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Représentation de pièces de danse sur la biennale  »Croisement »:  »La traversée » ou l’expression du moi intérieur solitaire de la vie

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Dan Tchèkpo est un artiste danseur professionnel, professeur et maître chorégraphe béninois. Présent sur la biennale de danse dénommée  »Croisement » il présente, dimanche 08 décembre 2024 un extrait de sa dernière création intitulée  »La traversée ». Une véritable expression d’un moi intérieur esseulé mais pétri de gaieté mélancolique.

Dans une scénographie sobre mais captivant pas les variances de lumières installées sur la grande scène de l’espace culturel Walô dance center, Dan Tchèkpo Agbétou est l’un des premiers danseurs professionnels à ouvrir le bal des spectacles du festival  »Croisement’’ dont le top est donné depuis le 7 décembre 2024. L’artiste, armé d’une énergie surprenante, a fait l’option d’offrir au public de l’espace walô dance center un des plus beaux tableaux d’un extrait de sa dernière création intitulée  »La Traversée ».

Au détour des mouvements de corps harmonisé avec une mesure retraçant à la fois la mélancolie et la gaieté, Dan Tchèkpo Agbétou, dans une succession de verticalité, d’aparté et de courbe expressive, a exposé l’état volontiers d’une solitude presque souhaitée dans un moment où des amis s’offraient des moments de plaisir. Une vive expression d’assouplissement d’un mélange d’émotions amères. Une traversée pas moins périlleuse qui convoque contrariété et dissociation de l’individu. Dans ce sens, le tout de noir vêtu sur le corps de l’artiste en donne bien les signaux quand bien même la  régie lumière du spectacle refuse de s’accorder par moment à l’écriture scénique pour mieux ressortir l’émotion et les imaginaires de l’artiste pendant qu’il tente de partager avec son public les moments sombres de sa traversée.

Ce spectacle suggère au spectateur la force de cette spirale de vibration qui tenaille l’individu lorsqu’il sent le grand besoin de vivre à la fois un moment de joie mais qui dans le même temps se trouve être en proie à son sort, celui d’être obligatoirement seul pour se mirer dans le vide parfait de son destin. L’artiste a tenté, par le truchement de ses mouvements de corps, de retracer dans le cœur des spectateurs ces moments de dualité existentielle qui victimisent tout le monde. Et cela s’exprime par la vigueur des muscles de l’artiste, voilés dans la torpeur qui envahit l’esprit et éteint tout désir d’exprimer une quelconque gaieté. Cette écriture scénique de danse contemporaine est juste une vive expression de la traversée de la vie à laquelle toute personne lambda pourrait être sujet.

Teddy GANDIGBE

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