Samedi dernier, le rideau est tombé sur la deuxième édition du Festival international du pagne Tissé (FIPAT). C’est la grande soirée de défilé de mode qui a mis un terme à cette édition riche en diversités.
Clap de fin de la deuxième édition du Festival international du pagne Tissé.
L’apothéose, c’est samedi dernier à la salle polyvalente du palais des congrès avec le grand défilé de mode. Placé sous le thème “Kanvo d’hier à aujourd’hui”, cette édition qui a connu la présence du grand styliste Africain, Pathé’o a été marqué par plusieurs activités dont la marche environnementale, formation en tissage et teinture, la talk, la visite de GDIZ et le grand moment de défilé de mode. Ce dernier qui a été la révélation dans la transformation du tissé a connu une présence remarquable de personnalités politiques et administratives, de ministres et des créateurs de mode béninois et étranger. Il faut dire à simplement que le Kanvo transformé sous différentes formes. C’est ce qu’a révélé les démonstrations des stylistes à la soirée de défilé de mode. Un défilé riche en couleur qui a révélé la capacité des créateurs de mode à valoriser le Kanvo. Du Niger au Burkina en passant par le Mali, la Côte d’ivoire et le Sénégal, le défilé de mode a révélé une fois de plus le talent artistique de ces spécialistes du ciseau. Sous l’oeil vigilent de l’invité d’honneur, Pathéo et le ministre des PME-PMI, les couleurs se sont enchainées avec un style vestimentaire selon le gout et la génération. Pour cette deuxième édition du FIPAF, la jeunesse a été pleinement associé afin de leur montrer le pas.
Cette grande soirée ouverte par la parade de Julien Pichichi est suivie par trois autres. Selon Hervé Prudence Hesssou, délégué adjoint du FIPAT, , “tout ce que nous avions prévu au cours de cette édition, nous l’avions fait et bien. Grâce aux acteurs, nous avons pu réaliser les cinq grandes activités prioritaires”. Il souligne que “tout a démarré par la marche environnementale où nous avons ramassé quelques déchets sur la plage pour la valoriser, une formation en teinture et le tissage, la grande rencontre avec Pathé’o ou nous avions pu comprendre comment il est rentré et a pu atteindre ce niveau puis comment le pagne tissé a été introduite dans la mode africaine”. “Ce soir ce que vous avez vu qui est le résultat de presque un an et qui nous satisfait un peu”, confie celui-ci.
L’invité d’honneur de cette édition a été sidéré pour le travail abattu et souhaite plus d’améliorations les années à venir. “J’ai été invité par Lolo Andoche et c’est un plaisir pour moi de venir et travailler avec lui parce qu’il a beaucoup de talent, il a beaucoup travaillé et il a beaucoup de visions futuristes. Pour que puissions mieux vivre, il faut que nous ayons notre propre monde, nos propres matières”, confie Pathé’o. Il ajoute que “Nous ne pouvons pas vivre et porter que ce qui vient d’ailleurs. Pourquoi nous sommes venus au monde pas pour accompagner le monde mais pour exister et pour le faire, il faut résister”. Il fait comprendre que, “Nous sommes entrain de nous battre avec Lolo pour qu’il y ait de pagne tissé. Le tissé ça se fait à la main avec de magnifiques collections. Ça prouve qu’il a travaillé, il est beaucoup courageux. C’est pour ça que je suis venu ici pour l’encourager. Je pense qu’il y a beaucoup d’évolution”. Il souhaite que “Les prochaines fois peut-être qu’il va faire beaucoup plus de collections restreintes. Qu’on fasse un défilé peut-être pas trop long mais avec des créateurs qui vont donner de la qualité. Je suis sur qu’il est entrain de réfléchir sur comment il va faire pour qu’il y ait de moins gigantesque mais plus de futurs pour nous”. “Je le remercie de m’avoir invité. J’ai vécu trois jours de belles choses, de vision. J’ai été toujours avec lui. Il y a beaucoup de choses à faire et je suis sur que puisque lui il est assez courageux, il va pouvoir tisser le meilleurs”, a fait savoir Pathé’o.
Présent au défilé, Thierno Olory-Togbé, dit que “C’était une opportunité pour nous de soutenir nos créateurs et stylistes africains”. “Il souligne que Nous avons vu des créateurs étrangers, Togolais, burkinabé et nous sommes nous-mêmes très fiers de porter des habits Lolo Andoche et d’autres stylistes béninois”. “Nous avons voulu faire la promotion de notre art qui est un pagne tissé du Bénin utilisé par des créateurs. Porter le Kanvo sous la forme moderne, c’est un passage entre la tradition et la modernité”, a martelé Thierno.
Pour Lesly Funke, “C’est ma première fois, franchement pour une première fois, je trouve que c’est un beau défilé. Tout est beau là ou il faut et comme il faut. Je remercie tous les organisateurs”. Akoko Folly B pour sa part dit ses félicitations à l’initiateur. Pour elle, “Les pagnes tissés, moi je ne valorise pas. Ça ne m’est jamais venu en tête que je peux le valoriser. Tel que je connais le pagne tissé, nos mamans le nous à la hanche et on voit. Tel que c’est fait maintenant, je crois que c’est beau et il faut le valoriser”.