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Budget exercice 2025: Le ballet des ministres continue à l’Assemblée nationale

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La Commission budgétaire à l’Assemblée nationale a continué de recevoir les ministres du gouvernement qui, conformément aux dispositions législatives, passent pour la présentation de leur budget par secteur d’activité. Lundi 25 novembre, le ministre de la justice, celui de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, le ministre des petites et moyennes entreprises ainsi que celui des mines étaient face à la représentation nationale pour la défense de leurs budgets respectifs.

Ministère de la justice et de la législation : 37 655 467 244 FCFA

Les crédits alloués au Ministère de la justice et de la législation pour le compte de l’année 2025 s’élèvent à 37 655 467 244 Fcfa contre 37 213 536 000Fcfa en 2024, soit un accroissement de 1,19% répartis en dépenses ordinaires à hauteur de 27 135 467 244 Fcfa et en dépenses en capital à hauteur de  10 520 000 000 Fcfa.

L’Investissement public du MJL affiche une diminution de 10,70 %, passant de onze milliards sept cent quatre-vingts millions (11 780 000 000) francs CFA, en 2024, à dix milliards cinq cent vingt millions (10 520 000 000) francs CFA pour 2025. Ces crédits d’investissement, essentiellement à financement intérieur, sont destinés à l’amélioration de l’accès à la Justice à travers la construction des juridictions et établissements pénitentiaires ainsi qu’à la dématérialisation des services.

Le budget de fonctionnement est constitué des dépenses de personnel, d’acquisition de biens et services, ainsi que de transferts. Il est estimé à vingt-sept milliards cent trente-cinq millions quatre cent soixante-sept mille deux cent quarante-quatre (27 135 467 244) francs CFA. On note une augmentation de 27,94 % par rapport à l’exercice 2024.

Les dépenses de personnel constituent 41,13 % des crédits de fonctionnement, en raison de nouveaux recrutements prévus pour 2025. Estimées à 4 624 949 598 francs CFA, les ressources allouées au programme support « Pilotage et Soutien aux services du MJL » représentent 12,28 % du budget global du MJL. En ce qui concerne les programmes métiers, les crédits alloués à leur mise en œuvre sont évalués à 33 030 517 646 francs CFA, ce qui représente 87,72 % du budget 2025 du MJL.

Perspectives 2025

-Poursuite de l’équipement des services et les unités judiciaires en matériels informatiques et logistiques

-Réorganisation fonctionnelle des unités judiciaires et renforcement de la ressource humaine

-Infrastructures

-Mise en œuvre du travail pénitentiaire

146 904 938 746 FCFA pour le Maep en 2025

Les crédits alloués au Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche pour la gestion 2025 sont d’un montant de 146 904 938 746 FCFA contre 117 376 753 956 FCFA en 2024 soit une hausse de 25,16%. Ce projet de budget s’articule autour de deux budgets programmes à savoir le Budget du Programme qui bénéficie de 14 992 908 937 FCFA contre 9 196 786 875 FCFA en 2024 soit une forte progression de 63,02% pour renforcer le dispositif de production, de transformation et de commercialisation et le Budget du Programme Pêche et aquaculture estimé à 7 854 090 413 FCFA contre 7 075 855 487 FCFA 2024, soit une progression de 10,99% pour la promotion des filières : tilapia, clarias, pingasius, et poissons de pêche

Les projets pour 2025

Pour l’année 2025, il est prévu 31 projets d’investissement publics d’un montant total de 86,05 milliards dont 18 projets à financement mixte pour 64,92 milliards Fcfa et 13 projets exclusivement sur ressources internes pour 21,13 Milliards Fcfa.

-Un nouveau dans l’agenda de 2025

Projet de Développement des Chaînes de Valeur des Racines et Tubercules (PDCV-RT), pour un montant de 41 Mds FCFA, financé par la Banque Islamique de Développement (BID). Son objectif global est de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, renforcer la croissance économique et améliorer les revenus des ménages grâce à une amélioration de la production, de la transformation, de la commercialisation et du soutien à la participation du secteur privé aux chaînes de valeur du manioc, de la patate douce et de l’igname.

Sa couverture géographique comprend quatre (04) pôles de développement agricole (PDA), notamment les Agences Territoriales de Développement Agricole 4, 5, 6 et 7 qui représentent 93,44% de la production nationale de manioc au Bénin.

