés, aucun compromis politique préjudiciable à notre développement ne sera concédé, pour plaire à qui que ce soit ou pour satisfaire un quelconque consensus politique.

Le Bénin est au-dessus de tout ; la démocratie et la compétition politique devront, désormais, être exclusivement et absolument au service de notre développement ».

C’est par ses mots que le chef de l’Etat a terminé, vendredi 20 décembre 2024, son discours sur l’état de la Nation, devant la Représentation nationale. Pour son avant dernier passage devant l’Assemblée nationale, Patrice Talon a voulu régler des comptes. Et il l’a fait fort. Ce n’est pas anodin qu’il ait réservé ces mots pour la fin de son message. C’est pour que ça continue de résonner dans les têtes. Et c’est le cas, puisque depuis vendredi dernier, ces mots reviennent avec insistance dans les conversations. Ces mots sont devenus l’essentiel de ce qu’on retient de son message sur l’état de la Nation. Dans un Parlement composé de 28 députés du parti Les Démocrates, parti dont son prédécesseur, Boni Yayi, est le président d’honneur, Patrice Talon a voulu envoyer un message à qui de droit. Message d’ailleurs bien capté par le président du parti Les Démocrates, Eric Houndété. Réagissant au discours du chef de l’Etat, le député de l’Opposition Eric Houndété trouve que c’est un refus du dialogue politique national. Dans un contexte où l’Opposition a enclenché des démarches pour l’audit du fichier électoral et espère aller loin quant à la révision du code électoral, ce message vient leur couper l’herbe sous le pied. Les partis et mouvement engagés dans le Cadre de concertation de l’Opposition doivent savoir maintenant à quoi s’en tenir. S’ils arrivent à obtenir l’audit du fichier électoral, ce serait déjà un exploit. Ils ne doivent s’attendre à rien d’autre, ni révision du code électoral, ni une garantie pour participer aux élections générales de 2026, encore moins la sortie de prison de Reckya Madougou, Joël Aivo.

Ce  » passé honteux  » en question

Depuis vendredi 20 décembre 2024, ce « passé honteux » revient en boucle. A tel point qu’on se demande qui sont les acteurs de ce passé honteux ? N’est-ce pas ceux qui applaudissent à tout rompre Patrice Talon aujourd’hui dans ce Parlement presque entièrement acquis à sa cause ? Les acteurs politiques d’aujourd’hui, y compris le chef même, ont-ils commencé la politique à partir de 2016 ? Lors d’une visite officielle à Paris en 2018, Patrice Talon n’a-t-il pas reconnu sa part de responsabilité dans l’état dans lequel se trouvait le Bénin avant 2016 ? « Vous savez à mon âge et pour le parcours qui a été le mien au Bénin, il ne serait pas sincère de dire que je n’ai aucune responsabilité dans l’état dans lequel se trouve le Bénin. Il faut le dire, la responsabilité est partagée par malheureusement, beaucoup d’entre nous dont moi-même. Et l’Etat dans lequel se trouve le pays, d’inégalités remarquables, une minorité s’accapare un peu trop des maigres ressources du pays, la mauvaise gouvernance (…) autant de choses qui ont pu profiter à une minorité dont moi-même. Être dans les fonctions actuelles, avoir cette opportunité pour réparer et m’abstenir de le faire ce serait louper une occasion de rentrer dans l’histoire (…) » avait-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron en mars 2018. Le chef de l’Etat avait dit vrai et juste en reconnaissant aux yeux du monde la part qui est la sienne dans l’avènement et le maintien des régimes qui l’ont précédé notamment le régime Yayi. Aussi, ceux qui l’entourent aujourd’hui ne sont-ils pas, pour la plupart, les mêmes qui entouraient Boni Yayi ? Alors si tant est que tout était si mauvais au point de qualifier le Bénin d’hier de passé honteux, les anciens présidents, Boni Yayi en premier, ne sauraient être tenus comme seuls responsables. La responsabilité, comme l’a reconnu Patrice Talon, est partagée.

