( Beaucoup d’avancées observées en matière de protection des droits de l’enfant et de la fille )
Le Directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre en séjour au Bénin a rencontré la presse ce vendredi 18 octobre 2024, au siège de l’Organisme à Cotonou. Instant pour Gilles Fagninou de faire le point de dix jours de visite de travail dans plusieurs régions du Bénin.
Depuis le 7 octobre, Gilles Fagninou est en séjour au Bénin. Le Directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, après quelques jours de visite de travail, a fait le point de ce qu’il a vu. Face aux médias, il a d’entrée, évoqué qu’après son arrivée, il a tenu des visites de terrain et de courtoisie avec des autorités et structures partenaires de l’Unicef. Accompagné d’une cinquantaine de cadres de l’Unicef et des Directeurs pays, l’idée, à l’entendre, c’est de voir ce que l’organisme fait sur le terrain et comment les populations et acteurs réagissent en retour, face à ces réalisations et actions. De ses premières constatations, Gilles Fagninou s’est montré satisfait. Car, pour lui, beaucoup de choses ont été faites par l’Unicef Bénin pour forger respect et admiration au sein des communautés. Notamment, reconnait le Directeur régional, dans le domaine du respect des droits des jeunes filles et des enfants. De Tchaourou à Nikki en passant par N’dali ou encore Parakou, l’homme s’est dit impressionné. À Tchaourou plus précisément à Boukoussera, Gilles Fagninou, affirme-t-il, a été heureux de constater que grâce aux habitudes intégrées par l’Unicef Bénin, la malnutrition a été conjuguée au passé par les populations de ce village. Ceci, explique-t-il, à la base d’aliments locaux et mécanismes développés par les habitants de ce village. La défécation à l’air libre, la protection de l’enfant et nombreux autres problèmes dans ces localités ont, dit-il, trouvé une solution grâce à la résilience des populations et à l’appui des cadres et bénévoles au service de l’organisme. À Parakou, Gilles Fagninou affirme avoir trouvé de jeunes étudiants très créatifs qui, après leur participation à la Cop 28, réussissent désormais à produire du gaz biodigesteur de feu à base d’ordures recyclées. Ce qui, à l’écouter, permet d’alimenter les restaurants de l’université. L’autre fait ayant marqué cette visite, d’après Gilles Fagninou, c’est l’initiative Cash and care de l’Unicef Bénin qui consiste à mettre à la disposition de certains enfants, un forfait mensuel afin d’assurer leur maintien à l’école. À se fier à ses explications, beaucoup de parents ont témoigné de ce que ces transferts de fonds mensuels leur ont permis d’avoir des activités génératrices de revenus, pouvant les aider à supporter les charges scolaires et extra de leurs enfants bénéficiaires.
Des défis à relever
Tout en étant satisfait de ces avancées en matière de respect des droits des filles et des enfants, Gilles Fagninou félicite les autorités béninoises et toute l’équipe de l’Unicef Bénin. Ceci, estime-t-il, pour leur implication quotidienne dans la quête de solutions durables au profit de ces communautés. Malgré ces prouesses, une tendance reste à inverser, d’après lui. Gilles Fagninou dit, dans cet élan, avoir fait le constat de ce que plus d’attention est accordée à l’enfant, voire au jeune, au détriment du nouveau-né. Si les investissements sont plus consentis vers les jeunes au grand dam du nouveau-né, le Directeur régional de l’Unicef appelle à inverser cette donne. Car, dit-il, c’est la petite enfance qui définit la trajectoire d’une bonne enfance. « À l’Unicef, ce que nous essayons de faire, c’est d’intensifier notre soutien pour accompagner le Bénin dans les choix qui sont faits et qui augurent d’un bon lendemain pour le pays. Dans la région, la situation n’est pas très bonne, mais partout où il y a des essais, partout où on tente des choses, nous serons là pour accompagner », a-t-il conclu.