-Les défis pour 2025

Couverture besoins alimentaires par production locale

* Amélioration attractivité de l’activité agricole

* Adoption innovations avec atténuation empreinte carbone

-Impacts de la mission du MAEP

Améliorer revenu des acteurs

* Créer richesse et emplois

* Assurer Sécurité alimentaire et Nutritionnelle

Les priorités pour 2025

-Promotion nouveau type d’élevage : résilient, sécurisé et rentable pour les acteurs des CVA

-Développement aquaculture de type moderne et promotion pêche durable

-Renforcement productivité filières végétales prioritaires

-Mise en œuvre Programme National de Développement des Plantations et Grandes Cultures

-Développement et valorisation aménagements hydroagricoles

-Intensification mécanisation agricole le long des chaînes de valeur

-Renforcement autorité compétente de sécurité sanitaire des aliments et promotion nutrition

-Renforcement structuration filières prioritaires en interprofession

-Développement infrastructures marchandes et services logistiques

-Renforcement transformation, stockage, conservation produits agricoles

Les réformes en cours pour la gestion 2025

* Modernisation des outils de travail et du système d’information : mécanisation, maîtrise de l’eau, digitalisation ;

* Mesures de facilitation de l’accès aux semences, intrants et marchés ;

* Mesures fiscales et non fiscales incitatives en faveur de l’importation des intrants agricoles et de l’exportation des produits agricoles ;

* Opérationnalisation des nouvelles structures : SoBAA, SoDeSeP, CNPBV ;

* Renforcement de la sécurité sanitaire des aliments

Les investissements sont en hausse de 14,07% portés notamment par la mobilisation des ressources internes et les emprunts. La hausse des dépenses ordinaires de 45,10% est notamment portée par les subventions aux structures autonomes que sont le FNDA, la SoNaMA, les ATDA, la SoDeSeP, la SoBAA, le CNPBV pour assurer le financement des acteurs, le développement de la mécanisation agricole, le renforcement du conseil agricole, l’acquisition de semences végétales et animales.

La mise en œuvre des actions planifiées permettra d’améliorer la productivité, d’assurer une meilleure disponibilité des produits sur le marché et l’accroissement des revenus des producteurs.

203.146.170.526 FCFA pour le ministre des mines, Samou Seidou Adambi

Conformément au Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT), gestion 2025, il est alloué au Ministère, de l’énergie, de l’eau et des mines (MEEN) un budget de 203.146.170.526 Fcfa contre 165.950.806.641 Fcfa en 2024 soit un accroissement de 22,41%. Ce budget se présente comme suit :

*01,98% pour les dépenses ordinaires soit 4.027.763.375 Fcfa pour les activités de soutien aux trois programmes métiers ;

*98,02% de dépenses en capital, soit 199.118.407.151 Fcfa pour la mise en œuvre des projets et programmes dont 86.678.826.971 Fcfa pour le budget national soit 43,53% des dépenses en capital et 112.439.580.180 Fcfa sur les ressources extérieures soit 56,47% des dépenses en capital dont 19.467.580 Fcfa sur dons et 92.972.000.000 Fcfa sur prêts.

Perspectives pour la gestion 2025

Pour la gestion budgétaire 2025, les investissements porteront principalement sur :

-la poursuite des travaux de construction des infrastructures de production d’énergie électrique pour la consolidation et la diversification des sources nationales de production et l’autonomisation en énergie électrique, (Densification des mini-réseaux solaires ;

-la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 25 MWc à Pobé pour porter la capacité de production du site à 50 MWc;

-la construction d’une centrale solaire PV de 25 MWC à KANDI ;

-la construction d’une centrale thermique de 200 MW sur le site de Glo-Djigbé pour augmenter le parc de production et renforcer le mix énergétique du Bénin d’environ 200 MW, connecter les industriels au réseau électrique et la zone industrielle au réseau de Gaz ;

-le renforcement du réseau de transport ;

-la poursuite et l’achèvement des travaux de raccordement des 40 localités traversées par le réseau mais non desservies ;

-la densification du réseau électrique dans les zones périphériques des centres villes en pleine extension tant en milieu rurale qu’urbain, en veillant aux mesures d’efficacité énergétique ;

-la poursuite des travaux de renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable dans les villes du Bénin ;

-la poursuite et l’achèvement des Travaux de construction de quatre barrages et d’aménagement de périmètres irrigués dans le Nord Bénin à Kérou, Ouassa-Pèhunco, Nikki et Kandi pour contribuer à une croissance soutenue dans le bassin du Niger à travers la lutte contre la pauvreté, le renforcement de la sécurité alimentaire, la réduction des effets du changement climatique (notamment les inondations) et la promotion d’un développement durable.

