Ils se considèrent comme les détenus cybercriminels dans les prisons du Bénin. Dans une lettre adressée aux Présidents des Institutions de la Républiques, ces jeunes accusés de cybercriminalité demandent qu’un regard favorable soit jeté à leurs dossiers. Les lettres sont destinées aux Présidents de l’Assemblée nationale, de la Haute cour de justice, de la Cour suprême… Ils reconnaissent s’être égarés et implorent la compassion des Institutions.
« Nous avons désobéi et nous demandons pardon et nous promettons de nous détourner du chemin de la cybercriminalité. Nous espérons vivement toucher votre cœur afin que vous puissiez répandre votre grand amour sur nous » lit-on dans les correspondances adressées aux Présidents des Institutions de la République. « Nous avons laissé derrière nous une famille qui nous pleure comme si nous n’étions plus de ce monde. Entre ces murs, nous avons réalisé que nous avons perdu quelque chose de précieux, de très chère qu’est la liberté. Monsieur le Président, il est vrai que dans l’interprétation des faits, nous sommes des êtres qu’il faut exclure de la société mais nous demeurons des enfants du pays », lit-on dans la lettre. Ces détenus accusés de cybercriminalités sont dans les prisons de Missérété, Cotonou, Abomey-Calavi, Abomey, Parakou. Ils veulent qu’un regard bienveillant soit jeté sur eux, celui du père qui pardonne une faute, une déviance de son enfant afin que ce dernier retrouve grâce à ses yeux et lui prouve qu’il a vraiment changé.