Le Bénin n’est pas né en 2016. Il venait déjà de loin quand Soglo a pris le pouvoir en 1991. Et ce discours de tout était mauvais qu’il a tenu tout le temps, accablant le régime révolutionnaire de Kérékou, a été l’une des causes de son échec à la Présidentielle de 1996. Le job est si grand qu’un seul chef ne peut réclamer la paternité de tout ce qui est bon et attribuer tout ce qui est mauvais à ses prédécesseurs. La construction d’un Etat, c’est un pas après un autre. N’est-ce pas pour cela qu’on dit que l’Etat est une continuité ?

M.M

 

Message délivré ce vendredi 20 décembre 2024 par Patrice

Talon sur l’Etat de la nation.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les députés,

A nouveau, je me fais le devoir de venir ici, dans le temple de la contradiction politique, vous entretenir sur l’état de la nation.

Honorables députés, alors que le monde s’enfonce globalement dans un cycle d’incertitude et d’instabilité, que les foyers de tensions se multiplient ici et là, déstabilisant l’économie mondiale, que la démocratie, l’ordre mondial, la coopération internationale et le climat paraissent plus que jamais mal en point, le Bénin continue sans tapage, d’avancer sur le chemin de son développement et de la consolidation de son unité.

Nos succès sont incontestables dans tous les domaines, même si leurs effets ne sont pas toujours immédiatement perceptibles. Le seul domaine dans lequel nous sommes toujours à la peine, reste celui de la lutte contre le terrorisme sur la frontière nord du territoire.

Malgré nos efforts qui nous permettent de contenir le mal, voire de le faire reculer, nos forces de défense et de sécurité positionnées sur nos lignes de frontière nord continuent d’être éprouvées par des terroristes en totale liberté dans des pays voisins.

Cependant, je peux vous affirmer que les investissements qui sont en cours, tant en matériels, en infrastructures, qu’en ressources humaines, nous permettront sous peu, de tenir les terroristes loin de notre territoire.

Honorables députés,

La cherté de la vie et le faible pouvoir d’achat du plus grand nombre d’entre nous, demeurent eux aussi pour moi, un point d’insatisfaction et de peine. Mais en vérité, un pouvoir d’achat suffisant pour chacun de nous tous, n’est-il pas l’objectif final de notre action commune ? Est-il réaliste que, venant de si loin, nous soyons déjà tous, satisfaits de tout ?

Nous n’y sommes pas encore, mais ensemble nous construisons jour après jour le pays, afin qu’il offre à chacun, à terme, les meilleures opportunités d’épanouissement en fonction des efforts fournis.  C’est ainsi que, dans chacun des domaines fondamentaux permettant au pays de parvenir à cette étape, nos progrès sont continus et incontestables.

Depuis 2016, notre pays progresse par notre travail à nous tous. Les observateurs avisés affirment qu’on n’a jamais vu autant de chantiers ouverts à la fois au Bénin.

L’eau potable n’arrête pas de gagner de plus en plus de localités et s’établit en cette fin d’année à 80% de taux de pénétration de la population contre 42% en 2016.

Le retard que nous avons pris en raison des nombreux échecs de forage dans les régions difficiles est en train d’être rattrapé. Il en est de même dans le secteur de l’électricité où nous sommes victimes de notre propre succès en ce que l’explosion du branchement des ménages et l’arrivée d’un grand nombre d’industries gourmandes en énergie électrique, dépassent largement nos prévisions et planifications. Mais nous serons au bout de nos peines dans les 24 mois à venir.

Dans le secteur des infrastructures, la cité ministérielle, la cité administrative d’Abomey-Calavi, les cités départementales, les multiples édifices administratifs et d’institution, les innombrables marchés modernes ruraux et urbains qui font de plus en plus notre fierté comme jamais, et j’en passe, témoignent de nos prouesses sans pareilles.

Le secteur de la santé n’est pas en reste et le meilleur s’annonce déjà. Le Centre Hospitalier International d’Abomey-Calavi, l’hôpital de zone de Savè ou celui de Tchaourou sont autant d’exemples qui nous donnent l’avant-goût de ce qui est en cours.