-la poursuite et l’achèvement des travaux d’aménagement de 45 forages artésiens, essentiellement dans le bassin sédimentaire côtier pour une gestion durable de la ressource en eau ;

-l’accélération, l’achèvement et la livraison de 50 SAEPmV pour l’accès durable à eau potable à plus de 755 000 bénéficiaires en milieu rural ;

-la réhabilitation de 199 AEV en panne à la suite du diagnostic fait sur l’ensemble du territoire national par les opérateurs régionaux ;

-l’amélioration de la disponibilité en eau et en énergie électrique dans les zones périphériques du Grand Nokoué ;

-le renforcement des activités d’exploration pétrolière ;

-le renforcement du processus de recherche des ressources minérales (métaux précieux, pierres ornementales, carrières de sable, de calcaire, des matériaux essentiels de construction…)

-la promotion et la valorisation du potentiel minier du Bénin

20.448.282.120 FCFA pour les Petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi

Conformément au Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) 2025-2027, les ressources allouées au MPMEPE pour la mise en œuvre de ses activités au titre de l’année 2025 s’élèvent à 20.448.282.120 FCFA contre une dotation de 9.908.289.016 FCFA en 2024, soit une augmentation de 10.539.993.104 FCFA constituée majoritairement pour la mise en œuvre des projets d’Inclusion des Jeunes (ProDIJ) et le Projet d’Appui à l’Entrepreneuriat au Bénin (PAEB). La répartition du projet de budget 2025 du MPMEPE se présente ainsi qu’il suit :

 -Pilotage et soutien aux services du MPMEPE : 1.868.255.568 FCFA, soit 9,14%;

-Emploi : 9.945.483.681 FCFA, soit 48,64%;

-Artisanat : 2.924.105.415 FCFA, soit 14,30%;

-Appui aux PME : 5.710.437.456 FCFA, soit 27,93%.

Point d’exécution du budget 2024 au 30 septembre 2024 et perspectives

Au titre de cette année 2024, à la date du 30 septembre, sur les 9.584.012.000 FCFA de crédits hors dépenses de personnel, mis à la disposition de MPMEPE pour la réalisation du Plan de Travail Annuel (PTA) et le fonctionnement de l’administration, 7.177.132.261 FCFA ont été engagés et 6.311.891.746 FCFA ordonnancés, soit respectivement des taux d’exécution financière de 74,89% (base engagement) et 65,86% (base ordonnancement).  Ces ressources ont permis de consolider la modernisation du secteur de l’artisanat, de poursuivre le développement de l’écosystème entrepreneurial et enfin de faciliter l’insertion de dizaines de milliers de jeunes à l’emploi, tout en améliorant au quotidien le climat des affaires.

Pour appuyer nos interventions, trois (03) projets sont inscrits au portefeuille actif du ministère. Il s’agit du Projet de Promotion du Sel local « xwlajè » dans la zone côtière au Bénin (ProSel), du Projet d’Inclusion des Jeunes (ProDIJ) et du Projet d’Appui à l’Entrepreneuriat au Bénin (PAEB). Le ProSel vise à promouvoir une saliculture locale durable et inclusive à travers la valorisation de ressources énergétiques à moindre coût, l’optimisation du mode de production et l’amélioration du dispositif de commercialisation du sel, afin d’impacter positivement les revenus, les conditions de vie et le bien-être des acteurs le long des chaînes de valeurs. Le ProDIJ a pour objectif d’accroître l’inclusion économique des jeunes entre 15 et 30 ans en situation de sous-emploi ou d’inactivité, ayant un faible niveau d’éducation (niveau maximum BEPC). Enfin, le PAEB vise à contribuer à la création et au développement de micros, petites et moyennes entreprises (MPME) inclusives et durables, créatrices d’emplois pérennes, génératrices de valeur ajoutée locale, ainsi qu’au renforcement de leur écosystème. L’adoption du budget général de l’Etat par l’Assemblée nationale permettra aux services techniques du Ministère de prendre en compte d’une part, les doléances des populations issues des tournées gouvernementales instruites par le Chef de l’Etat et d’autre part de poursuivre notre mission pour la satisfaction de nos usagers clients.

Kola PAQUI

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