La 29e conférence sur le climat de l’ONU s’est ouverte, lundi 11 novembre 2024, en Azerbaïdjan. Si le principal enjeu est de trouver un compromis sur les montants d’aide financière à destination des pays les plus pauvres et vulnérables au changement climatique, la rencontre s’ouvre dans un contexte de retour au pouvoir de l’ancien président américain Donald Trump qui avait retiré son pays de l’accord de Paris.
À Bakou, l’enjeu reste le même que pour les conférences précédentes: négocier le montant de l’aide financière des pays développés à destination des pays en développement, pour qu’ils se développent sans énergies fossiles et s’adaptent aux effets d’un climat plus extrême. De 116 milliards de dollars annuels en 2022, le nouvel engagement doit atteindre les milliers de milliards annuels, selon les pays les plus pauvres. Un montant jugé faramineux par les Occidentaux.
Le président de la COP29, Moukhtar Babaïev, a évoqué des « centaines de milliards » dans son discours d’ouverture lundi, mais aucun négociateur n’a dévoilé ses intentions. « Nous sommes sur le chemin de la ruine. Et il ne s’agit pas de problèmes futurs. Le changement climatique est déjà là », a souligné Babaïev, également ministre de l’Écologie de l’Azerbaïdjan, qui de surcroît est importante puissance pétro-gazière. « Nous devons maintenant démontrer que nous sommes prêts à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Ce n’est pas chose aisée » a-t-il poursuivi.
Environ 51 000 participants sont accrédités, selon l’ONU Climat. Lors de son discours d’ouverture de la COP29, qui durera jusqu’au 22 novembre.
Quid du retour de Trump au pouvoir
Dans un contexte politiC marqué par le retour au pouvoir de Donald Trump, le représentant de Joe Biden à la conférence annuelle de l’ONU sur le climat à Bakou a promis au cours de la rencontre que l’action climatique se poursuivrait aux Etats-Unis, dans une journée tumultueuse marquée par les dissensions Nord-Sud.
La hantise du retrait américain de l’accord phare de Paris (2015), pour la seconde fois, affaiblit la parole des négociateurs de la première puissance mondiale.
Les COP ont déjà vécu cela sous le premier mandat de Donald Trump (2017-2021): à l’époque, des Etats fédérés américains, des villes et des entreprises avaient promis de compenser, au moins en partie, les reculs au niveau fédéral.
« Même si le gouvernement fédéral américain sous Donald Trump met en pause l’action climatique, le travail pour contenir le changement climatique se poursuivra aux Etats-Unis », a déclaré John Podesta, émissaire américain pour le climat pour encore deux mois.
« Il est temps de montrer que la coopération mondiale n’est pas au point mort. Elle est à la hauteur du moment », a lancé le patron de l’ONU Climat, Simon Stiell.
Th.A.