Dans le secteur productif, notre dynamisme reste soutenu et enviable. L’industrie, l’agriculture, le commerce, les services et l’artisanat progressent de manière remarquable. La mécanisation agricole est en train de connaître un succès et une pénétration dépassant toutes les prévisions.

Il en est de même pour l’industrialisation du pays dont la vitesse surprend tout le monde avec ses exigences de matières premières agricoles suscitant quelques controverses et justifiant ainsi que le progrès nécessite souvent des sacrifices.

Quant au bon fonctionnement de notre administration publique, le constat reste éloquent même si beaucoup d’efforts restent à faire. Elle se dépolitise complètement pour être plus efficace, et le seul critère pour y accéder est définitivement le mérite.

Nos services publics se dématérialisent et sont de plus en plus accessibles aux usagers faisant reculer les tracasseries et la corruption. L’école béninoise a oublié les années scolaires irrégulières émaillées de grèves sauvages.

Le microcrédit s’est définitivement débarrassé de l’allégeance politique et du rançonnement et le nombre de bénéficiaires ne cesse de croître.

Le secteur judiciaire s’améliore de plus en plus, même si l’effectif de magistrats nécessaire reste largement insatisfait faute de postulants qualifiés. Mais l’Etat met les bouchées doubles pour combler le déficit et assurer la formation.

Quant à la bonne gouvernance, notre pays continue de se distinguer et vient d’être classé 2ème en Afrique et 1er de l’espace francophone d’Afrique en matière de transparence budgétaire.

Enfin, il n’échappe à aucun regard que le Bénin s’impose de plus en plus comme un pays de rayonnement artistique, culturel et touristique. Tout ceci est possible parce que nous mobilisons davantage de ressources financières au plan interne et en assurons une gestion rigoureuse pour financer les projets structurants afin d’améliorer nos infrastructures, développer nos secteurs productifs, créer des emplois et améliorer le bien-être de nos populations.

Tout cela permet au Bénin d’être plus crédible sur la scène internationale et de rassurer les partenaires qui lui font confiance.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les députés,

Vous l’aurez remarqué, je ne suis pas venu vous abreuver de chiffres évocateurs ou d’une liste impressionnante de nos réalisations.

Tout ceci est possible parce que nous mobilisons davantage de ressources financières au plan interne et en assurons une gestion rigoureuse pour financer les projets structurants afin d’améliorer nos infrastructures, développer nos secteurs productifs, créer des emplois et améliorer le bien-être de nos populations.

Tout cela permet au Bénin d’être plus crédible sur la scène internationale et de rassurer les partenaires qui lui font confiance.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les députés,

Vous l’aurez remarqué, je ne suis pas venu vous abreuver de chiffres évocateurs ou d’une liste impressionnante de nos réalisations.

Vous êtes acteurs et co-auteurs, au même titre que l’ensemble de nos concitoyens, de toutes ces réalisations ; Vous qui nous donnez les moyens législatifs et qui contrôlez notre action pour nous pousser à performer davantage.

Au demeurant, vous avez été témoins de la tournée de reddition de comptes que le Gouvernement a entreprise cette année dans nos 77 communes.

Cette démarche qui célèbre la démocratie participative a ainsi offert l’occasion d’échanges directs avec les populations dans tout le pays. Partout, elles ont exprimé leur satisfaction pour les réalisations visibles et ont surtout demandé que la dynamique qui les porte se poursuive et s’amplifie.

Et au cas où nous-mêmes, Béninoises et Béninois, acteurs au quotidien de ces avancées, ne les remarquons pas parce que nous avons encore des attentes insatisfaites ou parce que nous restons parfois enfermés dans le déni de nos propres succès, il y a des regards extérieurs qui nous observent, nous félicitent, nous envient et nous rassurent que nous sommes sur le bon chemin.

