Un atelier de co-construction se tiendra à Dakar au Sénégal, du 17 au 19 décembre 2024, avec la participation des équipes sectorielles multipartites de huit pays, ainsi que les partenaires principaux du secteur dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Au terme d’un processus de dialogue et de priorisation conduit par le partenariat mondial « Assainissement et Eau pour tous (SWA) » depuis un an, cet atelier permettra de sonner la mobilisation régionale pour des efforts importants à consentir au sein de chacun des pays et catalyser les changements positifs attendus pour assurer l’accès universel à l’eau et à l’assainissement.
Placé sous l’égide du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement de la République du Sénégal, l’objectif de cet atelier de co-construction est de contribuer à l’élaboration d’un message commun et d’une position conjointe des pays de l’Afrique de l’Ouest sur l’eau et l’assainissement. Cette rencontre donnera également l’occasion aux délégations venues des pays de la sous-région, de se préparer à participer qualitativement aux processus internationaux comme la Conférence ONU de l’Eau 2026 et la Réunion SWA des Ministres du Secteur 2025, ainsi que les processus régionaux.
Au cours des travaux, les délégations des huit pays désormais membres de cette initiative (Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) vont explorer des axes de collaboration dans le secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique de l’Ouest en appui aux différentes initiatives menées par les pays et les partenaires sur quatre thématiques prioritaires, et d’identifier des possibilités de projets. Au nombre des thématiques qui seront abordées, nous avons la Priorisation politique des plus hauts niveaux ; l’Intégration entre l’eau, l’assainissement et le climat au niveau des politiques et des actions ; le suivi des financements pour une meilleure prise de décisions ; et la durabilité du secteur, en termes de services et d’investissements.
Menant à des études stratégiques ciblées et sur les avancées et défis identifiés dans chaque pays, l’atelier sera aussi une opportunité pour les pays de revenir sur leurs expériences avec le dialogue qui sera engagé. Très attendu, le dialogue politique se tiendra à trois niveaux à savoir : au sein des pays, entre ministères en charge de l’eau, autres ministères importants et partenaires principaux ; entre les pays, via un dialogue ministériel en marge des rassemblements internationaux ; et enfin entre pays et partenaires, via les fora internationaux.
Enfin, avec les partenaires qui pilotent cet atelier (UNICEF, OMS, AFD, et BM, entre autres) les perspectives pour soutenir les idées qui émergeront seront dévoilées pour permettre aux pays engagés, d’accélérer les progrès vers l’accès universel d’ici 2030.
Un aboutissement d’un processus venu à maturité
Si l’atelier de Dakar constitue une étape cruciale dans le renforcement du dialogue régional sur l’eau et l’assainissement, il est l’aboutissement d’un processus qui a commencé depuis mars 2023 au cours de la Conférence ONU de l’Eau. C’est en marge de cette conférence historique que l’initiative de dialogue régional sur l’eau et l’assainissement est née à travers une Déclaration politique. Dans cette déclaration, 5 pays et les partenaires ayant lancé l’initiative ont convenu d’élaborer un plan d’action conjoint pour mettre en œuvre les engagements pris. En décembre 2023, un atelier virtuel de lancement a réuni pendant deux jours, 70 participants pour partager les bonnes pratiques sur des thématiques d’intérêt commun que sont : la priorisation politique, l’intégration eau-climat, les ressources, le suivi pour une meilleure prise de décisions et la durabilité.
Conçu sur le principe de co-construction, l’atelier de Dakar offrira l’occasion d’un dialogue et d’’une collaboration multi-pays sur les thématiques retenues. Il sera suivi en janvier 2025, d’études ciblées pour aider les pays à mettre en pratique les idées d’actions qui émergeront des discussions. Les différentes délégations venues des pays de la sous-région pourront interagir avec les partenaires au développement pour faire l’état des lieux des partenariats et définir les perspectives afin de soutenir les priorités nationales en matière d’eau et d’assainissement.
Alain TOSSOUNON (Coll.)