A titre illustratif, le Bénin vient d’être classé par les organismes spécialisés, parmi les 25 destinations touristiques les plus prisées au monde pour l’année 2025. Cette performance inédite n’est autre que le résultat de notre action résolue pour le développement touristique et il est clair qu’elle va s’améliorer encore avec l’achèvement de nombreux chantiers en cours dans le pays.

C’est le signe que nous avons eu raison de commencer à révéler notre riche patrimoine touristique créateur d’emplois et de richesse.

Dans la même veine, suivant le classement du Forum économique mondial, le Bénin est aujourd’hui 5ème en Afrique pour la qualité de son réseau routier. S’il est vrai qu’on ne mange pas la route, il est pourtant vrai que la route fait manger. Plus que jamais, nous pouvons affirmer que le chemin du développement passe par le développement de la route.

La preuve est que partout, nos concitoyens en réclament davantage en précisant, que c’est bien de la nouvelle qualité de routes qu’ils parlent.

Honorables députés,

Cette qualité qui caractérise désormais notre action comme l’illustre notre réseau routier, est devenue la marque de la gouvernance publique du Bénin et celle de sa signature, de sorte que la notation de notre pays ne cesse de s’améliorer.

Récemment d’ailleurs, notre notation est passée de B à 2B dans un environnement pourtant, globalement difficile. Ainsi, notre pays se positionne parmi les meilleures signatures d’Afrique sub-saharienne et peut emprunter à des taux de plus en plus bas.

Un autre exemple par lequel la communauté internationale cite notre pays comme modèle, est notre programme de cantines scolaires grâce auquel nous donnons par jour un repas chaud à plus de 1,3 million d’écoliers dans plus de 80% de nos écoles primaires publiques dont 95% d’écoles en milieu rural. De fait, d’autres pays viennent de plus en plus s’inspirer de notre modèle.

Un dernier indicateur et pas des moindres, Cotonou vient d’être classée première ville la plus propre de l’Afrique de l’Ouest et sixième de toute l’Afrique.

Cela est certes flatteur, mais notre volonté est de faire toujours mieux car nous avons vocation à être les meilleurs en tout.

Tout ceci devrait nous convaincre que notre Bénin se construit grâce à nos propres efforts, et c’est cela le secret de tout développement socio-économique durable : savoir compter sur soi avant le soutien des autres.

Mesdames et Messieurs, représentant la nation,

Mais à quoi devons-nous une telle dynamique qui nous vaut les prouesses remarquables que le monde relève et apprécie ?

Dans un contexte où nous n’avons encore mis en évidence aucun gisement minier, l’ampleur et la qualité de nos réalisations tiennent de notre volonté de changer de destin, de notre ardeur au travail, mais davantage de l’état d’esprit qui nous caractérise désormais.

Cet état d’esprit, c’est celui d’avoir pris conscience que seul notre travail peut nous sortir de la pauvreté et nous offrir les conditions de vie auxquelles nous aspirons tous.

Cet état d’esprit, j’en ai la conviction, a inspiré nos Guépards dans leur campagne de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations de Football édition 2025. Il leur a permis de surmonter les difficultés même lorsque cela paraissait impossible, pour revenir sur le devant de la scène continentale. J’ose croire qu’ils y puiseront désormais les ressources pour s’y maintenir et viser encore plus haut.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les députés,

Viser plus grand et plus haut, au-delà des individus et des petits groupes, doit être aussi le leitmotiv de notre pays dans son ensemble. C’est cela qui va accroître nos performances, les densifier, les porter à échelle afin qu’elles impactent de plus en plus et durablement la qualité de vie.

Pour y parvenir, nous avons besoin, aujourd’hui et surtout à l’avenir, de ressources humaines aptes, capables d’exploiter au mieux leurs capacités au service de la nation.

Or, il est un fait que le retard de croissance affecte particulièrement les enfants au cours des 1000 premiers jours de leur vie, c’est-à-dire du 3ème mois de gestation jusqu’à l’âge de 2 ans, période durant laquelle le cerveau de l’enfant se développe pour l’acquisition du potentiel cognitif nécessaire à la construction du capital humain.

Le Gouvernement a-t-il initié le projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours qui vise à préserver nos enfants des préjudices irréversibles des carences nutritionnelles durant cette période et, ainsi, leur permettre de grandir en bonne santé avec la préservation de tout leur potentiel cognitif et intellectuel.

Grâce à ce projet dont la phase pilote est déjà en cours et qui sera bientôt généralisé dans tout le pays, nous fournirons gratuitement des suppléments nutritionnels aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes et aux enfants de 6 à 24 mois.

Mieux, les frais de consultations prénatales dans les centres de santé publics seront pris en charge par l’Etat pour faciliter l’accès aux suppléments nutritionnels au plus grand nombre de femmes enceintes ciblées par le projet.

C’est l’une des raisons d’être de l’Agence nationale de l’Alimentation et de la Nutrition.

 Mesdames et messieurs les Députés,

Associées à cela, la pertinence et la qualité de l’éducation et de la formation constituent des prérequis indispensables dans le processus de développement socio-économique.

C’est pourquoi, et vous le savez déjà, le Gouvernement a fait le choix d’une refonte totale de notre système éducatif en vue de donner la primauté à l’enseignement technique et la formation professionnelle.

Là-dessus, parce que les travaux de construction proprement dits n’ont pas commencé, je sais que certains doutent encore de la réalité du programme de mise en œuvre de 30 lycées techniques agricoles, de 8 écoles de métiers dans les secteurs de l’énergie, du numérique, des bâtiments et travaux publics, de la menuiserie du bois et de l’aluminium, de l’eau et de l’assainissement, de la maintenance des véhicules et des équipements industriels, du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, de la mode et du textile.

Je comprends les impatiences mais je voudrais faire observer que les études techniques ont pris plus de temps que prévu, en raison des standards que nous exigeons désormais au Bénin. Elles sont maintenant achevées et les travaux de construction et d’équipement de ces écoles, de ces lycées techniques de métiers, démarreront dans les tout prochains mois, sachant que les ressources financières nécessaires sont déjà disponibles à plus de 440 milliards de francs CFA.

Ces programmes permettront notamment à tous les apprenants, quels que soient leurs profils, d’acquérir des compétences en temps réel selon leurs besoins et ceux du marché du travail.

Il est à rappeler que, dans la perspective de cette révolution qui s’annonce pour notre secteur éducatif, le Gouvernement finance depuis quelques années déjà, la formation, sur place et à l’étranger, de plus de 700 nouveaux enseignants devant servir dans le sous-secteur. De même, un programme de recyclage et de perfectionnement est en cours de préparation à l’endroit des enseignants en situation de classe.

Enfin, pour être complet sur ce sujet, je voudrais rappeler que le Gouvernement a entrepris de mettre en place pour la rentrée scolaire 2026, six lycées scientifiques et deux écoles normales supérieures scientifiques de référence internationale.

C’est dire, mesdames et messieurs, que l’année 2024 qui s’achève a consolidé nos acquis et poursuivi la dynamique au-delà de nos attentes.

Fort de ce constat, je m’en voudrais de ne pas vous exprimer, honorables députés toutes tendances politiques confondues, ma conviction largement partagée par la plupart de nos concitoyens et qui se résume comme suit :

Le Bénin notre pays a trouvé son chemin et cela est irréversible, peu importe l’opinion et le souhait des nostalgiques en quête d’un retour à notre passé honteux. Finie, finie l’usurpation du pouvoir politique par des vendeurs d’illusions incompétents et mal intentionnés. Aucune supplication, aucun râlement, aucune menace ne nous fera reculer.

Honorables députés, aucun compromis politique préjudiciable à notre développement ne sera concédé, pour plaire à qui que ce soit ou pour satisfaire un quelconque consensus politique.

Le Bénin est au-dessus de tout ; la démocratie et la compétition politique devront, désormais, être exclusivement et absolument au service de notre développement.

 

Vive le progrès !

Vive le Bénin !

Je vous remercie.

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